La Premier League retient son souffle
. Liverpool a-t-il digéré ?
Alors que leur premier titre national depuis 1990 leur tend les bras, les Reds restent leader avec deux points d'avance. Mais auront-ils digéré d'avoir perdu au pire moment à Anfield leur invincibilité de 2014 contre Chelsea dimanche dernier (2-0) ? Le visage du capitaine Gerrard, qui a ce jour-là offert le premier but à Chelsea en glissant sur la pelouse, en dira sûrement long sur les dispositions de son équipe qui peut toutefois toujours compter sur les 50 buts du duo Suarez-Sturridge. Difficile de dire en face quelle sera l'attitude de Crystal Palace (11), une équipe capable de battre Chelsea (1-0) et d'enchaîner cinq victoires pour assurer son maintien, mais aussi de replonger dimanche à domicile contre City (2-0), une fois l'essentiel acquis. Le calendrier oblige en plus l'équipe de Rodgers à patienter jusqu'à lundi soir, et ce n'est sûrement pas un cadeau.
. Chelsea peut-il le faire ?
Eliminés mercredi en demi-finale de Ligue des Champions alors qu'ils s'étaient relancés le dimanche en championnat, les Blues (2) auront-ils les ressources mentales pour enchaîner en Premier League ? En face, Norwich (18) ne devrait pas leur poser de problème et pourrait même entériner sa redescente en 2e division. Mais Chelsea, qui vient d'ajouter l'absence du meneur Oscar à celle du gardien Cech, est rarement lisible. Avec Hazard et Eto'o remis, Lampard et Obi Mikel de retour de suspension, les Londoniens devraient toutefois bénéficier de plus de forces vives que contre l'Atletico. Si Mourinho n'est pas le favori, son équipe, qui affrontera ensuite Cardiff, le dernier de la classe, peut encore espérer rafler la mise sur la ligne et remporter un 5e titre, le premier depuis 2010.
. City, le favori masqué
En s'imposant contre Crystal Palace pendant que les Reds trébuchaient, les Citizens, qui pourraient même récupérer samedi leur meneur David Silva, ont repris la main. Avec un match en retard, qu'il comblera mercredi contre Villa, trois points de moins que le leader mais une meilleure différence de buts, l'actuel 3e a tout pour remporter son 2e titre en trois ans après celui de 2012. A condition de franchir l'obstacle Everton (5). Car des occupants du podium, ce sont les joueurs de Pellegrini, une défaite en 13 matches, qui ont hérité de la plus forte adversité. Aux basques d'Arsenal pour la 4e place, les Toffees ont toutefois perdu gros en s'inclinant à Southampton (2-0) et avec quatre points à remonter en deux matches, ils pourraient ne plus trop croire en leur étoile et manquer un peu de motivation. Du coup, c'est un avantage d'ouvrir le bal samedi.
. Qui dans la charrette ?
Actuellement dans cet ordre dans la zone rouge, Norwich, Fulham et Cardiff ont des têtes de condamnés même si mathématiquement, la lutte pour le maintien monte jusqu'à la 13e place (Hull, 39 points). Avec la perspective d'affronter Arsenal après Chelsea, les Canaries, qui bouclent leur 3e saison d'affilée dans l'élite, ne fanfaronnent pas. Pour les Cottagers, opposés à Stoke (10), une relégation serait même encore plus humiliante alors qu'ils sont présents depuis 2001. Enfin, s'ils devaient disparaître, les Gallois de Solskjaer, qui peuvent infliger une 7e défaite d'affilée à Newcastle (9), joueraient à l'ascenseur en redescendant l'année de leur montée. Après avoir réussi l'exploit de quitter la zone de relégation, Sunderland (17) doit veiller à ne pas y retomber à Old Trafford contre un Manchester United (7) soucieux de continuer à faire plaisir à Ryan Giggs et pourquoi pas se qualifier en C3 si Tottenham refuse de prendre le ticket.
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