Community Shield : Arsenal, l'as des Coupes, a encore frappé (1-1)
Le football anglais était de retour ce samedi, avec la finale du Community Shield. On a retrouvé son rythme infernal, ses buts en cascade, ses surprises. Mais on a aussi revu un Wembley sans âme, des tribunes froides et vides, et l’ambiance factice du football post-covid ; cocktail qui avait abouti, dans la deuxième partie de saison dernière, au sacre historique de Liverpool. Les Reds, justement, qu’on n’attendait certes pas forcément au summum de leur force, mais au moins capables de museler des Gunners sortis de l’une des pires saisons de leur histoire en Premier League, ont déçu.
Les hommes de Mikel Arteta, eux, entament de la meilleure des manière une saison charnière pour l’entraîneur espagnol. Grâce à un but précoce de Pierre-Emerick Aubameyang, Arsenal a pu se replier sur un bloc bas, procéder en contre-attaque face à la machine Klopp, et survivre jusqu’aux tirs aux buts. Même inférieurs, ils ont fait plus que résister, et comme souvent en Coupe, ils ont eu les crocs assez aiguisés pour porter le coup fatal, lors de la séance de tirs aux buts.
Jeunes loups
Est-ce un bon signe de voir que cette équipe encore naissante (il y avait encore cinq joueurs de moins de 22 ans parmi les titulaires de Mikel Arteta ce samedi) se nourrit du vertige des matchs couperets plus que de la routine des championnats ? Peut-être. En tout cas, une nouvelle fois, Arsenal a montré des ressources mentales remarquables pour tenir tête à un Liverpool au football encore certes balbutiant, mais toujours brillant par séquences.
Les dix premières minutes ont d'ailleurs été unilatérales en faveur des Reds. Roberto Firmino s'est mis à distiller ses amours de ballon au duo Salah-Sané, et Virgil Van Dijk a manqué de propulser un énième ballon rageur de la tête au fond des filets, sur coup franc (6e). Sur une superbe action collective, du gardien Emiliano Martinez (encore très bon ce samedi) à l'inévitable Pierre-Emerick Aubameyang, en passant par le séduisant et jeune Saka, Arsenal a pris la tête (12e).
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La stratégie de Mikel Arteta - partir d'un bloc bas et, par des petites passes, porter le danger sur la cage adverse en contre-attaque - a porté ses fruits jusqu'à la pause. Nketiah a même failli doubler la mise, mais Alisson Becker s'est formidablement couché (17e). C'est sur la seconde période que la supériorité de Liverpool s'est vraiment faite sentir, et par là, la formidable capacité de résilience des hommes d'Arteta. Et leur vista d'équipe de coupe.
Résilience
Délestée de ses deux stars Alexandre Lacazette et Nicolas Pépé, actuellement en quarantaine suite à leur test positif au Covid-19, l'attaque d'Arsenal a pu faire une croix sur ses ambitions et venir faire le dos rond aux côtés de la défense. Les vagues rouges se sont abattues sur la défense londonienne dès le début de la seconde période. David Luiz a bien mené ses troupes d'arrière-garde. Mais les absences de cadres importants (de Jordan Henderson à Trent Alexander-Arnold) ainsi qu'une pré-saison particulièrement courte ont longtemps plombé les élans de Liverpool, incapables de profiter de leur possession de balle.
Jusqu'à cette 72e minute, et un une-deux chanceux entre Takumi Minamino et un défenseur d'Arsenal : le Japonais n'a pas tremblé pour conclure l'action et ramener son équipe à égalité. La fin du match a été à l'image de l'ensemble de la rencontre : domination de Liverpool, résilience d'Arsenal. Comme contre Manchester City en 2019, les Reds sont revenus pour rien : la frappe de Rhian Brewster sur la barre de Martinez a suffi aux Gunners pour remporter les tirs aux buts et soulever une nouvelle coupe, après la FA Cup quelques semaines plus tôt. Il ne reste plus qu'aux hommes d'Arteta à transformer cette culture de Coupe en régularité en championnat.
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