Arsenal, l'épine dans le pied de Chelsea ?
Jadis glaciales, les relations entre Wenger et Mourinho étaient devenues explosives lors du match aller à Stamford Bridge (2-0). Ulcéré par les provocations du "Special One", et par un tacle de Cahill sur Alexis Sanchez, l'Alsacien avait carrément poussé son homologue venu le narguer de trop près. Depuis cet incident qui avait fait le tour du monde, mais dont les deux hommes n'étaient pas sortis particulièrement grandis, de l'eau a coulé sous les ponts, Chelsea s'est envolé en tête du championnat et Arsenal, après une période plus que délicate, a su relever la tête en 2015. Les Gunners viennent d'enchaîner 9 succès de rang et une nouvelle victoire, qui plus est dans le derby londonien, serait plus que la bienvenue. Pas très convaincants contre Reading en Cup, ils se sont néanmoins qualifiés en finale en préservant certains éléments comme Giroud et en relançant d'autres comme Debuchy.
Outre le fait d'enfin battre Chelsea, Arsenal a tout intérêt à ne pas mollir car Manchester United et City sont en embuscade juste derrière alors qu'il faudra encore aller à Old Trafford mi-mai. Les Blues restent eux sur quatre succès qui semblent indiquer qu'ils ont digéré leur passage à vide de la fin d'hiver. Ils pourraient même récupérer Costa et Rémy devant après deux titularisations moyennes de Drogba. Absent depuis le 4 avril, l'Espagnol sera d'autant plus motivé qu'il n'est qu'à une longueur de l'actuel duo des meilleurs buteurs (Agüero et Kane).
Wenger esquive le débat, Mourinho le ravive
Si l'enjeu de ce match est avant tout sportif, les yeux seront également tournés vers les retrouvailles entre les deux managers. Le Français, certainement échauffé par l'incartade du match aller, n'a évidemment pas souhaité parler de son homologue honni. "Nous sommes sur une bonne série et nous avons la volonté de saisir l'occasion de les battre à domicile", a expliqué l'Alsacien. "Quand vous enchaînez les succès, vous êtes sur une dynamique, vous prenez confiance et vous renforcez votre cohésion. Nous venons de passer avec succès plusieurs obstacles face auxquels nous étions très attendus. Il est très important pour nous de les battre. Tout le monde au club est focalisé sur cet objectif".
Jose Mourinho, lui, ne cherche pas la confrontation directe, mais le technicien portugais n'a pas pu s'empêcher de glisser une petite pique dont il a le secret. A travers le retour de Cesc Fabregas, désormais joueur de Chelsea, sur la pelouse d'Arsenal, Mourinho a fielleusement déclaré que si l'Espagnol avait choisi les Blues plutôt que de retourner dans son ancien club "c'était parce qu'il savait qu'à Chelsea il gagnerait des titres". Arsène Wenger, encore une fois, appréciera. Il pourra toujours rétorquer que son équipe est en finale de la Cup mais son vrai plaisir, à n'en pas douter, serait bien de contrarier les plans de son meilleur ennemi, tout près d'offrir un 5e titre national aux Blues. Ces derniers pourraient être sacrés dès mercredi s'ils battent Leicester. Mais avant cela, il faudrait déjà s'imposer à l'Emirates Stadium. Le pire cauchemar de Wenger...
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