Premier entraînement des Bleus avant l'Euro, avec Vieira

C'est au milieu d'une carte postale de la Suisse que les Bleus ont entamé la dernière ligne droite avant l'Euro. Dans trois jours, fini de profité des paysages ondulants et verdoyants des bords du lac Léman. Et pour se donner la sensation de partager un moment d'intimité avec les joueurs, plusieurs milliers de personnes ont fait le déplacement au bord du terrain d'entraînement.

La bonne surprise pour les fans portait les galons de capitaine. Patrick Vieira s'est non seulement montré, mais encore, il a pu tâter un peu du ballon, malgré sa déchirure musculaire à la cuisse gauche, qui le donne incertain pour toute la compétition. “Patrick a couru ce matin. Il avance. L'important est qu'il soit le mieux possible le 8 (juin) où il faudra prendre une décision”, expliquait Raymond Domenech, l'entraîneur tricolore. Une décision définitive concernant Vieira sera prise avant la rencontre d'ouverture face à la Roumanie lundi à Zurich. Reste que l'optimisme est monté d'un cran jeudi concernant l'avenir à l'Euro austro-suisse du milieu de terrain de l'Inter de Milan.

Par contre, de nouvelles inquiétudes pointent concernant Thierry Henry et Franck Ribéry. Ils ont quitté le stade de Lussy à Châtel-Saint-Denis, moins d'une demi-heure après le début d'un entraînement de 90 minutes. Les deux hommes s'étaient entretenus avec le sélectionneur Raymond Domenech au milieu du terrain, avant de déserter l'aire de jeu. “C'est par précaution,” a indiqué Yann Le Guillard, l'attaché de presse des Bleus. Ribéry avait été touché à la cheville lors de France-Colombie, le dernier match de préparation des Bleus disputé au Stade de France mardi (1-0). Les deux hommes ressentent “des petites douleurs”, mais “rien de grave” depuis cette rencontre.

En dehors des entraînements, il faudra être une petite souris pour apercevoir les Bleus. Raymond Domenech a imposé un isolement quasi-monacal à ses troupes, qui vivent recluses dans le luxueux hôtel Kempiski, aux balcons avec vue imprenable sur le lac Léman. Ni journalistes, ni femmes de joueurs, ni amis ne sont admis. La vie est rythmée par la musculation, la piscine, le footing dans le parc de deux hectares qui garantit la tranquillité. L'entraînement de ce jeudi n'était qu'une séance de décontraction selon le coach. C'est maintenant que les choses sérieuses vont commencer, loin des regards.

Grégoire Lecalot, avec agences