Norvège – France : les Bleus tentent de retrouver leur dignité
Mis à jour à 13h15"On a beaucoup à se faire pardonner pour la Coupe du monde", résumait il y a quelques jours Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football. "Cela a été un désastre sportif et moral en raison du spectacle lamentable présenté aux Français et à l'opinion internationale. Il faut reconquérir les cœurs en donnant du spectacle", poursuivait le patron du football professionnel.
_ Le décor est planté.
Le contexte est particulier pour le premier match de l’ère Laurent Blanc : il a suspendu les 23 mondialistes, cinq d’entre eux sont convoqués devant la commission de discipline le 17 août sur décision du conseil fédéral. Et puis il y a les autres "affaires" qui polluent l’atmosphère des Bleus, comme les mises en examen de Karim Benzema (convoqué pour la Norvège) ou de Franck Ribéry (suspendu comme les autres mondialistes) pour de présumés rapports sexuels tarifés avec une prostituée mineure.
Le "président" le sait : seule la victoire permettra de convaincre les supporteurs qu’une nouvelle ère s’ouvre pour les Bleus. A titre personnel, Laurent Blanc ne cracherait pas sur une première victoire à la tête de l’équipe nationale, lui qui n’a pas connu une dernière saison auréolée de succès à Bordeaux.
Les chantiers ne manquent pas
A l’attaque déjà, point faible de la stratégie de Domenech. Benzema, Nasri et Ben Arfa auront l’occasion de reconstituer le carré magique de la génération 1987 qu’ils formaient avec Menez, lui aussi convoqué pour la Norvège. A eux d’intégrer Hoarau qui plait beaucoup au sélectionneur, et qui fait ses premiers pas sous le maillot tricolore.
_ A l’arrière ensuite : l’ancien défenseur central Laurent Blanc n’a pas goûté les performances des lignes arrières au Mondial. Alors la paire de l'axe Mexès-Rami qui a toutes les chances de jouer ce soir, a beaucoup à espérer en cas de bonne prestation. Certains mutins de Knysna pourraient, un jour ordinaire de mois d’août, perdre leur place en équipe de France.
Après un stage éclair de préparation, la nouvelle équipe de France ne peut compter sur aucun automatisme, face à une équipe de Norvège au niveau qui promet un match très physique. Pourtant, comme le dit lui-même Laurent Blanc, "il ne faut pas manquer le train".
_ Rarement match amical des Bleus n’aura été aussi attendu.
Gilles Halais, avec agences
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