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Coupe du monde 2018 : pour Noël Le Graët (président de la FFF), le dernier carré "n'est pas suffisant"

"On imaginait le dernier carré, on y est. Ceci dit, maintenant, ce n'est pas suffisant", a souligné auprès de l'AFP le président de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët, dimanche à deux jours du duel contre la Belgique en demi-finales du Mondial 2018.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (FRANCK FIFE / AFP)

Cette Coupe du monde est-elle déjà réussie pour les Bleus ?

"On a une première partie très positive, on imaginait le dernier carré, on y est. Ceci dit, maintenant, ce n'est pas suffisant. Beaucoup de grandes équipes sont sorties, notre futur adversaire est très qualitatif. Ce sera un match sûrement très très serré avec deux équipes qui se connaissent bien. Ca ne va pas être facile, mais la France est satisfaite d'être en demies".

Sans le Brésil, l'Allemagne ou l'Espagne, la France est-elle favorite désormais ?

"Non, on ne peut pas dire ça. Je pense qu'on a bien travaillé. Le premier tour était peut-être plus difficile dans le jeu, mais on en est sorti sans problème. Ensuite, on a fait deux grands matchs. Il y a eu un peu de suspense certes, mais on n'a pas été mis en danger, on a dominé notre sujet. Quand on voit les autres qui terminent en prolongations ou aux tirs au but, on a dominé nos deux derniers matchs".

Sur quoi va se jouer ce match contre la Belgique ?

"Il y a beaucoup d'individualités du côté belge et de notre côté peut-être une équipe un poil plus collective. Ca va être très serré. J'ai regardé leur dernier match (contre le Brésil), ils ont mérité de passer. L'avant-dernier était plus juste contre le Japon. On doit se méfier de joueurs qui sont très très techniques, qui vont vite, qui sont adroits. On sent chez eux un plaisir de jouer".

Quel regard portez-vous sur Eden Hazard, qu'on connaît bien en France ?

"J'aime beaucoup ce joueur. S'il jouait en face (pour les Bleus), j'en dirais encore beaucoup plus de bien (sourire). Techniquement, il est remarquable, il est beau à regarder jouer. Il est souriant, il fait jouer son équipe. Il a toutes les qualités, il marque... Pour moi, c'est un énorme joueur".

Coté français, peut-on faire un parallèle entre l'équipe de 2018 et celle de 1998 ?

"J'ai toujours pensé que c'était difficile de comparer les époques. Les modes de vie changent. On a un groupe très très jeune. Mais ils sont intégrés comme s'ils étaient là depuis longtemps. Regardez les latéraux: Pavard, on a l'impression qu'il est titulaire depuis cinq ou six ans ou Hernandez qui arrive là-dedans.... Peut-être que Thuram et Lizarazu ne partaient pas titulaires non plus (en 1996), mais ils l'ont été en 98. Mais je ne compare pas les générations sur vingt ans. En tout cas, ils ont la même envie de gagner. Le maillot bleu est respecté, ils ont un groupe solide, avec une forme de respect entre eux. Aucun n'essaie de se mettre en avant. Ils ne disent pas "moi je, moi je"".

De ce point de vue, Paul Pogba a-t-il changé ?

"Dans le groupe, il est très bon. Il peut un peu mieux faire sur le terrain. Je lui ai dit hier, il a la possibilité d'apporter davantage. Il est tellement bien placé, il sent le jeu, il peut quelquefois donner un peu plus vite. Mais il fait un grand tournoi, c'est un Monsieur".

Avez-vous trouvé Antoine Griezmann en difficulté dans ce Mondial ?

"J'ai lu des analyses qui ne correspondaient pas à ce que je pense. Il a pu souffrir un peu au début, c'est vrai, mais sur le dernier match, il donne les deux buts (passe décisive et but contre l'Uruguay). Et vous verriez le chemin qu'il fait: un ballon perdu, il est arrière gauche, puis il est arrière droit... Il dirige. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais Hernandez avait tendance à monter un peu trop quand on menait contre l'Argentine, c'est lui qui lui dit, "reste, arrête"... C'est un joueur complet, très fort techniquement, agréable, une bonne personnalité".

Quelle a été votre réaction en voyant Kylian Mbappé contre l'Argentine ?

"Il a été phénoménal. Il a tout fait. C'est un garçon qui a envie de marquer et qui a un don naturel dans la conservation du ballon. Il est exceptionnel. 19 ans, il n'a que 19 ans. Quand on voit ce qu'il fait..." 

N'est-il pas pris dans le tourbillon ?

"Pas du tout. On parle beaucoup de lui, c'est la vie. On a besoin d'un joueur comme ça".

Un pronostic contre la Belgique ?

"On va gagner. 1-0 ?  Ce n'est pas assez. Un but chaque mi-temps: 2-0".

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