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Mondial : un important réseau de trafic de tickets démantelé

Un important réseau de vente illégale de tickets pour la Coupe du Monde a été démantelé par les autorités brésiliennes avec l’interpellation d’une dizaine de personnes. Parmi les personnes soupçonnées d’appartenir à cette organisation figure notamment le frère et agent du célèbre footballeur brésilien Ronaldinho.

Matthieu Mondoloni

Radio France

Publié le 03/07/2014 10:21 Mis à jour le 03/07/2014 10:27

Temps de lecture : 2min

(Environ 1.000 tickets illégaux étaient vendus à chaque rencontre, pour un prix de 1.000 euros par ticket. © REUTERS/Ricardo Moraes)

L’opération était baptisée “Jules Rimet”, du nom de l’ancien président français de la Fifa et initiateur de la Coupe du Monde. Les autorités brésiliennes ont démantelé un important réseau qui commercialisaient des billets illégaux pour assister aux matchs de la Coupe du Monde. Les enquêteurs soupçonnent l’existence de complicités au sein de la Fifa et de plusieurs fédérations nationales de football, notamment celle du Brésil, de l’Argentine et de l’Espagne.

Une dizaine de personnes ont été interpellées à Rio et Sao Paulo, a indiqué le procureur Marcos Kac, en charge de l’enquête. Le réseau était dirigé par un Algérien, Mohamadou Lamine Fofana. Il faisait l’objet d’une enquête depuis environ trois mois. Le frère et agent du célèbre footballeur brésilien Rodalninho Gaucho, Roberto de Assis Moreira, sera appelé à s’expliquer dans le cadre de cette enquête, a également indiqué le parquet de Sao Paulo.

1.000 euros pour une fausse place

Le frère de la star "a dit à certains de ses amis qu'il pouvaient acheter des billets via ce système " pour assister à des matches dans des tribunes VIP, a déclaré Marcos Kac. "Si nous établissons une relation avec le groupe, si nous constatons qu'il a collaboré, alors il serait impliqué. Pour l'instant il ne l'est pas ", a précisé le procureur.

Selon la police civile brésilienne, le trafic portait sur la revente de billets fournis à titre gracieux par la Fifa à des parraineurs, des fédérations, des ONG ou des joueurs. "La bande facturait beaucoup d'argent pour chaque match. Elle vendait environ mille entrées par match avec un prix de base de 1.000 euros pour chacune ", a expliqué Marcos Kad.

Malgré d'interdiction de la vente parallèle, plusieurs journalistes de l'AFP ont assisté à des opérations de revente autour des stade au Brésil. Mardi, avant la rencontre Argentine-Suisse (1-0) à Sao Paulo, le billet se négociait autour de 1.200 euros. La police brésilienne a déjà arrêté plusieurs dizaines de revendeurs depuis le début du Mondial.