Mondial 2014: ce qu'il faut retenir de la phase de groupes
Groupe A : le bad buzz camerounais
En 2014, les joueurs de Cameroun nous auront appris comment bien rater son Mondial en trois leçons. Voici leur méthode, pour le moins efficace : Refuser de monter dans l'avion vers le Brésil pour une histoire de primes,Perdre tous ses matchs,Se battre entre coéquipiers, le tout sous les caméras du monde entier. Bilan ? Trois défaites, neuf buts encaissés et zéro inscrit, le tout au terme de prestations lamentables, sous l'oeil d'abord médusé puis très vite dégoûtés des supporters des Lions indomptables. Et ce n'est pas la mise en scène de Samuel Eto'o avec un jeune fan déçu qui va calmer les esprits...
Groupe B : Rojadios !
Après plus de six années d'un règne sans partage sur le football mondial, l'Espagne a fini par abdiquer. Logiquement battus par les Pays-Bas (1-5) puis par le Chili (0-2), les hommes de la Roja quittent le Brésil dès le premier tour, signe que les choses ont changé pour la génération dorée du football ibérique. C'est bel et bien la fin d'un cycle, comme n'a pas manqué de le souligner en une le quotidien Marca ...
Après deux Coupes d'Europe (2008, 2012) et une Coupe du monde (2010), l'Espagne va voir partir à la retraite un bon nombre d'acteurs de ces années glorieuses - Xavi, Xabi Alonso, Casillas - et tenter de se relancer avec des jeunes. Tout un pays espère recommencer à rêver le plus vite possible, pourquoi pas dès l'Euro 2016.
Groupe C... comme Colombie
Irrésistibles ! Dans ce groupe C qui était donc le leur, les Cafeteros n'ont laissé que des miettes à leurs adversaires. Avec trois succès indiscutables, James Rodriguez & cie ont dominé de la tête et des épaules cette poule, certes pas la plus relevée de ce premier tour.
Surtout, ils ont totalement fait oublier l'absence du Radamel Falcao, qui a assisté au festival offensif de ses coéqupiers depuis les tribunes. Avec neuf buts en trois rencontres, Guttierez et surtout le Monégasque James Rodriguez ont montré qu'il y avait une vie sans le Tigre. Prochaine étape pour la Colombie : un huitième de finale relevé face à l'Uruguay.
Groupe D : Suarez, le vampire récidiviste
Déjà suspendu en 2010 puis en 2013 pour avoir mordu un adversaire, Luis Suarez n'a pu s'empêcher de planter à nouveau ses crocs dans l'épaule d'un adversaire. Cette fois, la victime s'appelait Giogrio Chiellini. Du coup, la FIFA a décidé de sévir : neuf matchs et quatre mois de suspension pour le vampire uruguayen, la plus lourde sanction jamais prononcée à ce niveau.
Un coup dur pour le joueur - le Brésilien Fred estime ainsi que cette punition peut "briser sa vie " - mais également sans son équipe : les résultats l'ont prouvé, la Celeste n'est pas aussi bonne sans Suarez (défaite contre le Costa Rica 1-3) que avec lui à la pointe de l'attaque (victoire face à l'Angleterre 2-1 avec un doublé d'El Pistolero puis victoire face à l'Italie).
Groupe E : l'armada tricolore
Sans tomber dans le chauvinisme, l'un des plus grands matchs de ce premier tour, c'est dans ce groupe E qu'il s'est joué. Vendredi 20 juin, alors que la France et la Suisse s'affrontent pour ce qui ressemble à une rencontre pour la première place, les joueurs de Didier Deschamps vont marcher sur l'eau : cinq buts inscrits par cinq joueurs différents, avec en plus un penatly raté et un but non accordé en toute fin de match qui aurait pu corser encore l'addition.
Et si les Bleus sont un peu rentrés dans le rang face à l'Equateur, ils ont obtenu leur qualification au terme d'un premier tour réussi, qui aidera sûrement leurs supporters à oublier la catastrophe de Knysna.
Groupe F : Messi... et les autres
Et si c'était, enfin, le tour de Lionel Messi ? Pour devenir l'égal de Diego Maradona, la Pulga sait qu'elle n'a pas le choix : Messi pourra gagner toutes les Ligues des champions et tous les championnats d'Espagne qu'il veut, rien ne remplacera jamais un Mondial dans le coeur des Argentins.
Transparent en 2006 et en 2010, l'Albiceleste semble avoir débarqué au Brésil dans de meilleures dispositions. Un état de forme qui s'explique aussi par les performances de Leo, co-meilleur buteur de la compétition à l'issue de ce premier but (4 buts, à égalité avec Neymar). A lui tout seul, il a débloqué la situation dans des matchs mal engagés face à la Bosnie (2-1) et à l'Iran (1-0), avant de faire plier le Nigeria (3-2). Les portes des huitièmes désormais ouvertes, Messi aimerait bien amener son pays vers les sommets.
Groupe G : le Portugal ne s'en sort pas
Elimination surprise dès le premier tour pour les coéquipiers de Cristiano Ronaldo : dans un groupe pourtant abordable, avec l'Allemagne, les Etats-Unis et le Ghana, le Portugal s'est compliqué la vie en commençant par s'incliner lourdement contre la Nationalmannschaft (0-4).
Un mauvais démarrage aggravé par un nul face aux Etats-Unis (2-2) qui condamnait presque le Porugal. La victoire face au Ghana n'aura été qu'un succès pour l'honneur. Avec l'Italie, l'Angleterre ou l'Espagne, c'est un autre géant européen qui quitte la Coupe du monde prématurément. Ronaldo n'a plus que ses yeux pour pleurer.
Groupe H : "One, two three... Viva l'Algérie ! "
Cette fois, ils l'ont fait : après trois tentatives ratées en 1982, 1986 et 2010, l'Algérie a enfin réussi à passer le cap de la phase de groupes et va connaître le premier huitième de finale de son histoire. Après une défaite inaugurale qui a fait craindre le pire face à la Belgique (1-2), les hommes de coach Vahid se sont bien repris face à la Corée du Sud (4-2) puis ont assuré leur qualification contre la Russie (1-1).
Prochaine étape : un huitième de finale contre l'Allemagne. Mais pour les supporters des Fennecs, leur Mondial est déjà réussi. Le reste, ce n'est que du bonus.
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