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Mondial 1998 : un été en bleu-blanc-rouge

Après deux éditions manquées, les Bleus remportent enfin la Coupe du Monde, à domicile, au terme d'une compétition qui aura fait vibrer la France entière. Les 23 Bleus deviennent de véritables icônes dans le pays, qui se retrouve le temps d'un été à célébrer dans la joie et l'unité ce titre tant attendu.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Robert Pirès, Bixente Lizarazu, Zinedine Zidane et la Coupe du Monde © Reuters/Paulo Whitaker)

La finale : France 3-0 Brésil

Saint-Denis, France | Une finale à sens unique, marquée du sceau du meneur de jeu des Bleus. Grâce à deux têtes sur corner en première période, Zinedine Zidane lance l’équipe de France sur la bonne voie d’un sacre à domicile, dans le tout nouveau stade de France à Saint-Denis. Les Brésiliens essaieront bien de réagir, mais la star Ronaldo, pris de malaises avant la rencontre, n’est pas dans son assiette. Même l’expulsion de Marcel Desailly n’y fera rien. En fin de rencontre, Emmanuel Petit viendra sceller le score au terme d’une longue chevauchée. Les Bleus sont champions du monde pour la première fois de leur histoire. C’est Didier Deschamps qui soulève le trophée.

 

 

 

 

Le parcours des Bleus

L’équipe de France était évidemment très attendue pour "sa" Coupe du Monde, après un Euro 1996 plutôt réussi (élimination en demi-finale par la République tchèque). Ayant hérité d’un groupe facile, les obstacles sud-africains, saoudiens et danois passés sans encombres (3-0 ; 4-0 et 2-0), c’est le Paraguay qui se présente en huitièmes de finale. Match tendu, fermé : c’est Laurent Blanc qui qualifie les Bleus en marquant le but en or. Au tour suivant, le match contre l’Italie se joue aux tirs au but, après un score de parité (0-0). Enfin, en demi-finale, après l’ouverture du score du Croate Davor Suker en tout début de seconde période, c’est le très inhabituel buteur Lilian Thuram qui signe un doublé et propulse les Bleus en finale.

L'équipe de la compétition

Si l’on excepte le Brésil, emmené par sa star Ronaldo, cette 16e édition de la Coupe du Monde a été marquée par le parcours remarquable de la Croatie, troisième au final. Zvonimir Boban, Robert Prosinecki, Mario Stanic, et bien sûr le buteur Davor Suker personnifient cette génération dorée qui a émergé cette année-là, avant de faiblir les années suivantes. L’Allemagne, balayée (3-0) en quarts de finale, s’en souvient encore.

Le(s) anecdote(s)

Cette Coupe du Monde, qui s’est achevée par des scènes de liesse populaire sur les Champs-Elysées le 12 juillet, a aussi connu des épisodes bien moins glorieux. Ainsi, le 15 juin, à la veille du match de poules entre l’Angleterre et la Tunisie, de violents affrontements ont lieu dans le centre-ville de Marseille. Hooligans anglais contre fans tunisiens et jeunes Marseillais, la violence fait irruption de manière fracassante dans l’actualité du Mondial.

Dans le groupe F, une rencontre attire plus particulièrement l’attention, le 21 juin. L’Iran affronte les Etats-Unis au stade de Gerland, à Lyon. Les deux pays n’entretiennent aucune relation diplomatique depuis plusieurs années, et ce match est symbolique à plus d’un titre. Pour l’histoire, ce sont les Iraniens qui l’emporteront (2-1).

La mascotte

 

 

  (Footix, au côté de Michel Platini, la mascotte de la Coupe du Monde 1998 © Reuters/Philippe Wojazer)

 

 

 

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