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Mondial 1962 : le Brésil double la mise

Pelé, Garrincha et le surprenant Amarildo offre au Brésil sa deuxième Coupe du Monde, en terre chilienne. La nation auriverde domine le tournoi de la tête et des épaules. "Mané" Garrincha joue au Chili un football de rêve, fait de dribbles et de mouvement permanent. Les auriverde deviennent la référence ultime.

Yann Bertrand

Radio France

Publié le 05/06/2014 11:51 Mis à jour le 10/06/2014 12:27

Temps de lecture : 3min

(Garrincha, figure du football brésilien © AP/SIPA)

La finale : Brésil 3-1 Tchécoslovaquie

Santiago, Chili | Le Brésil et la Tchécoslovaquie se retrouvent en finale, après leur match nul (0-0) lors du premier tour. Les Brésiliens, emmenés par le duo magique Pelé-Garrincha, se sont débarrassés de l’Angleterre (3-1) en quarts de finale, puis du Chili (4-2) en demi-finale. Les Tchécoslovaque, qui disputent leur première finale de Coupe du Monde, ont eux battu d’autres pays de l’Est, la Hongrie en quarts (1-0) et l’impressionnante Yougoslavie de Josip Skoblar (3-1) en demi-finale. Pour sa seconde finale consécutive, le Brésil se fait peur en concédant l’ouverture du score, par Josef Masopust, dès la 15e minute. Mais la puissance offensive des auriverde se met ensuite en route : Amarildo égalise, puis Zito et Vava scellent le sort de la rencontre en seconde période. Le Brésil égale l’Uruguay et l’Italie en empochant sa deuxième Coupe du Monde, la deuxième consécutive.

Le parcours des Bleus

Pour la deuxième fois de son histoire, la France est absente de la Coupe du Monde. Les Bleus de Raymond Kopa n’ont pas réussi à se qualifier, éliminés en barrages par la Bulgarie (déjà). L’équipe de France participera en tout à 14 Coupes du Monde (sur 20), seul le Brésil ayant disputé toutes les éditions.

Le joueur de la compétition

Un joueur magnifique éclabousse le Mondial chilien de toute sa classe. Le Brésilien Garrincha, champion du monde en 1958, enchante les foules de ses dribbles si particuliers, résultat d’une difformité physique, des jambes arquées qui n’auraient jamais dû lui ouvrir les portes du monde professionnel. Deux doublés, contre l’Angleterre et le Chili en quarts puis en demi-finale, et un trophée soulevé à nouveau. Garrincha sera à nouveau là en 1966, mais l’alcool, les blessures et le temps qui passe lui ont ôté une grande part de sa magie.

Le(s) anecdote(s)

L’histoire d’un été, celle d’un remplaçant dans la lumière. Très attendu, Pelé marque dès le premier match du Brésil face au Mexique. Mais il se blesse, aussi. C’est son remplaçant, Amarildo, 21 ans, qui doit le suppléer. Enorme pression, pour une immense récompense : c’est lui qui remet la Séleçao dans le bon sens en finale, après l’ouverture du score tchécoslovaque. Il s’envolera l’année suivante pour l’Europe et le Milan AC. Amarildo a brillé, mais il ne disputera plus aucune Coupe du Monde.