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Maracana, le temple du foot brésilien trop cher pour les pauvres

EDITION SPECIALE MONDIAL J-100 | A 100 jours de la Coupe du Monde, les Brésiliens sont encore loin d'être prêts. Six stades sur les douze qui accueilleront la compétition sont encore en travaux. Et pour ceux qui sont déjà opérationnels, les supporters ont encore un peu de mal à appréhender leurs nouveaux jouets. A commencer par le plus célèbre d'entre eux, le Maracana, qui ne peut plus accueillir aujourd'hui que 78.000 privilégiés.
Article rédigé par Olivier Poujade
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Ricardo Moraes Reuters)

L'accoustique du nouveau Maracana a beau être parfaite, ce soir là ils ne sont pas plus de 3.000 éparpillés dans le stade. Le spectacle est un peu triste mais Mariana, responsable de la communication du stade, nous assure que le temple a conservé tout son charmee, et les Brésiliens ont fini par l'adopter.

"Ils avaient peur que le Maracana ne soit plus le Maracana, et maintenant tout le monde a découvert que la Maracana, c'est le Maracana de toujours... et les gens sont heureux ici ! ", explique la jeune femme.  

Un stade de plus en plus cher

A condition de pouvoir entrer dans le stade : le prix des billets a été multiplié par trois depuis sa réouverture et dans les tribunes, le spectacle n'est plus le même. C'est ce qu'a constaté Joao Paschoa, vice-président de l'association des supporters brésiliens :

"Cette modernisation a éloigné les plus pauvres et visé une classe plus disposée à consommer à l'intérieur du stade. Le supporter qu'on appelle chez nous 'le petit gérard' - une personne plus pauvre dont le moment au Maracana était presque le seul loisir - cette figure folklorique, on ne la voit plus..."

Les prix affichés pour certaines rencontres représentent déjà la moitié d'un salaire minimum, et la loi offrant des billets à moitié prix pour les plus démunis ne sera pas appliquée pendant la Coupe du Monde...

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