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La justice permet la vente de Liverpool

La Haute Cour de Londres, saisie par les actuels propriétaires du Liverpool FC, les a déboutés. Ils tentaient de s'opposer à la vente du club à la société américaine New England Sports Ventures, dont l'offre avait été acceptée par le conseil d'administration. Tom Hicks et George Gillett, les propriétaires américains, vont donc céder l'entité qu'ils avaient acquise en 2007, et qu'ils ont grandement contribué à endetter.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Steven Gerrard (Liverpool)

Le bras de fer semble perdu. Tom Hicks et George Gillett, qui avaient mis le club de Liverpool en vente en avril dernier, vont probablement devoir accepter la vente à une société américaine. Mais ce n'est pas de gaieté de coeur.

La semaine dernière, le conseil d'administration avait donné son accord pour la vente du club en faveur de New England Sports Ventures, déjà propriétaire notamment du club de baseball des Boston Red Sox. Le montant du rachat pourrait permettre d'éponger la dette (environ 300 millions d'euros), largement creusée depuis l'arrivée du duo américain à la tête du club en février 2007 pour 250 millions d'euros au cours actuel. Mais les deux propriétaires ne veulent pas faire affaire avec ce consortium américain, qui a mis 300 millions de livres sur la table (340 millions d'euros). Insuffisant pour les propriétaires qui en seraient alors de leur poche pour 144 millions de livres (163 millions d'euros). Mais le milliardaire singapourien Peter Lim a réévalué son offre qui était à la hauteur de celle de NESV pour la passer à 360 millions de livres (411 millions d'euros). Après avoir tenté de limoger deux membres du conseil d'administration pour placer des hommes à eux, ils avaient cette fois saisi la Haute Cour de Londres pour bloquer cette vente, prétextant que le conseil d'administration n'a pas agi dans le meilleur intérêt du club. La cour a donné raison à la Royal Bank of Scotland (RBS), principale créditrice du club (237 millions de livres à rembourser avant le 15 octobre), qui contestait la destitution par les propriétaires de deux membres du conseil d'administration favorables à la cession des Reds à la société américaine New England Sports Ventures.

Selon Mark Hovell, expert au cabinet d'avocats George Davies Solicitors, la cession à NESV est plus que jamais sur la bonne voie: "Le jugement donne pouvoir au conseil d'entreprendre la vente" à NESV, au détriment d'une autre offre, celle de l'homme d'affaires singapourien Peter Lim, qui met 320 millions de livres sur la table, plus 40 millions de livres d'investissements dans de nouveaux joueurs. "Ils pourraient vraisemblablement se pencher sur d'autres offres mais ils pourraient bien être liés par un accord d'exclusivité avec NESV, qui ne dépendait que de la décision de justice".

Le club cinq fois champion d'Europe n'a plus beaucoup de temps pour clarifier son sort. Si la date de la RBS n'est pas respectée, elle pourrait prendre le contrôle du club et organiser la vente elle-même, selon certains juristes. Cela pourrait se traduire par une brève mise sous administration judiciaire de la holding du club et par la suppression de neuf points en championnat selon les règles en vigueur en Premier League. RBS aurait exigé de Broughton qu'il soit seul à pouvoir modifier la composition du conseil d'administration. Le club 18 fois champion d'Angleterre n'a obtenu que six points en sept matches cette saison, et pointe en 18e position du championnat, ayant par ailleurs été éliminé de la Coupe de la Ligue par un club de 4e division.

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