Football : le père du footballeur de Liverpool Luis Diaz libéré par la guérilla colombienne

Alors qu'il est titulaire pour affronter Toulouse, jeudi 9 novembre, en Ligue Europa, l'attaquant de Liverpool, Luis Diaz, a reçu une excellente nouvelle avant la rencontre. Le père du Colombien, enlevé depuis le 28 octobre par la guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN), a été libéré jeudi, comme le confirment la sélection colombienne et Liverpool sur leurs réseaux sociaux.

L'ELN, qui mène des négociations de paix avec le gouvernement, avait enlevé le 28 octobre les parents de l'attaquant international dans une station-service de Barrancas, la ville natale de la famille, près de la frontière avec le Venezuela. La mère du joueur de 26 ans avait été enlevée puis relâchée le même jour. Dimanche, l'ailier colombien avait célébré son but face à Luton Town en affichant un le message "Libertad para Papa" ("Liberté pour Papa" en espagnol) sur son t-shirt sous le maillot.

Accompagné d'une mission humanitaire, Luis Manuel Diaz a atterri en hélicoptère à l'aéroport de Valledupar, dans le nord du pays. "Vive la Liberté et la Paix !", a réagi le président colombien Gustavo Petro sur les réseaux sociaux. Plus de 250 policiers ont été mobilisés pour les recherches, rendant difficile sa libération "rapide et sûre" selon l'ELN. L'armée a ainsi retiré ses troupes lundi.

Le commandant militaire de la dernière guérilla reconnue en Colombie, Antonio Garcia, a d'ailleurs admis samedi dernier avoir commis une "erreur" avec cet enlèvement. Ce rapt a mis en péril le processus de paix entamé il y a près d'un an entre l'ELN et le gouvernement, ainsi que le cessez-le-feu bilatéral de six mois en vigueur depuis le 3 août.

Luis Manuel Diaz, dit "Mane", a été le fondateur et entraîneur de la seule école de football de Barrancas, ville de quelque 38 000 habitants, où son fils a montré dès son plus jeune âge des aptitudes exceptionnelles. C'est d'ailleurs la première fois qu'un indigène colombien accède à l'élite du football mondial, dans un pays où 4,4% de la population appartient à une communauté indigène.