Paris et Lille valident leur billet
Il y a une semaine, en son Parc des Princes quasiment réduit au silence, le PSG n'avait pas forcé pour battre le Maccabi (2-0). Jeudi, dans un stade Bloomfeld autrement plus chaud, les hommes d'Antoine Kombouaré se sont fait bousculer par un adversaire survolté. Alors que Hoarau et Giuly avaient par deux fois donné l'avantage aux Parisiens, les Israéliens sont à chaque fois revenus pour finalement s'offrir une victoire méritée dans une fin de match folle (deux buts dans les arrêts de jeu).
Lille, auteur d'un laborieux nul (0-0) à l'aller, et toujours à la recherche de son jeu si efficace la saison passée, a d'abord eu besoin d'un penalty transformé par Cabaye à vingt minutes du terme pour prendre le dessus sur la modeste équipe de Vaslui. Face à des Roumains réduits à dix après l'exclusion du gardien sur l'action qui a provoqué le penalty, les Lillois ont ensuite assuré leur succès avec un deuxième but de Chedjou auteur d'un tir lointain dévié.
Parmi les grosses écuries également qualifiées, Liverpool a tremblé chez les Turcs de Trabzonspor, qui menaient 1 à 0 à six minutes du terme et avaient à ce moment-là refait leur retard de l'aller. Mais les Reds se sont finalement réveillés pour arracher la victoire (2-1). La Juventus Turin a obtenu son billet en écartant les Autrichiens de Sturm Graz (1-0), tout comme le Bayer Leverkusen, qui l'a emporté en Ukraine (3-1) contre Simferopol, et Manchester City, vainqueur à domicile des Roumains de Timisoara (2-0). Le Sporting Portugal, très mal parti après sa défaite initiale à domicile (0-2) contre Brondby, a réussi à renverser cette situation très compromise en s'imposant au Danemark (3-0). Le PSV Eindhoven, battu (0-1) jeudi dernier par le Sibir Novosibirsk, a également remis les pendules à l'heure chez lui contre les Russes (4-0).
Réactions
Juan Ramon Lopez Caro (entraîneur Vaslui): "Je ne veux pas être comme tous ceux qui critiquent les arbitres et sont irrespectueux avec eux. Je préfère parler du jeu. Mon sentiment c'est la douleur. Mes joueurs ont fait de très grands efforts et auraient mérité d'être récompensés. Pour moi, le résultat n'est pas logique. A l'aller comme au retour, les deux matches ont été équilibrés avec deux idées de jeu totalement opposées. Lille a eu le contrôle de la balle et nous le contrôle du match. On n'a eu des occasions au match aller pour gagner et ce match retour aurait été différent. On n'a pas été assez précis dans les passes pour profiter des chances que nous avons eues".
Rudi Garcia (entraîneur de Lille): "Dans un match couperet, seul compte la qualification. C'est ce qu'on a obtenu. Après on y laisse un blessé à l'aller (Obraniak) et un blessé au retour (Béria). On a manqué de temps d'accélération. Car quand on a accéléré on les a mis en difficultés. On a manqué de rythme. Ce n'était pas un grand LOSC mais un LOSC suffisant pour s'imposer. Maintenant, il faut se concentrer sur Nice. Je n'étais pas inquiet car on n'a rien concédé de dangereux. On savait qu'on allait jouer contre une équipe à onze derrière. Espérons que cette qualification nous libère. Il va falloir bien récupérer. On s'aperçoit qu'avec deux absents, Obraniak et De Melo, que l'effectif est juste. Mais on n'a pas les moyens. On espère simplement arriver à la fin du mercato avec notre effectif actuel. Mais l'objectif est atteint. On attend maintenant vivre de belles émotions et on espère voir des équipes de grande envergure".
Antoine Kombouaré (entraîneur du Paris SG): "Je suis content de la qualifications mais pas beaucoup de la manière. On a eu mal mais il faut aussi mettre en avant la qualité de cette équipe de Tel-Aviv. Nous, on n'a pas défendu ensemble, pas en bloc. On a laissé trop d'initiatives au Maccabi. Peut-être aussi que la défaite de Bordeaux a fait plus mal que l'on ne pensait. Peut-être aussi que l'on n'avait pas récupéré de la chaleur qui nous a fait souffrir. Il faut être capable de mieux défendre. C'est clair qu'il y a des joueurs qui doivent être à niveau. Quand ils ne le sont pas, on perd en consistance, en qualité. Je ne suis pas content. Il faut relever vite la tête. Le score a toujours été en notre faveur et il y a peut-être eu une certaine forme de relâchement inconsciemment. (Sur le recrutement d'un défenseur) Je n'ai pas changé d'avis et je n'ai pas attendu de perdre pour dire qu'il faut au moins un défenseur de plus. Je le dis depuis le début..."
Ludovic Giuly (Paris SG): "On retient la qualification. Le nul aurait pu nous faire du bien au moral mais ce n'a vraiment pas été un super bon match du PSG. Le contenu doit être amélioré. Inconsciemment, on s'est relâché à 2-0 (2-1 en fait). Pas mal de joueurs n'ont pas l'habitude de l'Uefa, c'est un autre rythme. On a pris une bonne leçon qui peut nous servir pour la suite. Le problème, c'est qu'on perd deux fois de suite, qu'on prend encore des buts sur coup de pied arrêté. Il faut tourner la page et rebondir à Sochaux".
Robin Leproux (président du Paris SG): "Je veux retenir la qualification, l'objectif qui est atteint. On a livré un match spectaculaire. La qualification permet de se remettre dans le bon sens avant Sochaux. On regrette de prendre quatre buts. Ca montre une fébrilité alors que notre engagement devrait nous permettre d'éviter un tel retour. Cette qualification est très importante. (sur le renforcement de la défense) On y travaille mais ce soir il y a aussi ces circonstances exceptionnelles que j'ai évoquées (température et ambiance particulière)".
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