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Ligue Europa : leader du championnat de Ligue 1, seul vainqueur français en Coupe d'Europe, Lille est le bon élève du football français

Si le football français rayonnait à l'échelle européenne l'été dernier, il souffre de nouveau en ce début de saison. Nice, a pris l'eau à Leverkusen (6-2) et paie un manque de régularité, et de jeu, en championnat. Heureusement pour le football tricolore, Lille est parvenu à sauver l'honneur en disposant du Sparta Prague (4-1).
Article rédigé par Hugo Dupriez
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Les joueurs de Lille fêtent l'ouverture du score face au Sparta Prague, en République tchèque, le 22 octobre. (MICHAL CIZEK / AFP)

Dans la vie, comme dans le football, rien n’arrive par hasard. Cette semaine européenne, ne viendra pas perturber l’adage. Alors que l’on avait laissé les clubs français flamboyants en Coupe d’Europe, le PSG ayant été finaliste de la dernière édition au terme d’un Final 8 mémorable, l’OL demi-finaliste, on les a retrouvés amorphes incapables de vaincre l’adversité. Ainsi, après un début de saison perturbé, par les blessures et la Covid-19, le Paris Saint-Germain manquait cruellement d’automatismes pour prendre sa revanche sur Manchester United. Tout comme l’Olympique de Marseille, équipe aux deux visages, capable du meilleur, comme gagner au Parc des Princes, comme du pire, prendre un point à l’arrachée contre le FC Metz étant un bon exemple. Mais, heureusement, il existe une exception : Lille. À Prague, les hommes de Christophe Galtier ont prouvé qu’ils étaient les bons élèves de ce début d’exercice.

Invaincu cette saison, Lille poursuit son sans-faute

En 8 rencontres, 7 de Ligue 1 et le match de Ligue Europa du soir, le Losc n’a toujours pas connu la défaite. Mieux, les coéquipiers de Yusuf Yazici, auteur d’un triplé ce soir, ont enchainé 4 succès de rang. Surtout, la réussite récente de Lille, qui brise par ailleurs une disette de 8 ans sans succès en Coupe d'Europe, si l'on excepte le tour préliminaire, s’explique par les automatismes, rapidement, trouvés entre les différentes armes des Dogues. 

Ainsi, Jonathan Bamba, à l’image de sa performance remarquable face à Lens dimanche soir, Burak Yilmaz, recrue surprise de l’intersaison, Renato Sanches ou Yusuf Yazici, donc, réalisent, tous, un très bon début de saison. Tous semblent également profiter de la saine concurrence qui règne dans l’effectif de Christophe Galtier. Ce soir à Prague, l’ancien entraîneur de Saint-Etienne n’a pas hésité à faire tourner pour impliquer un maximum de joueurs dans le projet collectif. D’ailleurs, Lille peut également se permettre de voir Jonathan David, la recrue star de son été, peiner à trouver du rythme et de la constance. Lille séduit les observateurs, à l’image d’Eric Roy au micro de RMC Sport. "Lille est la meilleure équipe française". Sur le début de saison et la première semaine européenne, difficile de lui donner tort. 

D’ailleurs, comme Lille, Rennes, l’équipe française qui s’en est le mieux sortie en Ligue des champions, demeure invaincue. Comme quoi, un bon début de saison en championnat peut aider à l’heure de se mesurer à l’Europe. 

Nice paie son manque de constance en championnat

Humilié en Allemagne, défaite 6-2 face à Leverkusen, l’OGC Nice a pris un sacré coup derrière la tête. Souvent décrié, Patrick Vieira ne parvient, pour le moment du moins, pas à trouver les solutions pour faire de l’effectif niçois, séduisant sur le papier, une équipe digne de ce nom. Ainsi, si Nice pointe à la 4e place de Ligue 1, à égalité avec Lens qui a servi de sparring partner idéal à Lille le week-end dernier, mais sans convaincre depuis le début de saison.

Trop souvent cette saison, le salut niçois est venu d’Amine Gouiri, encore buteur ce soir, ou de Kasper Dolberg. Mais, face à un habitué des joutes européennes, le manque de liant entre les milieux et les attaquants des rouges et noirs a été criant, tout comme la fébrilité des défenseurs. Pour exister sur la scène européenne, un objectif raisonnable tant Nice version Ineos semble avoir les moyens d’y briller, les hommes de Patrick Vieira devront trouver de la constance, et un fond de jeu, dans le championnat domestique. 

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