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Ligue Europa : A Marseille, la fièvre monte à la veille de la finale

14 ans après, Marseille se prépare à nouveau pour une finale européenne. Dans les rues de la cité phocéenne, les Marseillais ne parlent que de ça : la finale contre l'Atlético Madrid, mercredi. Banderoles affichées à la gloire de l'OM en ville, boom des ventes de produits aux couleurs du club... toute la ville se mobilise derrière ses joueurs. Il faut dire que les Phocéens attendaient ça avec impatience.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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"Ça fait un bien fou de retrouver l'effervescence de la grande époque!" Comme David, les supporters marseillais comptent les heures avant la finale de l'Europa League, mercredi à Lyon, avec en tête un espoir : la victoire, vingt-cinq ans après le sacre de l'OM en Ligue des Champions. "Cela faisait une éternité qu'on n'avait pas vécu ça", s'enthousiasme ce cadre dans une banque, venu pendant sa pause-déjeuner acheter un tee-shirt à la boutique officielle du club, au pied du stade Vélodrome.

"Ma plus belle histoire d'amour"

Abonné depuis vingt ans, le trentenaire a eu la chance d'être tiré au sort. Il a donc posé deux jours de congés pour assister à la finale entre l'OM et l'Atletico de Madrid avec son club de supporters. "J'y vais pour la victoire, sur un match tout est possible", assure-t-il, tiré à quatre épingles dans un costume impeccable, mais "prêt à faire la fête" pendant plusieurs jours en cas de sacre.

C'est comme un rendez-vous avec ton chéri, tu sais jamais à quoi t'attendre

Dans la ville, plusieurs banderoles ont été déployées par des supporters de l'OM. "On la veut : Allez l'OM", peut-on lire sur l'une d'elles, ou encore « OM : Tu es ma plus belle histoire d’amour ». Sur le Vieux-Port, « Faites nous rêver comme ce soir de 26 mai » est affiché, en référence à la victoire de 1993. "Le club était en sommeil mais depuis six-sept ans, on assiste à une « remontada » de l'image de l'OM. Avec cette finale, on sent une véritable effervescence", se félicite le responsable de la boutique des supporters de l'OM, en face du Vélodrome.

Dans le magasin, des clients vont et viennent, pour acheter principalement des écharpes, "tout ce qui permet de porter haut les couleurs de l'OM". Et, là encore, pas question de s'avouer vaincus avant la rencontre, même si le club marseillais n'est pas favori : "C'est comme un rendez-vous avec ton chéri, c'est jamais pareil, tu sais jamais à quoi t'attendre. L'OM peut gagner", s'enflamme le responsable de la boutique. Sur la Canebière, dans une autre boutique officielle du club, quelques retardataires font des emplettes pour afficher leurs couleurs mercredi soir. "J'ai déjà plein de maillots mais là j'ai racheté le haut et le bas pour l'occasion", sourit Chaidebbour, une jeune femme qui travaille au Vélodrome.

Fermer le restaurant et trouver un bar

Cédric Villedose, un cuisinier de 46 ans, lui, est inquiet : il travaille pendant le match et  son restaurant sur l'île du Frioul n'a pas de téléviseur: "J'espère que, pour une fois, le patron va fermer. Je croise les doigts pour qu'il fasse un geste et que je puisse rejoindre mes potes sur le Vieux-Port. J'espère retrouver les mêmes sensations qu'en 1993, j'en ai encore des frissons..." "On est une ville de foot, une victoire ça permettrait de redorer le blason de Marseille", veut-il croire.

Croisé dans le centre-ville, Thomas Azema, un étudiant en droit de 19 ans, peine à contenir son excitation. "Je suis à fond !". Lui aussi aura la chance d'assister à la finale à Lyon. Avec son groupe de supporters, les South Winners, il prend le car à 10 heures mercredi : "Je voulais emmener mon maillot de 1993 mais il n'est pas à ma taille, alors j'ai pris mon maillot Thauvin que je mets à chaque fois!" "La fièvre monte, on va donner toute notre voix!", lance-t-il.

Pour les autres, il reste la fan zone au Vélodrome et la retransmission télévisée. Et pour ceux qui ne veulent pas suivre le match seuls, le supporter star de l'OM René Malleville fait profiter de son réseau de quelque 80.000 abonnés sur Twitter. Un écran géant ou un bar qui retransmet le match à Aurillac, à Albi, au Touquet, à Copenhague, à Washington ou à Shanghaï ? Demandez à René, il trouve !

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