Les Niçois, vainqueurs mais très marqués par l'attaque terroriste qui a endeuillé la ville
Les joueurs de l'OGC Nice n'avaient certainement pas la tête uniquement au football ce jeudi soir, seulement quelques heures après l'attaque terroriste au couteau qui a endeuillé la ville et fait trois victimes à la basilique Notre-Dame. Avant la rencontre, débutée par un hommage et une minute de silence, le coach niçois Patrick Vieira avait déjà eu quelques mots au micro de Téléfoot sur les événements tragiques qui ont émaillé la ville ce jeudi. "Ce qui est arrivé ce matin à Nice est une chose dramatique, inacceptable. On est tous touchés par rapport à ce qu'il s'est passé." "On est tous très touchés dans le groupe", a complété son capitaine brésilien Dante, en conférence d'après-match. "On en a parlé avec les autres. C'est quelque chose qui nous a fait mal."
"Le foot paraît dérisoire"
Après la rencontre, Patrick Vieira a de nouveau évoqué cette journée particulière pour toute la ville de Nice, qui avait déjà été tragiquement touchée le 16 juillet 2016, par un attentat sur la promenade des Anglais faisant 86 morts et plus de 400 blessés. "Aujourd'hui, c’est une journée de deuil, une ville qui a été encore frappée par les attentats et par rapport à ça, on donne toutes nos condoléances, à tous les Niçois et aux familles. Une grosse pensée pour eux ce soir", glissait l'entraîneur azuréen au micro de RMC Sport.
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En cette journée difficile, Patrick Vieira a aussi avoué que la préparation de match n'avait pas été simple, eu égard aux événements tragiques qui avaient lieu dans la ville ce jeudi matin. "C’est vrai que parler foot c’est très compliqué, très difficile parce qu’on pense à la famille des victimes, à tous ces Niçois qui sont dans la souffrance, dans le deuil", exprimait-il lors de la conférence de presse. "C’est clair que c’était un contexte spécial, un contexte triste", a insisté Dante. "Au nom du groupe, toutes nos condoléances aux familles touchées. Le foot passe un peu après même si c’est notre métier." Son entraîneur Patrick Vieira était d'ailleurs sur la même longueur d'ondes que son défenseur central : "Le foot paraît dérisoire mais c’est notre métier. On a voulu représenter les couleurs du club."
"Si j'avais pu m'abstenir de travailler, je me serais abstenu"
Un peu plus tôt et bien plus au nord de l'hexagone, l'entraîneur de Lille Christophe Galtier s'était également montré ému aux larmes à l'évocation du drame survenu ce matin à Nice. "La France est meurtrie (il répète). C’est pas grand chose mais je voulais présenter mes condoléances aux familles, aux amis, aux proches des gens qui ont été lâchement assassinés aujourd'hui dans une église. Des femmes, un homme. Si nous on peut amener quelque part du jeu, du spectacle, des émotions. Croyez moi, ça a été une journée difficile sur le plan personnel et si j’avais pu m’abstenir de travailler, je me serais abstenu de travailler parce qu’en dehors de la crise sanitaire, vivre de tels moments dans notre pays, dans notre beau pays, c’est très difficile."
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Le mot de la fin est pour Patrick Vieira, le ton juste comme souvent : "Ce drame nous affecte tous, qu'on soit Niçois, Français. Notre pays est en deuil mais il faut rester debout." Malgré la victoire de Nice ce soir (1-0) contre l'Hapoel Beer Sheva, le foot n'était logiquement pas le sujet principal à Nice.
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