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Ligue des nations : Les Pays-Bas en quête d'acte fondateur

Absents des deux dernières compétitions internationales, les Pays-Bas ont pansé leurs plaies. Un nouveau vent souffle depuis l'arrivée de Ronald Koeman début 2018. Récemment, les Oranje ont ressorti les griffes face à l'Allemagne. Vainqueurs 3-0 du champion du monde 2014, ils devront entériner leur retour au premier plan face à l'équipe de France ce vendredi soir (20h45).
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Arrivé en février, Ronald Koeman a redoré l'image de la sélection néerlandaise. (BRUNO FAHY / BELGA MAG)

Match d'une importance cruciale pour les Néerlandais. Une victoire face à la France consacrerait tout d'abord leur maintien à l'échelon supérieur de la Ligue des nations. Mais il s'agit aussi de raviver l'espoir d'obtenir une place dans le dernier carré de la compétition. En cas de succès, les Oranje reviendraient à un point des Bleus, pour l'instant leaders du groupe A. Ces mêmes Bleus n'auront ensuite pas d'autre cartouche. Pour les héritiers de Cruyff, il reste un dernier match à disputer contre l'Allemagne et donc une occasion de chiper la première place du groupe. 

"Besoin d'un résultat"

Dépassons ce point de vue strictement comptable. Un succès ce vendredi soir pourrait tout simplement être l'acte fondateur pour la nouvelle cuvée Oranje. En plein creux générationnel, le football batave renaît progressivement après deux échecs cuisants l'éloignant de l'Euro 2016 et du Mondial 2018. Les Van der Vaart, Sneijder, Van Persie, Robben et autre Kuyt ont lâché le témoin. C'est dans le sillage de joueurs ayant passé le cap comme son capitaine Van Dijk, Wijnaldum et Depay que les Pays-Bas retrouvent le droit chemin.

"La sélection n'était plus très populaire dans le pays (...). Je ne sentais que ça : des doutes, des doutes. On ne savait pas à quel niveau on se situait (...). On a voulu changer l'image de la sélection et on y est arrivés, ça montre qu'on est sur la bonne voie", analyse dans L'Equipe Ronald Koeman, arrivé à la tête de l'équipe en février dernier. L'ex-coach d'Everton et de Southampton affiche un bilan encourageant eu égard à la situation de la sélection au moment où il l'a reprise.  Seulement deux défaites, contre la France et l'Angleterre. Mais surtout trois victoires, contre le Portugal, l'Allemagne et le Pérou. 

Le onze demi-finaliste du Mondial 2014 face à l'Argentine

Fort de son expérience en Premier League, Ronald Koeman la joue pragmatique. "On a peut-être cru pendant trop longtemps qu'on était les meilleurs. Résultat, on a arrêté d'évoluer", tranche-t-il. La refonte a été totale. Du onze demi-finaliste de la Coupe du monde 2014 ne subsistent que Wijnaldum et Cillessen - Depay était remplaçant. Moyenne d'âge de l'équipe qui devrait débuter face à la France : 25 ans. Déjà des Frenkie De Jong (21 ans) et autre Matthijs De Ligt (19 ans), intégrés dans l'ossature de l'équipe, font figure de joueurs de premier plan. 

"Mais pour être conforté dans ton travail, tu as besoin d'un résultat", poursuit un sélectionneur néerlandais qui conçoit l'équipe de France comme une sorte de baromètre. Il y a un an, les Bleus infligeaient un acide 4-0 aux Pays-Bas, mais en septembre dernier il n'y avait plus qu'un but d'écart (défaite 1-2). C'était déjà un petit exploit mais battre les champions du monde en compétition officielle entérinerait leur retour au premier plan.

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