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Football - Equipe de France : Un but et une libération, du cauchemar au rêve pour Olivier Giroud

Olivier Giroud n’est probablement pas près d’oublier ce France - Pays-Bas. Non seulement la rencontre restera celle de la fête du titre mondial, mais pour l’avant-centre des Bleus, elle sera aussi celle de la rédemption. L’avant-centre est passé d’une énième frustration à une splendide revanche avec le but de la victoire.
Article rédigé par Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
  (STEPHANE ALLAMAN / STEPHANE ALLAMAN)

Pour un attaquant, une rencontre peut parfois être synonyme de long fleuve un peu trop tranquille. Surtout quand on s’appelle Olivier Giroud. Tancé, critiqué tant par son style de jeu que par ses chiffres peu ronflants ces derniers temps en équipe de France, le numéro neuf des Bleus a répondu de la meilleure des manières. D’une reprise de volée salvatrice, le joueur de Chelsea a offert à l’équipe de France la victoire contre les Pays-Bas. Sifflets tus, confiance retrouvée et première mèche du feu d’artifice allumée : le scénario est parfait pour une soirée dans les mémoires.

L’avant-centre des champions du monde a bien cru connaître une nouvelle rencontre faite d’efforts mal payés. Comme à son habitude, Giroud a fait parler son physique, souvent dos au but pour tenter de remiser, de peser sur l’arrière-garde néerlandaise. Pendant 75 minutes, cela s’est résumé à beaucoup de frustration, peu de ballons touchés et de nombreuses transmissions manquées. Les arguments pour de nouvelles critiques et pour quelques sifflets venant des travées du Stade de France étaient tout trouvés.

Même Didier Deschamps a semblé prêt à se résigner, envoyant Ousmane Dembélé prêt à remplacer sa tour de contrôle aux avant-postes. Il s’en est fallu d’une occasion, la dernière – et la seule véritable de son match – pour qu’Olivier Giroud ne renverse tout. Oubliés les 10 matches sans marquer en sélection. Terminée la disette et les matches sans rien à se mettre sous la dent. Fini le rôle de facilitateur et les commentaires tels "il n’est pas décisif mais…", "il ne marque pas, néanmoins, il est utile".

 

  (FRANCK FIFE / AFP)

Et en plus, il dépasse Zidane

A la 75e minute, l’ancien Gunner est passé devant Virgil Van Dijk, impérial jusqu’alors, pour placer son pied gauche et transpercer le gardien Jasper Cillessen sur sa gauche. Le but est limpide, la joie significative. Oui, Giroud est bien là et mérite sa part d’étoile comme tous les autres. "Je suis très content pour Olivier, s’est félicité Didier Deschamps après la rencontre au micro de M6. Ca arrive à des attaquants d'avoir des périodes où ils sont moins efficaces. Il est utile dans notre jeu, il met un beau but et en plus, il nous donne la victoire ce soir."

Quelle meilleure occasion pour se libérer que d’offrir un succès qui pourrait bien s’avérer très précieux pour les Bleus dans cette Ligue des nations ? Et quel meilleur contexte pour signer son 32e but en sélection, dépassant au passage Zinédine Zidane ? Alors que la prestation de Kylian Mbappé aurait pu relancer le débat sur quel joueur doit être titulaire en pointe de l’attaque bleue, Olivier Giroud a fait taire quelques médisants et a rappelé ce qui justifiait la confiance que le sélectionneur national lui offre. "Il est injustement critiqué. Il est très important pour l'équipe, il l'a toujours été. C'est bien de critiquer, et là il met le 32e but. On a besoin de lui, on aura besoin de lui."

Une reprise de volée et tout semble donc oublié. L’intéressé, lui, jubile. "Cela me remplit de joie, forcément, d'être soutenu avec un public comme ça qui ne nous a pas lâchés jusqu'au bout même quand on a concédé le but de l'égalisation, a souri Giroud à M6. Il a toujours été derrière nous, on avait envie de se battre jusqu'au bout pour ce merveilleux public et nos proches qui sont là ce soir."

Toute l’histoire est presque trop bien écrite. Elle nous apprend qu'encore une fois, il ne faut jamais sous-estimer le cœur d'Olivier Giroud.

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