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Wolfsbourg surprend le Real Madrid

Les "Loups" de Wolfsbourg ont créé la surprise en quart de finale aller de la Ligue des Champions en dominant le Real Madrid (2-0). Les Madrilènes, qui ont de plus perdu Benzema sur blessure, joueront le couteau sous la gorge mardi prochain à Santiago Bernabeu...
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Drexler (Wolfsbourg) a beaucoup fait souffrir Camisero (Real Madrid) (RONNY HARTMANN / AFP)

L'embellie entrevue face au Barça n'aura pas duré. Certes, le Real n'est pas encore éliminé de la Ligue des Champions et il peut très bien dompter les Loups au match retour, il n'empêche que les failles révélées ce mercredi n'incitent guère à l'optimisme. Battus dans l'envie, dans la tactique aussi, les Madrilènes devront montrer un tout autre visage pour espérer conquérir une onzième C1. Mais celle-ci n'a jamais semblé aussi loin de l'armoire aux trophées du Real qu'après cette défaite. 

Dès la 2e minute, le ton était donné par le Real. Conquérants, les hommes de Zidane surfaient sur la confiance née du succès au Barça et Cristiano Ronaldo ouvrait le score... avant d'être signalé hors-jeu. Ce n'était que partie remise pensaient alors les zélateurs des Merengue, impressionnants dans la maîtrise du ballon. Karim Benzema était tout près lui aussi d'entériner cette domination après un bel enchaînement stoppé par le bout du pied du portier de Wolfsbourg Benaglio (14e). Rien ne laissait présager, quelques minutes plus tard, ce premier coup de tonnerre qui zébrait la Volkswagen Arena quand Camisero, le joueur fétiche de Zizou, fauchait la jambe d'appui de Schürrle dans la surface ! Rodriguez, sans trembler, prenait Navas à contre-pied et ouvrait le score pour les Loups (1-0, 18e).

Draxler comme un dragster

Les Madrilènes, déboussolés par l'enthousiasme allemand, perdaient alors complètement les pédales. Face à une équipe jouant tous les coups à fond, les partenaires de Sergio Ramos paniquaient et laissaient des boulevards à l'intenable Julian Draxler. Ce dernier, véritable dynamiteur, ouvrait une nouvelle brèche dans la défense poreuse du Real, servait Henrique qui centrait en première attention pour Arnold qui doublait la mise dans l'euphorie générale (2-0, 25e). Et l'addition aurait pu encore gonfler sans quelques sauvetages à la desperado des Espagnols, débordés dans les grandes largeurs et qui ne ripostaient que par un tir lointain de Kroos (38e). Et comme rien n'allait au sein de la Maison Blanche, Karim Benzema, touché au genou, était contraint de quitter le terrain juste avant la pause... 

La seconde période se montrait moins haletante, Wolfsbourg, rattrapé par la pression du résultat, gérait son avantage tandis que le Real se montrait plus entreprenant mais toujours aussi imprécis dans le dernier geste. La plus grosse occasion était même à mettre au crédit des hommes de Hecking après un contre supersonique conclu par une frappe en force de Schürrle qui tutoyait la barre de Navas (69e). Remarquables d'abnégation, les coéquipiers d'un omniprésent Guilavogui tenaient le coup jusqu'à la fin malgré une pression constante, mais vaine, des Merengue. Il y a désormais le feu dans la Maison Blanche. Le pompier Zidane a une semaine pour l'éteindre. 

Déclarations : 

Zinédine Zidane (entraîneur du Real Madrid), au micro de beIn Sports: "Pour moi, c'est une surprise, parce que l'on ne s'attendait pas à souffrir autant en première mi-temps. Ça fait partie du foot, c'est ce que je leur ai dit. On a fait un non-match. On n'a pas eu le rendement et l'intensité que l'on voulait mettre dans le match. On a l'opportunité d'avoir un match retour. On a eu des difficultés dans l'intensité. On prend un but rapidement, et un second sur une erreur. Je vais analyser le match que l'on a fait. Il ne faut pas non plus tout remettre en cause. On a fait des choses bien dernièrement, ce soir, on a fait un non-match, surtout en première mi-temps. Tout est jouable. En foot, ce n'est jamais acquis, jamais perdu."

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