Rudi Garcia : "Il n'y aura pas de plan anti-Ronaldo"
La première réponse a été plus que lapidaire. Interrogé sur la menace du coronavirus, qui touche actuellement le nord de l'Italie, et qui planerait sur le Groupama Stadium avec l'arrivée de supporters italiens pour le match aller des huitièmes de finale de Ligue des champions entre Lyon et la Juventus, Rudi Garcia a été clair : "Non, nous n'en avons pas pris compte pendant la préparation de ce match." Heureusement pour les journalistes présents sur place pour cette conférence de presse de veille de match, l'entraîneur rhodanien s'est davantage exprimé sur les autres questions qui lui sont parvenues.
Pour mesurer les chances de son équipe de s'imposer lors de ce match aller face au vainqueur des huit derniers titres de Serie A, Rudi Garcia a pris en exemple les premières rencontres des huitièmes de finale qui ont eu lieu la semaine dernière : "On pensait tous que Liverpool allait gagner contre l'Atlético Madrid, que le PSG allait gagner à Dortmund et finalement ils ne l'ont pas fait parce qu'ils ont joué de bonnes équipes, a déclaré l'entraîneur lyonnais. À nous d'être au maximum pour pouvoir faire un bon résultat, tout en espérant qu'ils ne soient pas à 100%." Avant d'ajouter : "Quand une équipe est favorite, pour pouvoir déjouer les pronostics, et dieu sait s'il n'y a pas grand monde qui nous voit nous qualifier, il faut qu'on soit à notre meilleur niveau, qu'on ait confiance en nous et qu'on donne tout sur le terrain. (...) Ce ne sont pas toujours les plus forts qui gagnent."
Un schéma tactique différent de celui utilisé à Metz
Après avoir loué les qualités de "l'institution que représente la Juventus", un club qu'il a découvert en Italie en entraînant l'AS Roma, tout en développant un parallèle entre la Vieille Dame et l'OL pour "la qualité de leurs présidents", Rudi Garcia est rentré dans les détails de la rencontre. Avec une précision de taille : l'OL n'évoluera pas en 3-4-3 comme il a pu le faire à Metz vendredi dernier (victoire 2-0). "Ce système de jeu a permis l'intégration de Bruno Guimaraes et le retour de Léo Dubois dans l'équipe", a assuré Rudi Garcia.
S'il n'a pas précisé quel schéma de jeu serait adopté demain soir, l'entraîneur rhodanien a également souligné que les joueurs lyonnais ne se concentreraient pas uniquement sur Cristiano Ronaldo : "On ne peut pas avoir un plan anti-Ronaldo. Parce que s'il faut un plan anti-Ronaldo, il faut un plan anti-Dybala, un plan anti-Higuain. Il y a trop de bons joueurs dans cette équipe pour résoudre les problèmes individuellement, il faudra qu'on les résolve collectivement." Malgré les menaces présentes au sein de l'attaque turinoise, Moussa Dembélé ne s'est pas montré trop anxieux à l'idée de rencontrer la Juventus : "Il n'y a pas d'appréhension. C'est un match de football comme les autres, on connaît nos qualités. On est 100% concentrés et on connaît nos capacités."
"On va s'aider du douzième homme"
Pour cette rencontre cruciale pour le reste de la saison lyonnaise, Rudi Garcia a également souligné le rôle essentiel du public : "On va être chez nous, devant notre public. On va s'aider de ce douzième homme pour trouver les ressources. Il faudra être au top dans tous les domaines. On va donner le meilleur de nous-mêmes." Des déclarations qui en ont précédées d'autres sur le communiqué publié par les Bad Gones, membres du Kop Virage Nord du Groupama Stadium, qui remet en cause la gestion actuelle du club par son président Jean-Michel Aulas et le désamour grandissant de ces supporters à l'égard de l'OL : "On était surpris, on pensait qu'ils allaient nous encourager."
Rudi Garcia a poursuivi, comme pour désamorcer la bombe : "Mais mes dirigeants se sont exprimés. (...) Je n'ai pas grand chose à ajouter." Dans un communiqué publié ce lundi, l'OL a en effet regretté la publication de ce communiqué par les Bad Gones tout en appelant à un soutien "sans réserve" des supporters pour le match contre la Juventus. Malgré ces tensions et les résultats décevants du club en Ligue 1, Rudi Garcia l'a assuré, "le contexte n'est pas morose à l'intérieur du vestiaire. Les joueurs vivent bien et il faut que cela se retrouve sur le terrain avec une forte envie. (...) Il faut prendre du plaisir à attaquer, à emballer le match avec des moments de folie, parce qu'on n'arrivera pas à les bousculer sinon". Et pour cela, les Lyonnais auront besoin de l'allant de tous leurs supporters.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.