Real : Gala contre Galatasaray ?
Attention tirage piège !
Bien sûr le Real Madrid ne peut pas se plaindre après le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des Champions mais le nonuple vainqueur de la C1 aurait tort de prendre de haut son adversaire. Galatasaray représente l'archétype de l'équipe dangereuse à ce stade de la compétition. Talentueuse, expérimentée et surtout n'ayant rien à perdre. A l'image de son buteur providentiel Burak Yilmaz, co-meilleur réalisateur de la compétition avec un certain Cristiano Ronaldo (8 buts), Galatasaray ne doute de rien et sa tactique semble tracée d'avance : défendre à bloc à Bernabeu avant de compter sur le soutien de son public de feu pour créer l'exploit au match retour.
Pour cela, le club turc pourra compter sur trois hommes qui connaissent plutôt bien Jose Mourinho et ses méthodes. Wesley Sneijder, Didier Drogba et Hamit Altintop ont tous évolué un jour sous les ordres du Portugais, que ce soit avec l'Inter, Chelsea ou le Real. Leur passé commun joue incontestablement contre Madrid. "Ce ne sera pas si facile pour Mourinho de se préparer car il y aura en face deux de ses anciens joueurs", observe objectivement l'ancien attaquant "merengue" Emilio Butragueno, aujourd'hui directeur des relations institutionnelles du Real.
Tout penche pourtant en faveur du Real: son expérience de la compétition (il reste sur deux demi-finales), son invincibilité à Bernabeu depuis 37 matches et son attaque, la meilleure des quarts de finaliste (18 buts) contre la pire (11). Jose Mourinho n'a jamais été éliminé à l'issue des six quarts de C1 disputés avec ses différents clubs. Il a confirmé Diego Lopez dans les cages et écarté Casillas. Un choix audacieux mais le Portugais a l'habitude. A ce titre, prendra-t-il le risque d'aligner Raphaël Varane, tout juste remis de blessure, et Karim Benzema, en panne de confiance, dès le coup d'envoi ? Largués en Liga par l'ennemi barcelonais, le Real a fait de la conquête de cette Ligue des Champions, la fameuse "decima" (la 10e de l'histoire du club), son objectif ultime. La pression est sur Ronaldo and co.
Malaga-Dortmund, le bal des outsiders
Moins prestigieuse sur le papier, l'affiche Malaga-Dortmund promet pourtant beaucoup en terme de jeu. Malaga, sanctionné par l'UEFA d'une suspension européenne lors de sa prochaine qualification, est perclus de doutes en 2013, avec seulement six victoires en 17 matches, même s'il a tout de même sorti Porto en 8e de finale. Mais son entraîneur Manuel Pellegrini avait déjà emmené un club espagnol dans le dernier carré de la C1 pour sa première expérience, Villarreal en 2005-06. Dortmund, un peu moins fringant sur la scène nationale où le Bayern lui a ravi la vedette mais seule équipe invaincue en C1 avec la Juve après les 8e de finale, arrive avec sa jeunesse triomphante, les Reus et Götze en soutien d'un Lewandowski diablement efficace en 2013 (11 buts toutes compétitions confondues).
Equipe joueuse et "insouciante" par nature, le Borussia ne cache pas ses ambitions sur la scène européenne, à l'image d'un Reus qui compte profiter de l'effet de surprise. "Bien sûr que nous pouvons gagner la Ligue des Champions", martèle le jeune international allemand. "Malaga est certes une bonne équipe, le sort de ce match se décidera sûrement sur des détails mais nous avons les moyens de passer". Et Reus d'ajouter, malicieux : "Je n'ai jamais joué à Londres. Ce serait bien d'y disputer mon premier match à l'occasion de la finale de Wembley".
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