PSG, un goût d'inachevé
La patience des dirigeants parisiens, à la différence de leur crédits financiers, n'est peut-être pas illimitée. Même si, par l'intermédiaire du président Nasser Al Khelaïfi, ils ont déjà fait entendre qu'ils maintenaient leur confiance à Laurent Blanc, la déception est sans doute immense du côté du Qatar. Pourtant, à bien y regarder, les objectifs fixés en début de saison ne sont pas loin d'être atteints par les partenaires de Thiago Silva. Pour rappel, il leur était demandé un nouveau titre de champion de France, une coupe nationale et au moins les quarts de finale en Ligue des Champions. Pour le sacre en L1, c'est une question de semaines tandis qu'une victoire face à Lyon en finale de la Coupe de la Ligue remplirait le deuxième critère. Mais c'était surtout à l'échelon européen que Paris était attendu... Certes, les quarts de finale ont été atteints mais, comme l'an passé face au Barça, le PSG s'est arrêté là. Et cette fois, c'est peut-être la manière plus que le résultat qui a déçu.
Si les Parisiens avaient quitté la scène européenne en ayant fait jeu égal avec le géant catalan l'an passé, ils ont été sortis par une équipe de Chelsea qui semblait "prenable". Surtout après le score quelque peu trompeur du match aller (3-1). Mais le club français, pour n'avoir pas su hausser son niveau de jeu au moment où cela comptait le plus, va devoir reporter ses ambitions de grandeur à l'année prochaine. Au moins. "Nous allons bâtir une équipe encore plus solide et encore plus expérimentée. Et je suis certain que nous gagnerons bientôt ce trophée", martèle Al Khelaïfi. Auto-persuasion? Car si le PSG en a incontestablement les moyens financiers, en aura-t-il un jour les moyens sportifs ? La marge avec les tout meilleurs, en terme de talent ou d'expérience, semble parfois encore assez grande.
Retour à la "routine"
Cet été encore, le PSG devrait donc recruter à tour de bras pour renforcer son effectif. Les pétro-dollars suffiront-ils à attirer les meilleurs joueurs du monde ? Il est clair qu'une demi-finale de ligue des Champions, voire mieux, aurait facilité certaines transactions... Car au delà de l'aspect purement financier, un Messi ou un Hazard (pour ne citer que deux noms qui ont circulé ces derniers mois) pourraient aussi vouloir s'engager avec un club qui a une culture de la gagne. Ce qui n'est pas encore le cas de Paris.
La tâche de Laurent Blanc sera donc de remotiver ses troupes au moment de replonger dans le quotidien pour éviter qu'une saison qui s'annonçait radieuse sur tous les tableaux ne se termine en eau de boudin. "Ce n'est pas le moment de parler mais de rester unis", rappelle Blaise Matuidi, l'un des rares à avoir surnagé à Stamford Bridge. "Nous avons encore la Coupe de la Ligue à remporter et le championnat. Nous devons rester professionnels et continuer à travailler". Si le PSG possède assez de talent pour y parvenir, le coeur, lui, n'y est peut-être plus...
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