Cet article date de plus de six ans.

PSG-Real 1993: "Il n'y avait pas de calculs à faire", se souvient Bernard Lama

Eliminer le Real Madrid après avoir perdu 3-1 le match aller ? Bernard Lama et le PSG l'ont déjà réalisé en quart de finale retour de la Coupe de l'UEFA 1993 : "Il n'y avait pas de calculs à faire", raconte à l'AFP l'ancien gardien de but parisien. Dans un match d'anthologie au Parc des Princes, Antoine Kombouaré avait marqué le but du 4-1 à la 96e minute pour arracher in extremis la qualification. Scénario similaire à prévoir mardi ? "C'est parti comme il y a 25 ans donc il faut que cela se termine pareil", espère le champion du monde 1998.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Quel souvenir gardez-vous du légendaire match retour du 18 mars 1993 ? 

Bernard Lama :  "Je pense que c'était vraiment le premier gros match international en club que l'on jouait. Le Real c'était le Real, quoi ! C'était le club centenaire, beaucoup de choses derrière... Mais nous on était un groupe qui avait faim de victoires, de titres. On ne se sentait pas inférieur à eux. Il fallait maîtriser tout ce qu'il y a autour en fait, toute cette pression Le grand Real, machin, machin... Et on l'a fait."

Qu'est-ce qui vous avait permis de provoquer l'exploit ?

B.L. : "C'est la foi ! On avait foi en nos capacités à les éliminer. On savait qu'on était meilleur qu'eux, tout simplement. On l'a vu au match aller où il leur avait fallu certaines circonstances pour nous battre. On ne se savait pas inférieur à cette équipe, on l'a démontré au match retour."

Comment aborde-t-on le retour face au Real quand on a perdu 3-1 à l'aller ? 

B.L. :  "C'est très simple parce que vous savez qu'il n'y a pas de calculs à faire. On était mené 3-1, il fallait au minimum mettre deux buts d'écart, voire plus. Il en a fallu plus donc on en a mis quatre (sourire) ! C'est pour ça que le match s'est fini avec ce scénario. Pour nous, il était hors de question de se faire éliminer par cette équipe. Au moment où ils marquent leur but (par Ivan Zamorano à la 92e, 3-1), il reste six minutes d'arrêts de jeu. C'est dans cette période qu'on devait faire la différence parce qu'après, aller en prolongation, c'était plus compliqué... On avait fait d'énormes efforts. On s'est dit : Allez on prend le ballon, on y va et on va marquer."

Comment aviez-vous préparé ce match sur le plan mental ?

B.L. : "Il n'y a qu'un seul message qu'on envoyait, c'est: +On vous attend+. Certains joueurs après le match aller s'étaient permis de nous chambrer donc s'est dit : Ok, venez chez nous (rires). Il y avait tout à donner, une stratégie à mettre en place bien évidemment, et qui a bien fonctionné. On a quand même mené 3-0. Ils ont eu la chance de marquer parce que c'était une grande équipe, avec de grands joueurs. Ils ont saisi une opportunité mais on leur a montré que malgré ça, ils allaient sortir." 

En quoi le fait de jouer ce match retour à domicile avait rendu l'exploit possible ? 

B.L. : "C'est qu'on a tout le public derrière soi, on est chez soi. On connaît le terrain par coeur... C'est quand même plus facile de devoir battre une telle équipe (à la maison) que d'aller le faire à l'extérieur. Et à cette époque-là, toute la ville était en communion avec l'équipe. On sentait vraiment qu'on était poussé derrière."

Avoir un précédent historique auquel se référer, ça peut servir le PSG de 2018 ?

B.L. : "Je ne pense pas que dans le PSG d'aujourd'hui le poids de l'histoire compte énormément. En fait c'est leur histoire qu'ils doivent écrire. S'ils ont besoin de ce qu'il s'est passé il y a 25 ans, ils peuvent aller voir les images mais je ne pense pas que cela va plus les aider qu'autre chose. Il faut être au niveau aujourd'hui pour les éliminer, il n'y a pas n'importe qui en face."

Un tel scénario peut-il se reproduire 25 ans après, selon vous ?

B.L. : "C'est ce qu'on espère! C'est parti comme il y a 25 ans donc il faut que cela se termine pareil. Cela veut dire qu'il ne faut pas qu'ils se posent de questions. Mais cela ne se passe pas avant, cela ne se passe pas après, c'est pendant qu'il faut faire les choses. A eux de faire le boulot !"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.