PSG: Cavani et Matuidi en libérateurs, Areola en sauveur à Ludogorets
Où va Paris ? Pendant les 45 premières minutes, même les joueurs du PSG semblaient ignorer la réponse à cette question. Des mauvaises passes, des centres pour personne, un pressing inexistant ou totalement désordonné, une défense parfois peu sereine... Bref, ce PSG n'a plus rien à voir avec le rouleau compresseur des années précédentes, qui donnait l'impression d'accélérer que lorsqu'il le voulait avec un milieu de terrain étouffant.
La possession stérile, l'un des maux du PSG
En 45 minutes, Edinson Cavani n'avait eu à toucher que onze ballons. C'est maigre pour un attaquant face à une équipe supposée inférieure. Malgré une possession plus importante, l'équipe parisienne ne faisait rien avec le ballon, à l'image d'un Di Maria dont les passes trouvaient souvent les pieds adverses. Les deux "petites occasions", trouvées par Cavani (6e) ou Lucas (29e) étaient consécutives à des récupérations dans les pieds bulgares. A l'opposé, Ludogorets affichait un sang-froid et une maîtrise dans l'utilisation du ballon. Certes, leur ouverture du score se faisait sur un magnifique coup franc de Natanael (15e) qui transperçait le mur. Mais cette occasion survenait juste après un 3 contre 1 qu'Aurier avait réduit à néant grâce à son retour aux 25m suite à un corner. Des contres, les Bulgares en avaient eu, et leurs occasions étaient les plus tranchantes.
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Mais heureusement, après ce but, Paris a semblé retrouver quelques idées. Matuidi retrouvait quelques velléités sur le côté gauche, Verratti tentait quelques décalages. A la 38e minute, Cavani était balancé sur un centre de Lucas, sans que l'arbitre ne signale quoi que ce soit. Et trois minutes après, sur une belle passe de Verratti, Matuidi, dans la surface, trompait le portier adverse (41e). Une égalisation juste avant la pause, pour éviter de trop paniquer dans les vestiaires.
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Au retour des vestiaires, Di Maria retrouvait un peu de sa superbe, avec un bel enchaînement conclu par un tir en pivot qui rasait la lucarne bulgare (49e). L'Argentin, servi par Cavani sur une récupération très haute de Matuidi, voyait ensuite son tir du droit arrêté par le gardien adverse (51e). Le duo était reconstitué sur un coup franc, frappé rentrant par le N.11 pour l'attaquant uruguayen qui coupait parfaitement la trajectoire avec sa tête pour donner l'avantage aux siens (55e, 2-1). Mais juste après, une grosse erreur d'Aurier, ponctuée par une faute grossière de Thiago Motta (averti et suspendu le prochain match), offrait un penalty à Ludogorets. Mais Moti voyait sa tentative repoussée par Areola (59e). Dans la foulée, Cavani punissait les Bulgares de n'avoir pas égalisé, en frappant sur un centre de Lucas, dévié par le pauvre Motti, pour son doublé personnel ce soir (60e, 3-1).
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La confiance avait changé de camp, la maîtrise aussi. Sur un contre, Cavani trouvait de l'extérieur du droit un Matuidi seul aux 8m, mais l'international français ne cadrait pas sa tentative (66e). La fin de match était beaucoup plus calme et sereine pour la formation d'Unai Emery. A signaler une belle tentative du gauche d'Aurier, détournée par le portier bulgare (90e+1).
Le PSG a donc répondu présent pour le résultat, mais la manière reste encore bien discutable. Reste que, avec le départ d'Ibrahimovic et malgré les critiques, Edinson Cavani a déjà inscrit 9 buts depuis le début de la saison. En Ligue des Champions, il est en tête des buteurs, en compagnie de Messi, Milik et Agüero. Et le nouvel entraîneur parisien s'est appuyé, pour ce match crucial, sur une ossature comparable à celle de l'an dernier, moins le Suédois. Loin de son dispositif présenté contre Arsenal.
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Réactions
Blaise Matuidi (milieu du PSG, auteur de l'égalisation, au micro de Canal+): "On est tombé sur une équipe qui a joué. On prend ce but sur coup de pied arrêté mais on a eu une bonne réaction, on a continué à jouer, avec de la patience, et on a été récompensé. Sur le coup franc, je fais une petite erreur, je me tourne un peu, je pense que c'est un peu de l'appréhension. Aujourd'hui, on a joué notre football comme on a l'habitude de le faire depuis un certain temps maintenant, avec de la patience, mais aussi quand il le fallait en allant très vite de l'avant et en essayant de les presser à la perte du ballon. En face, il y avait quand même une équipe qui a joué son va-tout, ils étaient très bons techniquement et ça a fait un bon match de foot."
Edinson Cavani (attaquant du PSG, auteur d'un doublé, au micro de Canal+): "C'était une première mi-temps difficile. On a pris un but et, pour continuer, c'était encore plus difficile. L'égalisation a changé le match. On a trouvé le deuxième but sur coup franc, c'est bien, c'est des choses qu'on prépare dans la semaine. C'est important, parce qu'on travaille beaucoup pour sortir de cette situation difficile. On est une équipe qui a changé beaucoup de choses à l'intérieur, c'est normal qu'on ait besoin de temps pour trouver le chemin. L'équipe est très unie et c'est ça qui fait sortir des situations un peu difficiles. (Se sent-il leader du groupe?) Non, non, je me sens comme un joueur de plus de l'équipe. Je sais que je suis important comme tous les coéquipiers, c'est ça la mentalité de tous, que nous devons avoir pour continuer à nous améliorer et à faire de bons matches comme ce soir."
Alphonse Aréola (gardien du PSG, au micro de Canal+): "Le plus important est le résultat collectif, j'y ai mis ma petite patte. (sur le penalty arrêté) C'est des choses qu'on garde entre l'entraîneur des gardiens et moi-même. Je la sors au bon moment et, derrière, on marque, c'est bien. (sur la période compliquée du PSG) C'est juste une question de réussite qui nous a manqué dans les matches précédents, maintenant la réussite est là, à nous d'en profiter et de continuer sur cette lancée. (sur son statut de titulaire) Rien n'est acquis, à moi de continuer à travailler, de montrer que je suis décisif et de continuer comme ça."
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