PSG - Bayern Munich: Le premier match couperet pour Unai Emery
Le conflit Neymar-Cavani, une image désastreuse dans le monde
"Dream bigger". En recrutant Neymar et Mbappé, le PSG a fait grandir son rêve. Mais en un match, en deux gestes, cette image a été écornée. L'incompréhension entre Cavani et Neymar, lors du PSG-Lyon, a fait le tour de la planète. Et ce sera comme ça à chaque mouvement d'humeur du Brésilien, dont le compte Instagram est suivi par près de 82 millions de personnes à travers le monde.
De cette surchauffe entre deux des stars de l'équipe, beaucoup d'observateurs ont pointé du doigt Unai Emery. C'est au technicien de fixer les rôles de chacun, et de remettre de l'ordre. Et visiblement, si la mésentente est aplanie entre les deux joueurs, la clarté n'est pas encore d'actualité du côté de l'Espagnol, puisqu'il a indiqué la semaine dernière que, concernant les tireurs de penalty: "Savoir qui va être le premier ou le deuxième, je vais déjà en parler aux joueurs avant." Nouvel épisode au prochain coup franc ou penalty ? Si c'était le cas, on passerait du manque d'anticipation au manque de professionnalisme...
Un jeu collectif à parfaire
"Je pense que le staff va regarder le match pour qu'on progresse." Cette phrase est signée Nasser Al-Khelaïfi, le patron du club, à la sortie du match nul à Montpellier (0-0) samedi dernier. C'est le premier match de la saison que le PSG n'a pas gagné. C'est même le premier où il ne marque pas. Et pourtant, le boss met déjà la pression sur son staff. Car les investissements monstrueux de l'été imposent des résultats. Et parce que malgré les 8 victoires d'affilée, le jeu n'a pas toujours été au rendez-vous.
A Montpellier, outre l'excuse du terrain en piteux état, Paris a été apathique, sans percussion, sans créativité. Une semaine avant, Lyon avait sérieusement bousculé son adversaire au Parc. A Metz, avant de finir à (5-1) avec 4 buts dans la dernière demi-heure face à 10 Messins, Areola et sa défense s'étaient fait peur, Rivière étant tout près de l'égalisation. Idem à Toulouse, où le score fleuve (6-2) ne fait pas oublier que Paris était mené et que l'équipe a inscrit 4 buts dans les 15 dernières minutes. Monaco avait également sérieusement bousculé ce collectif lors du Trophée des Champions. Bref, au-delà des statistiques pures, il y a le terrain. Et là, la vie n'est pas si rose.
Un Mercato rutilant mais pas maîtrisé
Le transfert le plus cher de l'histoire avec Neymar, le transfert d'un joueur français le plus important de l'histoire avec Mbappé, le PSG a fait les gros titres de la presse lors du Mercato. Outre le fait de s'attirer les foudres des autres grands clubs européens et de se mettre en difficulté par rapport aux règles du fair-play financier, le PSG a surtout mal négocié les départs. L'arrivée tardive de Antero Henrique en remplacement du duo Letang-Kluivert n'a pas arrangé les choses. Ni le fait d'ouvrir la porte à bon nombre de joueurs (Jese, Krychowiak, Guedes, Ben Arfa, Matuidi, Lucas, Aurier, Trapp, Areola, Kimpembe voire Draxler et Di Maria...).
Résultat: beaucoup sont toujours parisiens, mais manquent de la confiance de leur entraîneur, voire en eux-mêmes. Conséquence: ils pourraient bien avoir du mal à retrouver un niveau susceptible de rendre l'équipe meilleure. Or, tous les grandes clubs ont besoin d'un effectif très large pour faire face à toutes les échéances. Et de l'autre côté, un Blaise Matuidi, parti à la Juventus, semble cruellement manquer à l'équipe parisienne dans sa capacité à percuter le milieu adverse et à créer des décalages. Mais il fait déjà les beaux jours de la Vieille Dame, comme l'illustre ce commentaire de son entraîneur Massmiliano Allegri: "Matuidi a une qualité extraordinaire: il se tait et il court. Et en plus, il sait jouer au foot. Il l'a déjà prouvé très souvent puisque avec tous ses entraîneurs, il a toujours joué. Donc c'est une chance de l'avoir".
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