PSG - Barcelone : trois raisons de croire à un succès parisien
Le PSG aime et sait se transcender quand il le faut...
Cette saison, nous connaissons deux versions du PSG. Celle où on voit un Paris qui domine, qui gagne souvent mais qui rend des matches poussifs, difficiles et pas forcément agréables à assister. Puis il y a la version la plus enivrante. Celle qui souvent se traduit par des matches impressionnants en Ligue des Champions ou face aux meilleures équipes de Ligue 1. Dans cette deuxième version, on a presque l'impression que Paris est imbattable tellement l'emprise tactique et technique de ses joueurs se fait ressentir, quelque soit l'adversaire en face. En phase de poules de Ligue des Champions cette saison, ce fut justement le FC Barcelone qui en fit les frais. Héroïque pendant 90 minutes, le PSG s'était imposé 3-2 au terme d'un match d'une rare intensité, et pourtant à ce moment-là, le Barça n'avait toujours pas perdu une seule rencontre de la saison ni encaissé le moindre but, toute compétition confondue !
Puis, toujours en Coupe d'Europe, il y a l'exemple le plus criant, le plus gratifiant. Huitième de finale retour de Ligue des Champions, le PSG sort de ses gonds ainsi qu'un match digne des plus grands européens face au Chelsea (2-2) de José Mourinho à Stamford Bridge. Même réduits à 10 suite à l'expulsion de sa star Zlatan, les hommes de Laurent Blanc n'ont jamais plié. Au contraire, il se sont transcendés comme jamais ! Et c'est aujourd'hui considéré comme le match référence du Paris version Qatar. Ce fameux "grand match" tant attendu par ses dirigeants milliardaires qui en demandent encore plus, toujours plus. Paris a prouvé cette saison encore une fois, comme les précédentes, qu'il pouvait se transcender et se mettre au niveau des plus grands. Se mettre au niveau pour s'imposer, c'est surtout là que réside la clé de ses succès. Mercredi, face à Barcelone, le PSG le sait, il devra se sublimer face à l'une, voire la meilleure équipe d'Europe actuellement. Et face au trio exceptionnel Messi, Neymar, Suarez, Thiago Silva et ses coéquipiers sont capables de trouver les ressources mentales puis tactiques pour réaliser un exploit qui serait magnifique.
Paris connaît la recette pour empêcher le Barça de jouer...
Le PSG et le Barça, c'est devenu une confrontation clairement habituelle. On ne s'en plaint pas tant les deux équipes nous offrent régulièrement du spectacle. Du coup, elles se connaissent bien et Laurent Blanc, en perfectionniste qu'il est, va sans aucun doute prévoir un plan d'attaque, et de défense évidemment, adapté exclusivement au rouleau compresseur Catalan. Qu'il fonctionne pour voir une victoire Parisienne, nous ne l'affirmerons pas tout de suite évidemment. Mais la question et le débat méritent clairement d'être posés. Aujourd'hui, Barcelone impressionne car elle met des buts, beaucoup même, et n'en encaisse pas souvent. En effet, il s'agit tout simplement de la deuxième meilleure attaque d'Europe (87 buts inscrits en Championnat et 15 en Ligue des Champions) derrière le Real Madrid et la troisième meilleure défense après le Bayern Munich et la Juventus. Malgré tout, le point faible le plus parlant des joueurs de Luis Enrique réside dans le repli défensif.
Face aux "grosses" équipes, que ce soit en Liga ou en C1, Barcelone prend régulièrement des buts. Ce week-end en est le parfait exemple puisque le FC Seville a arraché le nul (2-2) grâce à l'égalisation en fin de match du buteur français, Kevin Gameiro, qui n'a pas manqué de pointer du doigt les problèmes défensifs du Barça dans les colonnes du Parisien : "après avoir marqué le premier but, nous nous sommes transformés. On leur a mis une sacrée pression et ça a payé. A aucun moment, il faut laisser la chance au Barça de prendre de la vitesse, sinon tu prends cher [...] Il faut donc gêner Messi et Neyrmar qui sont les clés du Barça. D'ailleurs, on l'a vu en seconde période, quand Messi a touché moins de ballons, ce n'était plus le même Barça. [...] Nous, ce qui a marché, c'est le pressing, l'intensité et le jeu sur les côtés [...] car Messi et Neymar ne sont pas des spécialistes en défense et derrière ils peuvent prendre des risques." Tout est dit, ou presque. Laurent Blanc, à n'en pas douter, est conscient qu'en cadenassant les deux prodiges de Barcelone, en privant ses milieux de terrain du ballon et en pressant haut, tout est possible. Maintenant, entre le dire, donner des consignes puis l'appliquer, la marche est grande. Au PSG de la franchir.
Chauvinisme et dynamisme font bon ménage...
On le rappelle souvent, il y a une particularité bien Française dans le sport : celle de créer des exploits quand on ne les attend pas, tout sport confondu. Et le football n'est pas une exception. Encore récemment, les performances magnifiques de Monaco et du PSG en huitièmes de finale de Ligue des Champions sont à classer dans les exploits. Bref, les Français aiment apprécier ces moments de folie qui donnent des frissons quand une équipe représentant le pays au niveau européen réalise de grandes performances historiques. Du coup, lien de cause à effet logique, on ne peut pas nous en vouloir d'être "chauvins" quand on dit croire à une victoire du PSG contre Barcelone ce mercredi. Tout est présent pour qu'on assiste à un nouvel exploit. Paris, sur le papier et sur le terrain, parait clairement moins fort, moins impressionnant que le club Catalan. Mais n'est-ce pas ici justement la raison pour laquelle nous pouvons y croire ? Bien sûr que si et en plus, quand la forme du moment parle dans le même sens, c'est encore plus facile...
Paris, en ce moment, est redevenu cette machine tactique et technique qui remporte tout, ou presque sur son passage ! En 2015, le PSG a connu la défaite à seulement deux reprises, à Bordeaux (15 mars, 2-3) et à Bastia (10 janvier, 4-2). Sinon, c'est 15 victoires pour seulement 5 matchs nuls, donc autant dire qu'il s'agit là d'un rythme digne des grandes équipes européennes. De plus, les Parisiens restent sur quatre victoires consécutives impressionnantes en ayant inscrit 14 buts et dans des rencontres très importantes à savoir le Classico, une finale et une demi-finale de Coupe. Clairement, la bonne dynamique des hommes de Laurent Blanc arrive à point nommé. Alors ne nous le cachons pas, le Barça n'a rien à envier à Paris de ce côté-là (un nul et neuf victoires sur les dix derniers matchs) mais c'est ici que le côté "chauvin" des Français que nous sommes fait la différence : on regarde d'abord de notre côté avant d'aller chez le voisin. Donc même si un sondage récent d'OpinionWay pour Stade 2 montrait que plus de 73% des Français ne supporteront pas le PSG contre Barcelone, nous savons tous qu'en cas d'exploit parisien, c'est toute la France du football qui en sortira vainqueur...
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