Nice-Lazio, nouvelle fenêtre italienne pour Balotelli
Nice-Lazio offre une nouvelle chance à Mario Balotelli de montrer à l'Italie qu'il a changé, jeudi en Europa League, lui qui était bien trop diminué contre Naples (en barrages de Ligue des Champions) pour candidater au Mondial 2018. A quelques semaines du barrage de qualification pour la Coupe du monde contre la Suède, le sélectionneur de l'Italie Gian Piero Ventura ne semble toujours pas compter sur lui, mais une belle performance, et des buts, pourrait relancer le débat de l'autre côté des Alpes.
Ventura attend du mieux
"Super Mario" n'a plus été convoqué depuis le mois de novembre 2014 et sa 33e et dernière sélection (13 buts) remonte au 24 juin 2014, lors du 3e et dernier match de poules du Mondial brésilien perdu contre l'Uruguay (1-0). Il a raté l'occasion de se montrer aux tifosi de la "Nazionale" lors du barrage de Ligue des champions perdu contre Naples (2-0/2-0). Blessé, il a manqué l'aller, et Lucien Favre a regretté de l'aligner au retour : il n'était pas prêt et n'a rien pu faire.
Ventura est interrogé à chaque conférence de presse ou presque sur Balotelli et il n'a jamais donné l'impression de vouloir faire plus qu'entrouvrir la porte, pour la forme essentiellement. "Je n'ai rien contre lui, a notamment dit le sélectionneur, mais ce qui compte c'est la capacité à faire partie d'un groupe, le sacrifice et la disponibilité vis-à-vis des autres, comme l'avaient Eder et Graziano Pellè à l'Euro. Il y a ceux qui sont habitués à le faire et ceux qui ne le sont pas."
"Balo" devrait croiser jeudi le titulaire du poste d'avant-centre, Ciro Immobile. L'autre attaquant habituel de l'Italie, Andrea Belotti, est blessé et incertain pour la Suède. Mais avant de penser au proscrit, Ventura devrait choisir, Eder, Manolo Gabbiadini voire Simone Zaza, qui marche bien avec Valence, ou le méconnu Roberto Inglese, du modeste Chievo Vérone.
Les Italiens le suivent toujours
Balotelli aurait pu se retrouver dans l'autre camp, à l'Allianz Riviera. Il a été annoncé à la Lazio lors de chacun des trois derniers mercatos d'été : en 2015 quand il était dans l'impasse avec Liverpool, en 2016 après sa triste saison milanaise et encore cet été, quand, avant de trouver un nouvel accord avec Nice, Mino Raiola faisait le tour d'Europe pour tenter de trouver un point de chute à son poulain
relancé. L'Italie se méfie. Son dernier passage en Serie A a été un désastre, avec une très pauvre saison 2015-2016 à l'AC Milan, lors de laquelle il n'a inscrit que trois buts, dont deux en Coupe d'Italie contre une équipe de troisième division.
Son retour à un bon niveau avec Nice a donc été une surprise pour de nombreux observateurs italiens. Mais le président du Gym Jean-Pierre Rivère a défendu sa star dans la Gazzetta: "Je ne connais pas Ventura mais je serais prêt à l'appeler pour lui garantir que Mario est vraiment un super garçon, qui apporte de la joie dans le vestiaire. Et les "balotellate", on n'en a pas vu une seule", a-t-il dit, à propos des fameux écarts de Super Mario, traduisibles par "balotelleries".
Mais il n'a jamais cessé d'être suivi et ses matches, les bons comme les mauvais, sont toujours commentés par la Gazzetta dello Sport ou le Corriere dello Sport. En sens inverse, un coup d'oeil à ses publications sur les réseaux sociaux suffit à constater que Balotelli suit toujours ce qui se passe en Serie A, du côté de l'AC Milan notamment, et qu'il reste un supporter de son équipe nationale. Il lui reste une chance de briller pour passer de supporter à joueur...
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