Monaco, le coup parfait à Arsenal
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Arsène Wenger se souviendra de ses retrouvailles avec Monaco. Son ex-équipe s'est montrée particulièrement ingrate avec celui qui l'avait dirigée pendant 349 matchs en mettant les Gunners en très grandes difficultés. La méthode est connue, mais, en Ligue des Champions, elle est infaillible. Une défense de fer, une organisation sans faille au milieu et un réalisme presque cynique devant. C'est simple mais terriblement efficace quand c'est parfaitement exécuté. Leonardo Jardim peut être fiers de ses joueurs. Donnés battus d'avance, ils sont désormais en position de force pour réaliser un authentique exploit.
Sans Kurzawa, légèrement blessé, ni Ferreira Carrasco, sur le banc, L'ASM débutait timidement ce match, laissant même craindre le pire à ses supporters tant les Rouge et Blanc (exceptionnellement en Bleu) se laissaient dominer. Mais il faut se méfier de l'eau qui dort. Peu à peu, les Monégasques desserraient l'étau londonien, il est vrai assez inoffensif en dépit d'une possession de balle outrageante. Une tête de Giroud (24e), une frappe lobbée de Sanchez (33e) avaient à peine dressé un sourcil à Subasic. La meilleure défense des phases de poule (1 seul but encaissé) tenait bon. Et pouvait compter sur un maximum de réussite devant... Geoffrey Kondogbia, déjà excellent depuis le début de la rencontre, se sentait en confiance et déclenchait une frappe lointaine et à peine effleurée par Mertesacker, ce qui suffisait à prendre complètement à contrepied le malheureux Ospina (0-1, 38e).
Giroud ne cadre pas
Si cette première période avait mis en lumière les valeurs d'abnégation et d'organisation de l'ASM, elle avait également révélé au grand jour les faiblesses des Gunners. Ces dernières étaient même criantes, comme ce manque d'habileté devant le but ou cette lenteur désespérante en défense. Deux actions illustraient ces lacunes : d'abord une tête de Giroud, pourtant bien placé, qui filait au dessus (52e), puis quelques secondes plus tard, un contre monégasque qui prenait à revers toute l'arrière-garde d'Arsenal. Au départ de cette action, une remontée de balle de Fabinho qui lançait Martial en profondeur, le jeune espoir servant ensuite Berbatov sur un plateau pour une frappe croisée victorieuse (0-2, 53e).
Arsenal, sonné, voyait encore la porte des quarts de finale se refermer. Olivier Giroud, décidément pas dans un grands soirs, manquait de nouveau le cadre qui s'offrait à lui après que Subasic a repoussé le ballon dans les pieds de l'attaquant français sur une lourde frappe d'Alexis Sanchez (57e). Dans la foulée d'un match qui devenait complètement débridé, l'intenable Martial, beaucoup trop rapide pour les défenseurs londoniens, avait la balle de 3-0 mais Ospina sauvait l'honneur gunner (61e). Ce dernier, en dépit de quelques raids brouillons en fin de rencontre, semblait définitivement bafoué quand, dans les derniers instants, Oxlade-Chamberlain héritait d'un ballon plein axe et enroulait une frappe somptueuse qui entretenait la flamme (1-2, 91e). Mais Ferreira Carrasco, entré en jeu, allait quasiment l'éteindre définitivement quelques secondes plus tard au terme d'un raid solitaire ponctué d'un tir croisé somptueux (1-3, 94e). La parfaite conclusion pour un match parfaitement maîtrisé.
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