Marseille tête basse
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Marseille n'est pas encore éliminé de la course aux huitièmes de finale de la Ligue des Champions mais c'est tout comme. Si l'arithmétique donne une chance à l'OM, le terrain, lui, ne permet pas beaucoup d'espérer. L'OM affiche trop de faiblesses pour rivaliser avec Naples, Dortmund ou Arsenal. Les hommes d'Elie Baup manquent certainement de talent, et ce n'est pas une honte face à de telles équipes, mais ils ont également donné l'impression de pécher dans l'envie. Et ça c'est plus condamnable.
La marche était trop haute
Disputé dans une atmosphère délétère, des bagarres entre supporters ayant éclaté avant le match et même pendant la mi-temps, le choc Marseille-Naples n'a, sur le terrain, rien eu de volcanique. Entre des Phocéens fragilisés par trois défaites de rang et des Italiens renouant avec la tradition du contre clinique, les occasions d'enflammer le Vélodrome sont peu nombreuses au cours de la première période. D'entrée, Naples signifie son emprise grâce à un coup-franc de Mertens qui sollicite Mandanda au bout de deux minutes. Puis la rencontre s'enlise jusqu'à ce coup de tête de Diawara, bien bloqué par Reina (32e) et sa réplique immédiate de Higuain, finalement titulaire, mais qui rate le cadre seul face au portier olympien (34e). Si N'Koulou fait un match solide en défense centrale, il ne peut pas endiguer toutes les brèches à lui tout seul. Juste avant la pause, les Napolitains tuent tout suspense ou presque grâce à Callejon : l'ancien attaquant du Real s'amuse dans l'arrière-garde de l'OM et trompe Mandanda en force (0-1, 42e).
Vexés, les Marseillais s'offrent un semblant de révolte en début de seconde période mais la bonne volonté ne suffit pas. En panne totale d'inspiration, ils souffrent le martyr pour s'offrir une demi-occasion par Gignac avant de se faire punir par un but d'école de Duvan Zapata, auteur d'une frappe limpide (0-2, 67e). La rébellion, organisée par un superbe but d'Andre Ayew (1-2, 86e) intervient beaucoup trop tard pour renverser le cours d'un match écrit depuis longtemps. Comme face à Arsenal (1-2), les Olympiens se sont réveillés trop tard. A ce niveau de la compétition, cela ne pardonne pas.
Le bon coup de Dortmund
Arsenal, inhabituellement prudent et emprunté chez lui, a subi la loi du Dortmund de Lewandowski (2-1) et se voit donc rejoint en tête du groupe F de la Ligue des champions. Déjà éliminés l'an passé par le Bayern en raison d'une défaite à l'Emirates, les Londoniens conservent leur six points, mais tout est à refaire après trois journées vu que les Allemands et Naples sont sur leurs talons. Souvent emballant cette saison, Arsenal concède logiquement son premier revers après une série de 12 matches sans défaite, dont dix victoires.
Le jour de son 64e anniversaire, l'entraîneur Arsène Wenger aura donc vu ses Gunners, enrayés, incapables d'allumer la mêche. Il peut enrager car avant sa venue, Dortmund n'avait remporté qu'un seul de ses 11 précédents déplacements européens. Manifestement prudents, les coéquipiers de Giroud, qui a trouvé le moyen d'inscrire son 2e but en profitant plus d'une erreur défensive que du centre de Sagna (40), ont pourtant le plus souvent couru derrière le finaliste de la dernière édition et en paient le prix cher.
Dortmund, grâce à sa tonique ligne de trois milieux offensifs a en effet profité longtemps avant cela de l'absence de Flamini, dont il se confirme qu'il est le point équilibrant de son équipe. Sans lui, le duo Ramsey-Arteta a eu du mal à boucher les trous et le Gallois, incandescent depuis le début de saison avec neuf buts en 12 matches, a même provoqué logiquement l'ouverture du score en se faisant contrer à l'entrée de sa surface. En renard, Lewandowski décalait alors plein axe Mkhitaryan qui n'avait qu'à cadrer pour fusiller Szczesny (16). Malheureusement pour les Gunners qui revenaient dans le match, l'attaquant polonais allait définitivement les crucifier en concrétisant une contre-attaque menée tambour battant (82).
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