Manchester City - OL : Aouar, Cornet, Marçal, Lopes... Les hommes de la qualification lyonnaise
Après une nuit dernière magique à Lisbonne vient déjà le temps des notes pour l'OL. Celui de la distribution des bons et des mauvais points. Enfin, autant le dire tout de suite, ces derniers sont rares à la lecture de l'exploit lyonnais contre Manchester City (3-1) en quart de finale de la Ligue des champions. De même que le caractère collectif de cette victoire doit être souligné. Rudi Garcia l'a d'ailleurs assez rappelé en conférence de presse après le match : "on a fait un très très bon match, on a gagné la bataille tactique, et de la communication aussi. On a été solidaire, on s'est encouragé. Il y a du talent dans cette équipe et on a vu un état d'esprit assez incroyable."
La magie Aouar a opéré
Pas ou peu de mauvais points mais, surtout, beaucoup de très grosses performances qui méritent d'être saluées. À commencer par celle d'Houssem Aouar. Le numéro 8 de l'OL a époustouflé l'Europe du football samedi soir. Même Kevin de Bruyne, pourtant pas le plus gros connaisseur des équipes tricolores, a été scotché par le Français. Techniquement, il n'a rien loupé et a même parfois ridiculisé l'entrejeu des Citizens avec son agilité et sa vista. Décisif sur le but du 2-1 de l'inespéré héros Dembélé (voir ci-dessous), en offrant une merveille de passe en profondeur à son buteur, c'est lui qui bute sur Ederson pour le 3-1. Monstrueux, tout simplement.
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À ses côtés, Maxence Caqueret a été à la hauteur de son 8e de finale dantesque contre la Juve (1-2). Toujours agressif, toujours au pressing et paradoxalement rarement mis hors de position, la pépite lyonnaise a brillé de mille feux. Sans son ballon "gratté" au milieu de terrain à la 75e minute, jamais Lyon n'aurait pris l'avantage. Aouar et Caqueret étaient les clés du match, et ils ont ouvert la serrure de manière magistrale.
Lopes avait enfilé ses gants de fer
Lui, à l'inverse, a verrouillé tout ce qu'il a pu. Anthony Lopes s'est montré décisif dans les sorties aériennes comme sur sa ligne. Si l'OL a pu rentrer aux vestiaires avec un avantage d'un but, c'est avant tout grâce à lui - et un peu grâce à Marçal aussi (voir plus bas). Pendant près de 70 minutes, il a écœuré Kevin De Bruyne et Raheem Sterling. À l'approche des demi-finales de la compétition, il est le dernier joueur portugais à pouvoir encore espérer soulever la coupe aux grandes oreilles. "C'est incroyable car on est clairement l'équipe surprise", analysait-il après la rencontre. "Le système nous a fait énormément de bien, jouer à cinq derrière quand on défend et exploiter les ailes quand on attaque. On est extrêmement heureux, on a quand même battu cette grande équipe de Manchester City, on mérite d'être là. On joue au football pour vivre des matches comme celui-ci."
Il est celui qui s'est le plus distingué dans la défense lyonnaise samedi. Fernando Marçal a réalisé une performance que beaucoup, il faut bien l'avouer, n'aurait jamais imaginé possible il y a encore quelques mois. Maladroit dans ses interventions, souvent en retard, poussif à la relance... Depuis une semaine, les défauts du Brésilien se sont éclipsés, laissant place à des qualités bien plus évidentes dans une défense à trois. En première période, il a presque été le Lyonnais le plus dangereux avec ses deux tirs de loin. Il a enlevé un but tout fait du bout du pied devant Gabriel Jesus dès la troisième minute avant, 20 minutes plus tard, d'offrir une merveille de passe en profondeur à Karl Toko Ekambi.
Cornet, meilleur ennemi de City
Enfin comment ne pas rendre hommage à celui qui, à chaque fois qu'il affronte les Anglais de Manchester City, joue le rôle de bourreau. Buteur pour la quatrième fois en trois rencontres face aux Citizens, Maxwel Cornet a donné un sérieux coup de chaud à Pep Guardiola et à son équipe à la 24e minute, en assurant un plat du pied gauche pas si facile à exécuter qui a mis les Lyonnais en orbite (1-0). Toujours disponible dans son couloir gauche, il a été hyper actif aussi bien offensivement que défensivement. "Il n'y a pas de recette contre City, je ne sais pas", confiait-il, tout penaud en conférence de presse d'après-match. "On a respecté les consignes du coach en faisant un gros travail défensif. Ce soir, cela nous a souri. Il faut qu'on continue comme ça."
Pas un mot plus haut que l'autre. Les Lyonnais sont lancés, et si beaucoup ont douté de leurs réelles chances en C1, eux semblent y avoir toujours crues. Un collectif fort, et un mental à toute épreuve : le Bayern est prévenu des qualités de l'OL. Les Bavarois en auront sûrement d'autres, tout aussi visibles, à leur opposer en demi-finales.
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