Ligue des champions : Vainqueur inespéré de Manchester United, le PSG se rapproche des huitièmes de finale
Comme souvent lorsqu'il respire l'odeur des matches cruciaux sur la scène européenne, le Paris Saint-Germain est imprévisible. Face à Manchester United ce mercredi soir (3-1), il n'a pas failli à sa réputation. Alors qu'il allait reproduire le scénario de ses deux derniers matches de Ligue des champions et de ses deux dernières sorties en Ligue 1, prenant l'avantage avant de se désintégrer, le club de la capitale est revenu de nulle part pour décrocher une victoire autant épique qu'inespérée.
Marquinhos, l'homme révolté
A une journée de la fin de la phase de poules, le PSG est quasiment qualifié. Il n'est même pas obligé de battre Istanbul Basaksehir dans une semaine. Un seul scénario aboutirait à son élimination : une défaite contre le club turc (déjà éliminé de toutes compétitions européennes) assortie d'un match nul entre Leipzig et Manchester United. Comme face à l'Atalanta Bergame en août dernier, Marquinhos a enfilé l'habit du sauveur s'arrachant du bout du pied après un coup de billard dans la surface adverse pour redonner l'avantage aux siens (69e) alors que Manchester dominait outrageusement depuis la fin du premier quart d'heure.
C'est fort logiquement, mais avec un brin de réussite (aidé par la déviation involontaire de Danilo Pereira), que Marcus Rashford avait égalisé à la 32e minute, répondant à l'ouverture du score d'un Neymar opportuniste (5e). Mais la réussite s'est ensuite montrée très capricieuse avec les Red Devils, qui ont manqué deux énormes situations. Idéalement lancé, Anthony Martial a envoyé un ballon en tribunes lors d'un face-à-face avec Keylor Navas (49e), lui qui avait déjà fait un cadeau aux Parisiens à l'aller en marquant contre son camp. Puis, c'est Edinson Cavani qui a touché la barre transversale en dépit d'un lob savoureux sur son ancien coéquipier et Martial a vu sa reprise être contrée in extremis par... Marquinhos (57e).
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Quand Marquinhos s'est jeté devant David de Gea, Manchester a reçu un vrai coup de poignard, interrompant sa domination outrageuse. Les hommes d'Ole Gunnar Solskjaer se sont naturellement découverts, eux qui n'avaient besoin que d'un match nul pour valider leur qualification pour les huitièmes de finale. Paris s'est régalé en contre. D'abord, Kylian Mbappé a manqué le cadre alors qu'il tenait enfin son 100e but avec le club de la capitale et surtout l'occasion de mettre fin à sa disette de plus d'un an sans marquer en C1 (89e). Neymar, lui, n'a pas flanché, marquant un doublé, offert sur un plateau par Rafinha (90+1').
De (presque) rien à (presque) tout
Si les joueurs de Thomas Tuchel n'ont pas gommé leurs nombreuses lacunes dans le jeu, cette victoire inespérée, acquise au courage, a tout d'une victoire fondatrice. La saison dernière, c'est dos au mur que le PSG avait connu ses deux électro-chocs : contre Dortmund en mars et contre l'Atalanta en août. Avec le retour de cadres comme Marco Verratti et une infirmerie qui s'est bien vidée, les feux sont en train de passer au vert pour le club de la capitale. Dos au mur une semaine plus tôt, il pourrait finalement boucler la phase de groupes à la première place et nourrir des ambitions normalement attendues chez un finaliste sortant de la plus prestigieuse compétition européenne.
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