Ligue des Champions : Un Bayern sérieux valide son ticket pour les demies
Séville commence le match avec beaucoup d'envie et d'impact. Le temps de dire à Lewandowski qu'il ne faudra pas s'attendre à jouer dans un fauteuil. Dans un duel de la tête à la 6ème minute, l'attaquant international polonais pousse Soria à une claquette tout en prenant un coup à la pommette. 4 minutes plus tard, c'est au tour de Steven N'Zonzi de lui passer le bonjour avec une bonne semelle (10').
Le visage montré par les Andalous en ce début de match aura duré un quart d'heure. Le Bayern subit les débordements de Jesus Navas, placé arrière-droit ce mercredi soir. Dangereux sur centre, il n'arrive néanmoins pas à trouver de coéquipier dans la surface. Sven Ulreich veille au grain et coupe systématiquement. Globalement Séville a su apporter le danger grâce à ses deux latéraux.
Ben Yedder muselé
Si Navas a constamment mordu la ligne, Escudero s'est montré intéressant le peu de fois où il a été trouvé. Par ses incursions dans l'axe, l'arrière-gauche espagnol a d'abord servi Sarabia à l'opposée, dans la surface de réparation, qui manque le cadre (11') avant de prouver qu'il pouvait être à la conclusion même s'il est trop court. Pendant ce temps, Wissam Ben Yedder est privé de ballon. Le néo-international français n'en touche que 12 en première mi-temps. C'est moins que son gardien (28) et que tous les acteurs sur le terrain.
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Quoi qu'il en soit, le Bayern n'apparaît jamais dépassé dans ces 45 premières minutes. Très sérieux, les Bavarois prennent le contrôle du jeu à la demi-heure, après 15 minutes de temps quasi-mort. Le positionnement très haut de ses deux défenseurs centraux - Hummels et Boateng -, dans le camp espagnol, témoigne de la volonté des hommes de Jupp Heynckes de ne pas céder à la facilité en se contentant de l'avantage pris au match aller.
Hummels taille patron
C'est d'ailleurs Hummels qui se montre dangereux en premier. Après une tête non cadrée sur un centre de Boateng (12'), il s'essaie à la frappe, du pied gauche s'il vous plait. Son tir enroulé lèche la transversale de Soria (33'). Puis c'est Franck Ribéry qui sème la pagaille - très en vue en fin de première période - d'une frappe puissante un peu trop axiale, et donc repoussée par Soria (37'). Il est également à deux doigts de marquer sur un centre au second poteau qui lui était promis, mais Jesus Navas le coupe in extremis (43').
La deuxième mi-temps reprend sur le même rythme. Un Bayern décidé à ne laisser aucun doute subsister quant à l'issue du quart de finale part à l'assaut du but de Soria. D'abord, Rafinha trouve Lewandowski au second poteau sur un centre parfait (48'), mais le Polonais est gêné par la présence d'Escudero dans son dos et manque le cadre de peu.
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Puis les deux formations se répondent coup sur coup. Ben Yedder est trouvé en profondeur dans la surface, se met sur son pied droit en position idéale mais Rafinha lui chipe le ballon au meilleur moment (48'). Le Bayern repart de l'avant et c'est James qui pousse Soria à la parade, du pied (52'). Séville commence à laisser beaucoup trop d'espaces aux quatre techniciens du milieu de terrain allemand.
Sixième demie en 7 ans pour le Bayern
Mais c'est à ce moment précis que les Andalous se procurent leur plus grosse occasion. Un coup-franc déposé sur la tête de Correa trouve la barre d'Ulreich (59'). Banega frappe ensuite de 25 mètres mais son tir est trop croisé. Fin du court temps fort sévillan.
La domination est ensuite clairement munichoise, à l'image d'un véritable siège de la défense adverse (62') pendant lequel Robben et James contournent chacun quasiment toute la surface balle au pied, sans toutefois marquer. Séville recule et paie les efforts du début de rencontre. Les hommes de Vincenzo Montella voient les minutes s'égrainer rapidement et s'en remettent à de longues passes pour apporter le danger, en vain.
La fin de match est houleuse. Une brève échauffourée éclate sur les bancs de touche après une faute sur Javi Martinez (90+2'), Joaquin Correa est expulsé. Séville n'ira pas en demi-finale mais aura au moins réussi à atteindre un stade de la compétition jamais encore atteint dans son histoire.
"Je suis fier de mon équipe" a déclaré Vincenzo Montella, l'entraîneur arrivé sur le banc du FC Séville cet hiver. " Elle a montré de la personnalité, du caractère, contre un adversaire très fort ce n'était pas facile. Nous étions un peu fatigués à la fin, il manquait de l'énergie, mais nous nous sommes bien battus."
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