Ligue des champions : souvent critiqué, le paradoxe Vinicius Junior a porté le Real Madrid contre Liverpool
Il est décrié. Critiqué. Remis en question. Mais ce mardi 6 avril, Vinicius Junior a prouvé qu'il était capable de briller dans les grands matches. Contre Liverpool lors du quart de finale aller de la Ligue des champions (3-1), le Brésilien a ouvert le score après une merveille de passe en profondeur de Toni Kroos (27e) et est, ainsi, devenu le deuxième plus jeune buteur du Real Madrid dans un match à élimination directe en Europe, après Raùl. Après le but de Mohamed Salah à la 51e minute, le Brésilien a de nouveau marqué après un décalage de Luka Modric (65e) et il a permis à son équipe de retrouver sa sérénité de début de rencontre.
Outre ses deux réalisations, l’ancien joueur de Flamengo a aussi pesé sur le jeu de son équipe. En feu, l’attaquant a multiplié les courses dans le camp des Reds et a donné le tournis à Trent Alexander-Arnold. Une performance qui a plu à son entraîneur Zinédine Zidane. Présent en conférence de presse, le Français a encouragé son joueur : "Je suis content pour Vinicius. Il avait besoin de marquer".
"Les gens de l'extérieur parlent, mais j'ai toujours continué à travailler, a analysé le joueur après la rencontre, mes coéquipiers m'ont transmis leur force, la confiance dont j'ai besoin pour arriver en bonne forme aux moments importants et marquer les buts dont on a besoin. Je travaille beaucoup pour jouer au Real, pour jouer avec les meilleurs joueurs du monde, je veux toujours le meilleur pour nos supporters". Il faut dire que tout n'est pas rose pour Vinicius dans la capitale espagnole.
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Entre football champagne et manque de réalisme, le paradoxe Vinicius Jr
Si un adjectif devait coller à la peau de Vinicius Junior, ce serait certainement frustrant. En effet, dans de nombreux matches, le Brésilien brille par sa vitesse et par sa technique, mais il déçoit tout autant dans sa précision dès qu'il se retrouve devant les cages adverses. Une action résume le jeu paradoxal du joueur de 20 ans. Contre l'Atalanta Bergame le 16 mars dernier, lors des huitièmes de finale de la Ligue des champions, l'attaquant récupère le ballon, effectue un grand pont sur son adversaire, joue avec Ferland Mendy, élimine trois défenseurs, et met la balle à côté des cages. Un raid solitaire gâché, qui avait fait tomber Sergio Ramos, de dépit.
"On regrette parce que c'est triste qu'après avoir fait le plus difficile, cette action ne se termine pas par un but. J'aurais été heureux si Vini avait marqué ce but. Vini méritait le but, je suis tombé au sol à cause d’une douleur interne, parce que Vini méritait ce but", avait déclaré le capitaine du Real Madrid. Présent dans les travées du stade Alfredo Di Stéfano pour encourager les siens contre les Reds, l'emblématique défenseur des Merengues devait être heureux pour son jeune coéquipier.
"Il joue contre nous"
Des difficultés à réussir le dernier geste, qui exaspéraient certains de ses coéquipiers. Lors du match entre les Merengues et le Borussia Mönchengladbach en Ligue des champions le 27 octobre dernier, Karim Benzema avait demandé à Ferland Mendy de ne pas jouer avec son coéquipier sur l’aile gauche, à la mi-temps. "Ne joue pas avec lui. Il joue contre nous" avait pesté l’ancien attaquant de l’Olympique lyonnais.
Mais Vinicius est aussi conscient de ses manques. Dans un entretien accordé à El Pais, le Brésilien expliquait qu'il n'était pas à l'aise devant le but. "J’aime marquer, mais dribbler est plus facile pour moi que de mettre des buts. Je contrôle mieux les choses", analysait la pépite du Real Madrid. Après cette rencontre de Ligue des champions face à Liverpool, il aura certainement plus de crédit, aux yeux de ses coéquipiers. Et il pourra aussi se rendre compte qu'il peut, lui aussi, réussir à être décisif devant les cages. Sans trembler.
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