Ligue des champions : six buts, un scénario fou... Le Real Madrid et Manchester City se quittent sur un match nul mémorable en quarts de finale aller

En dépit d'une soirée spectaculaire à Madrid, mardi, aucune des deux équipes n'a pris l'avantage avant le match retour.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Erling Haaland et Antonio Rüdiger au duel lors de Real Madrid-Manchester City en quart de finale aller de la Ligue des champions, le 9 avril 2024. (JAVIER SORIANO / AFP)

Le choc avait tous les airs d'une finale avant l'heure. Il a tenu ses promesses. Au terme d'une bataille acharnée entre les deux derniers champions d'Europe, il n'y a pas eu d’autre vainqueur que le suspense à Santiago Bernabeu, mardi 9 avril. En quarts de finale aller de Ligue des champions, le Real Madrid et Manchester City ont tous les deux mené au score mais se sont quittés sur un match nul (3-3). Tout reste à faire avant le match retour mercredi prochain en Angleterre. Et tous les ingrédients sont réunis pour qu'un spectacle de la même qualité soit proposé à l'Etihad Stadium.

L'enjeu est immense, d'autant que les deux dernières équipes à s'être qualifiées au terme d'une confrontation entre Cityzens et Merengues en phase à élimination directe de C1 ont fini par être sacrées (le Real en 2022, City en 2023). Mardi soir, on a d'ailleurs retrouvé par instants le Real Madrid d'il y a deux ans, l'insubmersible collectif qui avait bravé les tempêtes les plus inhospitalières sur sa route jusqu'à son 14e sacre en C1. Menée au score dès la 2e minute de jeu, à la suite d'un coup franc malicieux de Bernardo Silva, l'équipe de Carlo Ancelotti n'a pas paniqué.

60 minutes impressionnantes du Real

Elle a rapidement égalisé sur sa première tentative, signée Eduardo Camavinga. Le Français a tenté sa chance de loin et a vu sa frappe déviée malencontreusement par Ruben Dias (12e). A peine le temps de célébrer, le Real a piqué dans la foulée en transition rapide, en s'appuyant sur la complicité de ses deux flèches Vinicius Junior et Rodrygo, qui ont évolué très proches l'un de l'autre.

Le second nommé s'est chargé du but du 2-1 après un appel dans le dos de la défense, avec un tir à nouveau dévié, qui a roulé très lentement jusque dans la cage du malheureux Stefan Ortega (14e). La titularisation de l'Allemand à la place d'Ederson était l'un des deux choix forts de Pep Guardiola mardi soir avec la mise sur le banc de Kevin de Bruyne, malade.

Pendant une heure de jeu, le Real Madrid n'est jamais tombé dans le piège de l'intensité. Regroupé et patient, il n'a activé le pressing que dans des situations clés. Il a surtout réussi là où City a échoué, en ne laissant pas le moindre mètre à chaque fois qu'un joueur adverse recevait le ballon en position dangereuse. Erling Haaland a été muselé par Antonio Rüdiger et a probablement terminé la rencontre avec plus de coups subis et de duels perdus que de ballons touchés. Symbole cocasse de cette soirée de vaches maigres pour le Norvégien, l'un des moments les plus marquants de sa prestation restera la gifle involontaire qu'il a reçue de la part de l'arbitre français François Letexier à la mi-temps.

Trois frappes exceptionnelles en fin de match

Au retour des vestiaires, la maîtrise madrilène a perduré avant de se déliter à l’heure de jeu, peut-être à cause d’un déclin physique lié aux efforts consentis depuis le début de la rencontre. Invisible jusqu’alors, Phil Foden a envoyé le ballon en pleine lucarne la seule fois où il a eu le temps de contrôler le ballon face au but (66e). Josko Gvardiol l’a imité cinq minutes plus tard, avec une frappe tout aussi puissante, mais du mauvais pied (71e), pour inscrire sa toute première réalisation avec Manchester City. 

Même si le bras de fer a clairement tourné en sa défaveur, le Real Madrid n’a pas rendu les armes et Federico Valverde a surgi pour égaliser à 3-3 (79e) et sceller le score d’une reprise de volée au second poteau. Mais le résultat reste plutôt décevant pour les Madrilènes. L'année dernière, en demi-finales, le match aller avait déjà accouché d'un nul (1-1) à Madrid. Derrière, les Cityzens avaient donné la leçon aux protégés de Carlo Ancelotti sur la pelouse en leur infligeant un cinglant (4-0).  

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