Ligue des champions : Sans idées, Paris battu à domicile par Manchester United pour ses débuts
Deux mois après sa finale perdue contre le Bayern Munich, le Paris Saint-Germain retrouvait la Ligue des champions. Place à l’édition 2020-2021 avec la réception de Manchester United pour le premier match de poule. Deux ans après son huitième de finale perdue contre le club mancunien, le PSG voulait prendre sa revanche. Mais pour cela, il aurait fallu mettre des ingrédients que les Parisiens n’avaient pas en magasin ce soir. Longtemps inoffensif, brouillon à tous les niveaux, et plus que fébrile en deuxième période, Paris a été surpassé par un Manchester United entreprenant (1-2). Et si Keylor Navas a longtemps maintenu le navire à flots, le gardien parisien n’a rien pu faire sur le penalty retiré de Bruno Fernandes (22e), et le boulet de canon tardif de Marcus Rashford (86e). Remis en jeu par le contre-son-camp d'Anthony Martial, Paris n’a jamais réussi à afficher l’intensité digne d’un aussi grand rendez-vous.
Martial, bourreau au grand cœur
Absent lors du fameux huitième de finale de 2019, Paul Pogba était remplaçant au coup d’envoi. Une surprise pour le Français, qui a grandi à Paris, mais une bonne nouvelle pour le PSG qui lui devait composer sans Marquinhos. Devant, le PSG, disposé en 4-3-3 avec Neymar en faux 9, s’appuyait en revanche sur un Angel Di Maria en jambes, et d’autant plus motivé qu’il affrontait son ancien club, où il a passé une année difficile. De fait, l’Argentin était de tous les bons coups en début de match : à l’affût dans la surface sur un service de Neymar (10e), tout proche de l’ouverture du score sur une enroulée du gauche repoussée par De Gea (12e) ou dans les orientations de jeu. Et sur un corner obtenu par… Di Maria, Mbappé centrait en deux temps vers Kurzawa qui passait tout proche de l’ouverture du score du bout du pied à bout portant, mais il buttait sur un grand De Gea (12e).
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Pourtant, ce bon début de match parisien était réduit à néant par Anthony Martial. Après une première accélération pleine de vivacité, le Français obtenait un penalty incontestable sur un contrôle orienté dans la surface qui poussait Abdou Diallo à la faute (19e). Spécialiste de l’exercice, Bruno Fernandes voyait sa tentative repoussée par un Navas royal. Sauf que le portier costaricien du PSG s’était avancé avant la frappe : le penalty était à retirer. Mêmes hommes, même côté choisi par le Portugais, mais pas par le gardien parisien, cette fois battu (0-1, 22e). Dominateur depuis le coup d’envoi, le PSG était surpris par des Red Devils revigorés par ce double coup du sort. Sonnés, les Parisiens finissaient le premier acte péniblement, incapables de déployer leur jeu. Il faudra attendre quelques minutes avant la pause pour voir Mbappé et Kurzawa combiner plusieurs fois, sans succès, après une nouvelle frappe dangereuse de Bruno Fernandes (38e).
Navas, De Gea : anges gardiens
Lucide sur le manque d’efficacité de son équipe, Thomas Tuchel rectifiait le tir en repassant en 4-2-3-1 à la reprise avec l’entrée de Moise Kean. De retour sur son côté gauche, Mbappé était de suite plus en évidence. Le Français enrhumait d’abord Tuanzebe et Mctominay avant de décocher une frappe enroulée boxée par De Gea, toujours aussi impérial. Mais porté par Mbappé, le PSG dynamitait enfin la rencontre. Sur un corner obtenu par le Français, Anthony Martial réalisait la tête parfaite. L’attaquant de Manchester s’était juste trompé de surface et son coup de casque surprenait son propre gardien pour le plus grand bonheur de Paris (1-1, 53e). Dans la foulée, la partie s’emballait mais Kean, côté parisien (55e), et Rashford, côté mancunien (58e), manquaient de précision. Dans la foulée, Martial ajustait une tête - dans le bon camp, cette fois -, de peu au-dessus.
Sous une pluie de plus en plus anglaise au dessus du Parc des Princes, la rencontre se débridait. Manchester revenait à l’assaut par Fernandes, au-dessus (67e), et surtout par une frappe rasante de Rashford sortie du bout des doigts par Navas (68e). Dix minutes plus tard, les deux mêmes protagonistes se retrouvaient sur une nouvelle ogive de Rashford, contrée par les pieds du gardien parisien. De quoi donner des idées au fantôme de Neymar, qui sortait enfin de sa cachette pour lui aussi prendre sa chance à l’entrée de la surface, et pour, lui aussi, être écœuré par le gardien adverse (82e). Un coup d’éclat, mais rien de plus. Car l’équipe dominée, c’était bien le PSG. Et c’est donc logiquement que Manchester United reprenait l’avantage en fin de match, sur un missile de Rashford, servi par Pogba dans la surface (1-2, 86e). Finaliste il y a deux mois, le PSG entame l’édition 2020-2021 de la pire des manières.
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