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Ligue des champions : Paris s'effondre contre Leipzig et voit son avenir européen s'assombrir

A peine trois mois après son succès probant, validant sa qualification en finale de Ligue des champions, le Paris Saint-Germain s'est incliné face au Red Bull Leipzig ce mercredi soir en phase de groupes de la compétition (1-2). En dépit d'une bonne entame de match, le club de la capitale a été renversé par son adversaire allemand, sombrant minute par minute jusqu'à terminer la rencontre à 9 contre 11. Il compte déjà deux défaites en trois matches et seulement 3 points après la fin de la phase aller. Une première sous l'ère QSI.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Paris a plié face aux coéquipiers d'Emil Forsberg, en dépit d'une bonne entame. (RONNY HARTMANN / AFP)

En accédant à sa première finale de Ligue des champions il y a à peine trois mois, Paris semblait s'être enfin débarrassé de ses démons européens. Face à Leizpig ce mercredi soir, le club de la capitale les a peut-être retrouvés, sombrant de manière presque incompréhensible après une entame irréprochable. Certaines défaites font l'effet d'un coup de poignard, le scénario cruel de celle-ci et son dénouement ubuesque en ont en tout cas tous les traits. D'autant que Paris retrouvait l'adversaire contre qui il avait rendu sa prestation la plus convaincante la saison passée, se qualifiant alors pour la finale de la Ligue des champions.

Scénario aussi cruel qu'irréel

Tout avait pourtant bien commencé. Malgré les absences de Kylian Mbappé, de Neymar ou encore de Marco Verratti, le club de la capitale a rapidement affiché une maîtrise technique et une cohérence avec le ballon qui lui échappaient depuis plusieurs semaines, voire le début de la saison. Angel Di Maria a ouvert le score d'un extérieur du pied dont il a le secret après un prolongement subtil de Moise Kean (5'). En l'absence des grandes stars, c'est à l'Argentin que revenait la responsabilité d'endosser le rôle de leader technique, contre un adversaire qui l'avait vu briller en août dernier.

A Lisbonne, en août, face au même adversaire, El Fideo avait été directement impliqué dans les trois buts de son équipe, participant grandement à la qualification du PSG à sa première finale de C1. Mais la soirée a pris une toute autre tournure pour lui. Di Maria a disparu des radars après le premier quart d'heure, juste après avoir manqué le break sur penalty (15'), après que Kean l'a obtenu en tirant sur la main d'un Dayot Upamecano méconnaissable. Au moment de concrétiser la domination parisienne face à un adversaire affolé et désorganisé, l'Argentin a tiré là où Peter Gulacsi avait choisi de plonger. A l'image de Dimitri Payet la veille avec l'OM, il n'a jamais refait surface.

Paris aura appris à ses dépens que l'on ne vend pas la peau du taureau avant de l'avoir tué. Car après avoir manqué le penalty et vu deux buts refusés pour hors-jeu, le club de la capitale a laissé Leipzig revenir dans le match. Les Allemands ont pris le dessus en fin de première période. Comme le déroulement de la soirée n'était pas assez cruel pour les hommes de Thomas Tuchel, Paris a été poignardé par sa progéniture, ravivant le douloureux souvenir de Kingsley Coman avec le Bayern fin août.

Le destin est taquin

Trouvé devant la surface et attaqué par personne, Christopher Nkunku a logé sa frappe croisée dans le but d'un Keylor Navas pourtant encore irréprochable (41'). Et c'est un autre clin d'oeil amer qui émaillera la genèse du second but allemand, marqué sur penalty par Emil Forsberg en deuxième période (56'). En l'occurrence, Presnel Kimpembe a été sanctionné pour avoir touché le ballon de la main involontairement dans sa surface de réparation, reproduisant la même erreur un an et demi après le cauchemar du Parc des Princes contre Manchester United.

Et comme le scénario de la rencontre n'était déjà pas assez frustrant, les joueurs parisiens ont perdu leur nerf. C'est d'abord Idrissa Gueye qui a été expulsé à la 70e minute, puis c'était au tour de Kimpembe de se diriger vers la sortie, dans le temps additionnel. Les deux hommes n'ont pas su éviter un deuxième carton jaune. Terminant la rencontre à 9, la commençant sans une dizaine de joueurs dont ses têtes de gondole, le PSG a donné l'impression d'un bateau en plein naufrage. Espérons que la devise de la ville lumière "Fluctuat nec mergitur" ne soit pas qu'une devise.

Car, pour l'heure, Paris se trouve dans une situation délicate en Ligue des champions. Pour la première fois depuis le début de l'ère QSI en 2011, le club de la capitale a concédé deux défaites dans la phase aller de la phase de groupes. Avec seulement trois points marqués en trois matches, il est en retard sur Leipzig et Manchester United, alors que les Red Devils lui avaient fait une fleur en s'inclinant chez Istanbul Basaksehir plus tôt dans la soirée (1-2). A trois journées de la fin de la phase de poules, Paris n'a déjà plus le droit à l'erreur.

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