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Ligue des champions : Paris malmené, dominé, mais qualifié pour les quarts aux dépens de Barcelone

Après une première période complètement ratée, sauvée par un penalty généreux, le PSG a géré le second acte pour se qualifier aux dépens d'un FC Barcelone dominateur mais éliminé (1-1). Quatre ans après la remontada, les Parisiens tiennent leur revanche, mais ils ont eu chaud. Très chaud.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (FRANCK FIFE / AFP)

Et si c’était écrit, si cela devait se passer ainsi ? Le soir de la remontada de 2017, le PSG n’avait pas été ridicule dans le jeu, ce qui n’avait pas empêché les Parisiens d’être humiliés par le résultat, et éliminés à l'issue d'une soirée irréelle. Quatre ans plus tard, c‘est tout l’inverse qui s’est produit sur la pelouse du Parc des Princes. Largement dominés en première période par un Barça retrouvé, porté par Dembélé et Messi, les Parisiens ont fait le dos rond avant de gérer en seconde mi-temps.

Mieux, ils ont pu compter sur un penalty généreusement accordé à Mauro Icardi pour se relancer, alors qu’ils prenaient l’eau de toutes parts. Un cadeau qui a sauvé Paris, qui a ensuite pu gérer la seconde période. À défaut d’être brillant, Paris a été solide, ce qui suffit pour se qualifier en quarts de finale après la démonstration du match aller. Une victoire de patrons, en somme.

Navas, gardien du temple 

Dans son nouveau système à trois défenseurs, le Barça a très vite pris le contrôle de la soirée au Parc des Princes. Et si c’est bien un Français qui a été l’homme clé de la première période, il ne portait pas le maillot parisien puisqu’il s’agit d’Ousmane Dembélé. De retour à son plus haut niveau, le champion du monde 2018 a été l’homme fort du Barça, multipliant les opportunités depuis son côté gauche (10e, 12e, 18e, 34e).

Sous l’eau, les Parisiens ont accusé les coups sans broncher. Et quatre ans après l’arbitrage litigieux de la remontada en faveur du Barça, c’est un penalty plus que généreux qui a remis le PSG dans la rencontre, lorsque Lenglet a marché sur le talon d’un Icardi qui n’aurait pourtant pas réceptionné le centre de Kurzawa, déjà capté par Ter Stegen.

Généreux ou pas, qu’importe pour Kylian Mbappé, qui s’est élancé pour donner une grande bouffée d’oxygène aux Parisiens (1-0, 30e). L'adjectif qui s’impose pour cette ouverture du score : miraculeux. Complètement à côté de ses chaussures, le PSG a ouvert le score. Mais un autre miracle s’est produit quelques minutes plus tard, un miracle signé Messi - évidemment -, auteur d’une frappe lointaine absolument divine, venue se loger dans la lucarne de Navas (1-1e, 36e).

Un coup de canon qui a remis le Barça en selle. Après une frappe de Busquets bien négociée par Navas, les Catalans ont à leur tour obtenu un penalty généreux par Griezmann. Lionel Messi s'est saisi du ballon, et les fantômes de 2017 ont rejailli. Sauf que le PSG a maintenant un grand gardien dans ses cages et Keylor Navas a repoussé la frappe de l'Argentin sur la barre, comme il l’avait fait plus tôt dans le match sur un missile de Dest (23e).

À la pause, Paris était donc inexplicablement en vie au tableau d’affichage, mais dans les cordes. Et ça, Mauricio Pochettino et son staff ne pouvaient l’accepter. On ne sait pas ce qu’il s’est dit dans le vestiaire parisien, mais les PSG est revenu sur la pelouse avec un tout autre visage, allant chercher haut les Barcelonais, ce qui a tué le rythme d'un match jusqu'ici palpitant. Ces bonnes intentions n’ont toutefois pas empêché le PSG de reculer peu à peu. Messi et Griezmann ont d’abord cafouillé juste devant le but (60e), avant que Navas - encore lui - n’écœure Busquets sur corner (70e).

Recroquevillés sur leur cage, les Parisiens ont subi les assauts catalans jusqu’au coup de sifflet final. Mais l’histoire était écrite, et la réussite de leur côté. Quatre ans après, Paris lave l’affront de la remontada et se qualifie pour les quarts de finale après un match qui veut dire beaucoup du nouveau statut de cador du PSG sur la scène européenne. Car se qualifier en subissant autant, et en paniquant aussi, c'est digne d'un cador du Vieux Continent.

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