Ligue des Champions : Mohamed Salah ne marche pas encore sur l’eau
19 points en 7 matches de championnat, un statut de co-leader de Premier League et une victoire face au Paris Saint-Germain pour son entrée en Ligue des Champions, Liverpool réalise un début de saison quasi-parfait. Pourtant, un point d’interrogation continue de planer au-dessus d’Anfield Road depuis le mois d'août : quand Mohamed Salah recommencera-t-il à flamber ?
Car si Liverpool reste sur la même dynamique que la saison dernière, la méforme du meilleur joueur de Premier l’an passé trotte dans les têtes des Reds. Avec 3 buts en 9 matches toutes compétitions confondues, Mohamed Salah est encore loin de sa forme du printemps dernier, où rien ne semblait pouvoir arrêter la comète égyptienne. Un manque de réussite certain encore entrevu le week-end passé. Face à Chelsea samedi, l'Égyptien a été fidèle à son début de saison, entre manque de réussite et mauvais choix en pagaille. 4 tirs – meilleur total du match - mais une seule occasion franche avec une frappe sauvée sur la ligne par Rüdiger après avoir dribblé le gardien des Blues Kepa Arrizabalaga. Une prestation sans éclat donc et une sortie précoce, l’attaquant prenant place sur le banc peu après l’heure de jeu.
Klopp : "Ce n'était pas le meilleur match de sa carrière"
Un choix qu'a justifié son entraîneur Jürgen Klopp en conférence d’après-match. "C’était tactique, il n’était pas blessé. Ce n’était pas le meilleur match de sa carrière", a confié le technicien allemand, qui a néanmoins tenu à défendre son joueur. "Dans un match comme ça, se procurer des situations comme il l'a fait, cela montre qu’il est un joueur de classe mondiale. Vous ratez, peu importe, cela arrive, il n’y a pas de problème avec ça."
Toujours aussi précieux tactiquement aux côtés de Sadio Mané et Roberto Firmino, Mohamed Salah n'a pas encore retrouvé son impact face au but et se montre parfois emprunté, comme cela a pu être le cas lors de la victoire face au Paris Saint-Germain il y a quinze jours. S’il a su se montrer dangereux et aurait pu ouvrir son compteur sur la scène européenne sans une faute de Daniel Sturridge sur Alphonse Areola, on retiendra surtout ses deux pertes de balles évitables dans le dernier quart d’heure, dont une aurait pu coûter cher puisqu’elle est à l’origine de l’égalisation de Kylian Mbappé.
Dangereux sans réussir à conclure, c'est pour le moment le résumé du début de saison de l’Égyptien. En Premier League, Salah peine à se montrer décisif - 3 buts en 7 journées - mais reste une menace constante pour ses adversaires. Avec 4,44 tirs en moyenne par match, l’attaquant est dans ses standards de la saison passée, où il frappait en moyenne 4,36 fois par match. Au jeu des expected goals (appelés aussi xG, les expected goals sont la probabilité d'un joueur ou d'une équipe de marquer en fonction des positions de tir), il est encore une fois dans ses moyennes de la saison passée (0.88xG/90 minutes cette saison contre 0.77 l’an passé, soit 0,88 but attendu toutes les 90 minutes). Mohamed Salah ne se procure donc pas moins d’occasions que l’an passé, il en convertit simplement beaucoup moins.
Sur les bases de l’an passé
Symbole d'un joueur en manque de confiance, notamment après une Coupe du Monde décevante avec l'Egypte où il était arrivé blessé à l'épaule, il manque à Mohamed Salah un match référence qui fera définitivement basculer sa saison. "Il faut travailler pour ces moments, où il manque le déclic. Il est dans une période comme ça, mais il n’y a pas de problème", a confié Klopp après le match face à Chelsea. Des propos appuyés par les déclarations du défenseur des Reds Virgil Van Dijk, rapportées par le Guardian. "C’est toujours le même 'Mo'. Il a aussi besoin d’un peu de chance. Je ne suis pas du tout inquiet, et il ne devrait pas être inquiet non plus (…) Il a eu un match difficile contre Chelsea, mais cela fait partie du football."
D’autant qu’un coup d’œil dans le rétro devrait rassurer les supporters de Liverpool. A la même période l'an passé, Salah avait inscrit 4 buts, soit seulement un de plus que cette saison. Des chiffres que Jürgen Klopp n'a pas hésité à rappeler il y a dix jours, alors qu'il était déjà interrogé sur le manque de réussite de son joueur. "Personne ne semble se souvenir qu'il avait aussi connu un lent démarrage (la saison dernière), il n'y a donc aucun problème." Un démarrage tranquille qui ne l'avait pas empêché de finir la saison avec 44 buts au compteur, brisant au passage le record de pions inscrits sur une saison de Premier League à 20 clubs en inscrivant 32 buts. Une simple question de temps ?
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