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Ligue des champions : miraculé, le PSG fait tomber l'invincible Bayern Munich en quart de finale aller

Malgré une domination outrageuse du Bayern Munich, le Paris Saint-Germain a décroché une victoire inespérée en quart de finale aller de la Ligue des champions (3-2). Porté par l'efficacité de Kylian Mbappé et de Neymar, le club de la capitale est en posture très favorable avant le match retour prévu le 13 avril à Paris.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Comme face au FC Barcelone, Kylian Mbappé a endossé le rôle du bourreau face à l'ogre bavarois. (CHRISTOF STACHE / AFP)

La neige tombant à gros flocons sur la pelouse de l'Allianz Arena un soir d'avril présageait dès le coup d'envoi un scénario irrationnel. Ce mercredi 7 avril, le Paris Saint-Germain remerciera sûrement sa bonne étoile. Acculé dans son propre camp et dominé par un Bayern Munich qui n'a pas souhaité mettre de gants, le Paris Saint-Germain aurait dû s'incliner en quart de finale aller de la Ligue des champions. Mais le club de la capitale va quitter la Bavière avec le scalp du tenant du titre (3-2), qui restait sur une folle série de 19 matches sans défaite dans la plus prestigieuse compétition européenne.

Mbappé létal, Neymar décisif

L'exploit est aussi phénoménal qu'improbable tant la confrontation a été dominée par le Bayern qui s'est procuré 31 tirs, contre seulement six pour les Parisiens. En dépit de sorties de balle très compliquées et d'une défense recroquevillée dans sa propre surface de réparation, l'équipe de Mauricio Pochettino a réussi à exploiter parfaitement ses rares opportunités. L'Argentin avait ciblé les espaces laissés par le bloc très haut des Bavarois. Les trois buts marqués ce soir l'ont été après une recherche de jeu vertical, dans le dos de la défense adverse.

Kylian Mbappé avait décidé d'enfiler à nouveau l'habit des grands soirs ; celui qui l'avait fait resplendir aux yeux de l'Europe face à Barcelone au tour précédent. Il a particulièrement brillé par sa létalité face au but. C'est lui qui a ouvert le score après seulement deux minutes de jeu et c'est encore lui qui a redonné l'avantage au club de la capitale quand le Bayern venait de revenir au score (68e). La première fois, Manuel Neuer n'a pas su repousser une frappe pourtant très axiale. La deuxième, Mbappé a profité d'un angle de tir minuscule pour le fusiller sur place en choisissant le premier poteau après une feinte subtile.

C'est en évitant de vouloir se montrer omniprésent que le Français a marqué les esprits. Neymar en a fait de même. Sous le feu des critiques après son expulsion contre Lille quatre jours plus tôt en Ligue 1, le Brésilien a joué simple et délivré deux passes décisives savamment dosées. Il a d'abord décalé Mbappé au bon moment sur l'ouverture du score, avant d'envoyer un centre plongeant merveilleux de 40 mètres éliminant tout le bloc adverse pour offrir le second but à Marquinhos (28e), qui venait tout juste de demander à être remplacé.

Navas, l'intransigeant

Et pour que le braquage soit parfait, le Paris Saint-Germain avait besoin d'un guetteur, pour assurer les arrières. Evidemment, Keylor Navas a encore sorti le grand jeu. Le gardien costaricien a tout simplement réalisé 10 arrêts pour n'encaisser que deux buts. "On a manqué d'efficacité et de réalisme", a préféré retenir Benjamin Pavard, l'arrière droit du Bayern qui a vu deux de ses frappes sorties du cadre par Navas. Un de ses centres a par contre trouvé la tête victorieuse d'Eric-Maxim Choupo-Moting pour la réduction du score à 2-1 (37e). L'ex-Parisien est le seul avec Thomas Müller, de la tête sur coup franc indirect à la 60e minute de jeu, à avoir réussi à tromper la vigilance du gardien du PSG.

Si le contenu du match bavarois promet, au match retour, l'enfer à la défense parisienne, habituée à trembler en phase éliminatoire de Ligue des champions, le Bayern sera quasiment obligé de s'imposer par deux buts d'écart au Parc des Princes mardi 13 avril. Une situation idéale pour faire tomber l'ogre bavarois de son piédestal. Reste à savoir si les errements parisiens aperçus au Camp Nou, lors du huitième retour face au Barça (1-1), auront permis de retenir la leçon.

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