Ligue des champions : Marquinhos, un couronnement dans la continuité
“Les cicatrices, les erreurs, les difficultés, nous avons vécu et surmonté tout cela. Nous n'avons pas été réunis seulement que pour vivre de bonnes choses, mais également des choses difficiles. Et cela a créé une bonne ambiance entre nous”. Dans une longue interview accordée à l’UEFA avant la demi-finale de Ligue des champions contre le RB Leipzig, Marquinhos insistait sur le long apprentissage qui a été le sien depuis son arrivée à Paris à l’été 2013, quand il avait 19 ans.
Un apprentissage à la dure
En sept années, l’ex-défenseur de l’AS Roma est passé par tous les états. Les hauts et surtout les très bas, il en était, du coup de poignard de Demba Ba à l’effondrement contre United en passant par le déchirement du Camp Nou. Marquinhos en est sorti vivant et surtout beaucoup plus fort. Sous l’aile de son compatriote Thiago Silva, il a tutoyé l’excellence dans son domaine, prenant ce qu’il y avait à prendre, sans garder ce qu’il y avait à jeter. C’est en toute logique qu’il récupérera le brassard de capitaine après la finale tant attendue, qui fera office d’adieu pour son mentor.
Plus expansif et plus explosif que lui, Marquinhos est un homme de communication, respecté par tout le vestiaire. Il a l'âme d'un leader. Après avoir sauvé le Paris Saint-Germain au bout du temps réglementaire contre Bergame pour égaliser à 1-1, c’est encore lui qui a montré la bonne direction aux Rouge et Bleu face à Leipzig ce mardi (3-0), en s’élevant plus haut que tout le monde sur le coup franc d’Angel Di Maria (13e).
Un leader à l'image consensuelle
L’habituel défenseur, aujourd’hui employé au milieu, s’est mué en buteur. Et il n'est pas non plus étranger au clean sheet réussi par le PSG, par ailleurs meilleure défense de C1 cette saison. “J'ai l'impression que j'ai joué un grand rôle, sans vraiment le vouloir, dans l'histoire de ce club et cela m'a permis de percevoir ce projet de manière différente", expliquait-il récemment. Jamais calculateur, “Marqui” est un perpétuel vent de fraîcheur qui s’inscrit dans l’histoire du club sans chercher à la marquer absolument.
Au sein d’une structure qui en demande toujours plus, qui veut “rêver plus haut”, le Brésilien incarne la continuité et le visage humain d’un club qui a du mal à admettre sa nouvelle identité. Ses pitreries avec Lucas Moura à l’entraînement, sa rage mémorable sur son sauvetage face à Jordi Alba en 2014 et son autodérision en interview font de lui un ambassadeur profondément sympathique et quasi-consensuel. Son prochain couronnement n'est qu'un juste retour des choses.
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