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Ligue des champions : Manchester City perce le coffre-fort de l'Atlético de Madrid et prend une légère option sur la qualification

Les Cityzens se sont imposés (1-0) sur leur pelouse face aux Colchoneros, mardi, en quart de finale aller de Ligue des champions.

Article rédigé par Xavier Richard, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Kevin De Bruyne (Manchester City) trompe Jan Oblak (Atlético de Madrid) en quatrs de finale de la Ligue des champions, mardi 5 avril. (OLI SCARFF / AFP)

L'opposition de style entre Manchester City et l'Atlético de Madrid a tourné en faveur des Anglais, mardi 5 avril, lors des quarts de finale aller de la Ligue des champions. Les hommes de Pep Guardiola ont réussi à forcer le verrou madrilène grâce à un but de Kevin De Bruyne (1-0).

Une cuisson à l'étouffée. La recette du chef Guardiola a fait sa renommée internationale quand bien même cherche-t-il sa première étoile européenne avec Manchester City. Le coach catalan avait dressé sa meilleure table pour l'occasion mais l'Atlético de Madrid préfère les plats de résistance, ceux qui écoeurent les armadas offensives et imposent les meilleures finitions devant le but. Sans grande surprise, le match a tourné en une attaque-défense. Une confrontation à 20 joueurs de champ sur un demi-terrain, comme un jeu d'échec.

Aucun tir à la pause pour l'Atlético 

Fidèle à ses préceptes offensifs, City a bien tenté d'emballer ce quart aller, de varier les approches. Ce fut longtemps insuffisant pour bouger le bloc compact mis en place par Diego Simeone. La partie était totalement verrouillée si bien qu'à la pause, les Anglais n'avaient cadré aucun de leurs six tirs. C'était toujours six de plus que l'Atlético. Une telle misère offensive qui ne leur était plus arrivé en C1 depuis la saison 2003-2004... mais ce n'était pas la priorité des Colchoneros à l'Etihad Stadium.

Cette discipline de fer pouvait-elle durer un match entier ? Pour faire souffler ses défenseurs et voir de près la couleur du maillot d'Ederson, l'Atlético sortait un peu la tête de son camp à la reprise. Puisque le bloc s'étirait légèrement comme la porte d'un coffre-fort, quelques espaces se créaient enfin de part et d'autre. Sur un contre, Marcos Llorente manquait d'en profiter tout comme Ilkay Gündogan pour les Cityzens. En cinq minutes, on en avait plus vu que sur les quarante-cinq premières mais le résultat était le même. Dans ce classique des matchs fermés, un coup de pied arrêté aurait pu s'avérer payant. Même là, Jan Oblak se montrait décisif en sortant en deux temps un coup franc de De Bruyne (55e).

Foden, entrée décisive

Mais comme dans toutes les bonnes recettes, un ingrédient secret peut tout changer et faire d'une soupe infame un mets délicieux. À City, ce facteur X s'appelle Phil Foden. L'entrée du feu follet mancunien glaçait les Madrilènes. Par ses débordements et ses initiatives, il apportait un danger dans les lignes rouges et blanches. Et la magie opérait enfin. L'Anglais attirait trois joueurs dans l'axe avant de lancer De Bruyne devant le but d'Oblak. Habile dans les grands matchs, le Belge bonifiait cette offrande en ouvrant le score d'une frappe croisée du plat du pied (1-0, 70e). "Dans ce genre de match, tu dois avoir la patience, ne pas prendre trop de risque", a expliqué De Bruyne au micro de Canal+. "La première mi-temps était difficile face à quasiment deux lignes de cinq. En deuxième mi-temps on a eu un peu plus d'occasions. Sur le but, c'était un petit espace. J'ai fait une course vers l'avant et j'ai pu marquer. C'est rare des occasions comme ça dans ce genre de match."

Grâce au premier but du Belge en C1 cette saison, le verrou avait sauté. Au tableau d'affichage et dans les têtes. Après ce but, Man City continuait de cravacher pour doubler son avantage. De Bruyne n'était pas loin du doublé sur un service de Silva (79e) mais il allait falloir se contenter d'un but d'avance avant le retour à Madrid. C'est déjà ça.

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