Cet article date de plus de six ans.

Ligue des champions : le Real Madrid donne une leçon d'efficacité à un Bayern Munich affaibli

Au terme d'une demi-finale aller très intense entre deux ennemis intimes du foot européen, le Real Madrid est parvenu à s'imposer (2-1) à Munich face au Bayern et a pris une bonne option pour la qualification en finale de la Ligue des champions. Les tenants du titre, bousculés en première période, ont encore une fois été très efficaces mais devront finir le travail au retour à Santiago Bernabeu. Des blessures prématurées, deux grossières erreurs et beaucoup trop d'occasions ratés... Le Bayern a logiquement sombré malgré un excellent Franck Ribery.
Article rédigé par Clément Mariotti Pons
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
  (CHRISTOF STACHE / AFP)

Le match : deux erreurs, des absents et un manque de réalisme, le Bayern pas verni

Une guerre des étoiles. Cristiano Ronaldo, Luka Modric, Toni Kroos, Isco contre Robert Lewandowski, Thomas Müller, Franck Ribery ou James Rodriguez. Le choc de ces demi-finales de la Ligue des champions a tenu toutes ses promesses. Même si deux jedis ont vite manqué à l'appel. L'entame de match d'une intensité folle de la part des Bavarois a eu raison de l'adducteur gauche d'Arjen Robben, obligé d'être remplacé par Thiago Alcantara à la septième minute. 20 minutes plus tard, c'est le défenseur Jérôme Boateng, au terme d'une remontée de balle dynamique, qui cède pour une douleur à la cuisse gauche (remplacé par Süle (31')).

Le premier quart d'heure est rouge vif. Le Bayern Munich étouffe les Madrilènes et n'a pas besoin de plus de 30 secondes de jeu pour se montrer dangereux par l'intermédiaire de Thomas Müller. jeu court, jeu long en s'appuyant sur le pivot Lewandowski... Le plan de jeu d'Heynckes est réglé. Côté Réal, on s'en remet à quelques contres en misant sur la vitesse de CR7. Pendant 12 minutes, la troupe de Zinédine Zidane reprend du poil de la bête. Jusqu'à la 27e minute. Joshua Kimmich est à la conclusion d'un contre joué à 200 à l'heure. Tout part d'une sortie de but pour le Bayern avant que James ne lance l'international allemand qui, excentré à droite, frappe à mi-hauteur et trouve le petit filet de Navas, qui avait trop anticipé le centre. Peu après, Ribery (33e) et Hummels (41e) ratent le break. Le Real sur le point de craquer ? Jusqu'à la 44e minute... Sergio Ramos change d'aile pour Carvajal côté droit, qui remise de la tête pour... personne. Le ballon s'envole dans le ciel munichois, mais Javi Martinez loupe son dégagement et le cuir arrive sur Marcelo qui place une demi-volée parfaite dans le petit filet d'Ulreich. Premier coup dur pour le Bayern...

  (BORIS HORVAT / AFP)

En deuxième mi-temps, Zidane décide de lancer Asensio à la place d'Isco. Un choix qui va très vite s'avérer payant. Sur une perte de balle au milieu de terrain de Rafinha, et alors que le bloc munichois était monté, Lucas Vazquez et Marcos Asensio combinent parfaitement. Dans une situation de deux contre deux, Asensio vient donner l'avantage au Real. 2-1. Deux erreurs du Bayern punies par deux buts des Madrilènes.

Franck Ribery, le meilleur atout offensif des Bavarois ce soir, aura beau tenté (58', 62'), les Merengue ne craquent pas. Et ont même un énorme coup de chance lorsque Müller et Lewandowski manquent l'immanquable à deux mètres du but de Navas (66'). Un autre Français s'est aussi illustré lors de son entrée : Karim Benzema. Dynamique, le n°9 du Real a lui aussi manqué de peu le break (75') face à Ulreich. Rentré en cours de jeu, Corentin Tolisso a bien failli être passeur décisif lorsqu'il a lancé Lewandowski dans la surface à la 88e minute. Le Polonais se présente seul face à Navas mais loupe son ballon piqué. Un loupé de plus, un loupé de trop pour le Bayern.

Le chiffre : fin de série pour CR7

C'est peut-être la seule ombre au tableau du côté du Real Madrid. Une anomalie, presque, au vue des statistiques complètement démentes que continuent à gonfler la star portugaise. Non, ce soir, Cristiano Ronaldo n'a pas marqué. Il met fin à une série de 10 matchs (11 si l'on compte la précédente finale de Ligue des champions face à la Juventus en 2017) où il avait trouvé le chemin des filets. Son compteur reste donc bloqué à 15 réalisations cette saison en C1. En attendant de corriger le tir au retour à Bernabeu ?

Le joueur : Franck Ribery

Le Français mérite un peu de lumière ce soir malgré la défaite du Bayern Munich. Omniprésent sur le front de l'attaque bavaroise, il a -de loin - été le joueur le plus dangereux de son équipe. En début de deuxième mi-temps, il s'en est même fallu de peu pour qu'il vienne égaliser. Tout en percussion, il déborde, élimine trois adversaires, rentre sur son pied droit dans la surface madrilène et bute seulement sur un Navas bien sur ses appuis. Trois minutes plus tard, sa demi-volée en première attention viendra faire trembler les supporters des Merengue. Pas mal pour un joueur de 35 ans...

Certains, comme l'humoriste Thomas Ngijol, n'hésite d'ailleurs pas à rappeler que Ribery peut encore rendre de bons services, notamment en équipe de France. Dis, Didier, tu es sûr que ta liste est bouclée ? Sûr sûr ??

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.