Ligue des Champions : Le Bayern Munich fait plier le PSG
L'avenir dira si cette défaite du PSG n'était pas finalement un mal pour un bien. Elle aura certainement enlevé un peu de pression aux Parisiens, annoncés comme les épouvantails de cette Ligue des Champions et qui s'étaient peut-être vus un peu trop beaux. L'éternel Bayern aura rappelé à la formation française que rien n'est acquis et qu'il faudra cravacher pour aller décrocher la timbale au printemps prochain.
Paris battu dans l'envie
Après la défaite à Strasbourg, Emery avait reconnecté la MCN (Cavani était remplaçant en Alsace) et celle-ci retrouvait rapidement ses automatismes avec une première tentative de Mbappé qui frappait en force après avoir fait passer Alaba pour un vétéran sur un crochet supersonique (3e). Mais ce début en fanfare était un trompe l'oeil. Rapidement le Bayern prenait l'ascendant au milieu avec un très bon Tolisso. Coman, lui aussi virevoltant dans ces premières minutes, répondait à Mbappé mais c'était l'inoxydable mais péroxydé Lewandowski qui ouvrait la marque à bout portant, profitant d'un alignement aléatoire de la défense parisienne (1-0, 8e).
Le PSG était compté mais pas sonné. Mais, si Neymar se montrait dangereux sur une frappe enroulée qui inquiétait Ulreich (34e), il apparaissait vite clair que les partenaires de Cavani n'étaient pas dans un grand soir. Battus dans l'envie ils étaient punis par un coup de de tête bien smashé de Tolisso (2-0, 38e). A ce moment précis, les Bavarois avaient donc fait la moitié du chemin pour ravir la première place du groupe à leur adversaire du soir. Le PSG, fort de ses 24 buts marqués contre un seul encaissé avant ce match, ne pouvait pas rester sans réaction.
Tolisso et Coman intraitables
Dès la reprise, les Parisiens se montraient plus impliqués et ils ne tardaient pas à récolter les fruits de ce retour de flamme avec un but d'école sur un jeu en triangle somptueux entre Verratti, Cavani et Mbappé à la conclusion (2-1, 50e). Les partenaires de Ribéry, promu capitaine et excellent dans son couloir, étaient alors contraints de marquer 3 fois. Ils amorçaient un début de "remontada" en profitant d'un fait de jeu (la blessure de Thiago Silva, resté en jeu) pour reprendre leurs distances (3-1, 69e). La réalisation, elle, était 100% française avec un débordement de Coman qui laissait Dani Alves le nez planté dans le gazon et un centre en retrait parfait pour Tolisso qui signait un doublé plein d'autorité.
S'ils comprenaient qu'ils ne parviendraient pas à refaire complètement leur débours, les Bavarois s'appliquaient à dominer les dernières minutes et à enfoncer la tête des Parisiens un peu plus sous l'eau. Ces derniers étaient attendus dans ce dernier grand rendez-vous des phases de poule, ils l'auront bien manqué. Heureusement pour eux, ils y en aura d'autres. Mais cette fois ils n'auront plus le droit à l'erreur.
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