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Ligue des champions : la presse européenne pense le PSG capable de l'emporter

Il n'y a pas qu'en France qu'on se prend à rêver d'une grande finale : la presse européenne s'est montrée très optimiste quant aux chances du PSG de rivaliser avec le Bayern, certains voyant même les Parisiens l'emporter ce dimanche.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Il y a d’abord un indéniable respect de la part des médias européens. Traîné dans la boue pendant plusieurs années en raison de ses effondrements aussi inattendus que révélateurs, le PSG ne fait plus rire. Face au grand Bayern, l'Europe voit même Paris comme le seul adversaire à la hauteur, l'unique club capable de faire tancer les Allemands. Bild, le quotidien allemand, estime que le Bayern peut viser le "triplé parfait". Mais rend aussi longuement hommage au club français, "criblé de stars et de joueurs de talent, enfin à la hauteur des attentes". Tutto sport et La Gazzetta dello sport s’attendent à une "fête des buts", à une "nuit des étoiles".

Miguel Delaney, correspondant du journal britannique The Independant à Lisbonne, se délecte à la vue d’une affiche qu’il pense être "la plus belle finale de Ligue des champions depuis des années". 

"C’est la finale la plus subtilement équilibrée, la plus délicieuse qui soit" insiste-t-il. Jugeant la rencontre à l’aune de l’histoire des deux clubs, il estime que c’est la première finale "entre la vieille richesse et la nouvelle richesse", faisant référence aux investisseurs récents du PSG, opposés au club de tradition et d’histoire que veut être le Bayern.

Tradition contre nouveaux riches ? 

Chacun y va de sa lecture quant à l’opposition plutôt inédite entre le Bayern et le PSG. Pour la plupart des journaux, cette finale est représentative d’un choc entre le monde du Bayern, fait de traditions et d’histoire, et celui du PSG, mine à "pétrodollars" pour AS.

Pour le Guardian, le PSG a déjà gagné. "Peu importe le résultat de la finale, l’investissement des Qataris a fini par payer" estime le chroniqueur Barney Ronay, revenant sur les "recettes cyniques" d’un club qui a "faussé le marché" avec ses transferts stratosphériques.

Dans une chronique beaucoup plus nuancée pour le respecté journal Suddeutsche Zeitung en Allemagne, Sebastian Fischer désacralise l’institution Bayern et rappelle que, tout comme le PSG, l’équipe bavaroise est largement sponsorisée par un Qatar aux dents longues, dont la politique sportive agressive "trouve son couronnement" dans cette finale.

Certains préfèrent la lecture purement sportive, comme le Corriero Dello sport, le quotidien romain, qui oppose une "équipe de stars" à une "équipe basée sur le collectif". Les journaux font aussi la part belle aux stars des deux effectifs. Le Daily Mail revient sur l’histoire récente de Neymar, passé de "drama queen" dont toute la planète foot se moquait à "génie sur la voie de la rédemption". "C’est la raison pour laquelle je veux que le PSG l’emporte face au Bayern", dit le chroniqueur Olivier Holt. As signale l’importance sous-estimée de Thomas Müller, "au cœur du système Flick" et probable détonateur de la finale.

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