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Ligue des champions : des Lyonnais sans défense

Héroïque contre la Juventus Turin puis Manchester City, la défense lyonnaise n’a rien pu faire face à l’armada offensive du Bayern Munich. Élément clé de cette épopée lyonnaise en C1, elle a été dépassée par la puissance des ailes bavaroises.  
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (MIGUEL A. LOPES / POOL)

A leur époque polonaise, Robert Lewandowski et Marcelo s’étaient déjà croisés sur un terrain. A l’époque, l’attaquant aujourd’hui au Bayern Munich avait pris le meilleur sur le défenseur brésilien de l’OL, qui portait les couleurs du Lech Poznan. C’était en 2009, et Lewandowski, 21 ans à l’époque, avait inscrit l’unique but du Wisla Cracovie (1-0). Au final, le Poznan de Marcelo avait terminé champion devant Cracovie. Onze ans plus tard, Lewandowski a de nouveau pris le dessus sur le Bréslien, marqué, et parachevé la qualification de son Bayern finale de C1.

Les ailes coupées

Cette fois, Marcelo n’a rien pu faire, même s’il a plutôt réussi à museler Lewandowski jusqu’au but du polonais en fin de match. Auteur de 15 réalisations en dix matches de C1 cette saison, le Polonais a longtemps gâché contre l’OL, se montrant étonnamment maladroit, mais a fini par trouver la faille dans une défense lyonnaise impuissante, après avoir été si solide et en réussite contre la Juventus Turin et surtout Manchester City. Sauf que cette saison, le Bayern affiche sans doute la meilleure attaque européenne.

Après un début de match tranquille, où elle n’a pas été inquiétée par les longs ballons aériens dans son dos, la défense lyonnaise a sombré sur une accélération d’un seul homme : Serge Gnabry. Au-delà de l’exploit de l’Allemand, son premier but est révélateur des difficultés lyonnaises face au Bayern. En effet, l’action a, comme souvent, démarré sur un côté, là où les latéraux lyonnais ont systématiquement été pris de vitesse et débordés, malgré la défense à 5.

La suite du rush de Gnabry sur ce premier but est aussi révélatrice du comportement parfois attentiste des défenseurs de l’OL, puisque aucun des quatre joueurs entourant l’Allemand n’est sorti assez rapidement sur lui pour l’empêcher de frapper. Plus généralement, l’OL a souvent été pris de vitesse sur ses côtés. A droite, Léo Dubois a, comme attendu, passé une soirée compliquée face à Perisic et Alphonso Davies. Mais c’est surtout le héros de City, Maxwell Cornet, qui a souffert dans son couloir gauche face à l’intenable Gnabry. 

Dans l’axe, Marcelo et Denayer ont eux souvent été en retard, le Belge étant parfois mal aligné sur le hors-jeu. Quant à Anthony Lopes, impuissant sur les deux buts, il a gaspillé beaucoup trop de relances balle au pied qui auraient permis à l’OL de souffler en repartant proprement. Au final, l’addition est salée pour Lyon, battu 3 à 0 par un Bayern heureusement pas aussi prolifique qu’en quart contre Barcelone (8-2). Toutefois, si la défense a craqué, le manque de réalisme de l’attaque n’a pas non plus aidé l’OL. Et finalement, le club rhodanien, invité surprise de ce dernier carré, a peut-être tout simplement atteint son plafond de verre. Un plafond de verre en demi-finale de Ligue des champions, ce n’est pas si mal. 

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