Les Parisiennes éliminent les Lyonnaises en Ligue des Champions
Est-ce un début de passation de pouvoir ? Depuis l'arrivée des Qatariens, le PSG, version féminine, s'arme de plus en plus pour rivaliser avec l'équipe-référence, l'OL. Championnes de France sans interruption ces 8 dernières saisons, les Lyonnaises avaient atteint au moins le dernier carré en Ligue des Champions de 2007 à 2013, faisant le doublé (2011 et 2012) entre deux finales (2010 et 2013). Eliminées l'an dernier en 8e de finale dans cette compétition, les coéquipières de Camille Abilly ont encore chuté à ce niveau. Et c'est face au PSG qu'elles ont chuté.
Pourtant, à l'aller, samedi au stade Charléty, les deux équipes s'étaient séparés sur un score de parité (1-1). Le but parisien avait également été inscrit par Alushi. A dix minutes de la fin, l'Allemande d'origine serbe a repris au deuxième poteau un coup franc joué dans l'axe mal négocié par la défense de Lyon pour l'unique occasion du PSG durant cette rencontre (79). Pour l'OL, leader de la division 1 et fort d'un budget de 3 millions d'euros (contre 7,5 M EUR pour le PSG), la suite de la saison va encore s'avérer bien longue.
Les Lyonnaises auraient pourtant pu prendre l'avantage au cours d'un très bon début de rencontre de leur part sur deux tentatives d'Eugénie Le Sommer (7e, 9e). En seconde période, un centre raté de l'arrière gauche Amel Majri heurtait le poteau (49) avant qu'un très bon tir de Lotta Schelin ne soit détourné par la gardienne polonaise du PSG Katarzyna Kiedrzynek (53e). Une tentative de la Suissesse Lara Dinkenmann passait de très peu au-dessus (66) ainsi qu'un tir lointain de Le Sommer (87e). Hormis ces quelques actions, les Lyonnaises, malgré la bonne performance de Louisa Necib dans l'entrejeu, ont souvent été imprécises ou manqué de percussion dans la zone de décision.
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Réactions
Gérard Prêcheur (entraîneur de Lyon): "Nous avons appliqué, plus qu'à la hauteur de ce que je pouvais espérer, le plan de jeu défini, dans la possession de balle, dans la maîtrise technique, dans l'ascendant physique. Les chiffres seront éloquents sur la possession. Nous avons passé 80 minutes dans la moitié de terrain du PSG. Nous avons pris un coup de pied arrêté. Je n'ai jamais connu cela dans toute ma carrière, même si je n'ai connu qu'une petite carrière de joueur de L2. C'est terrible pour le nouvel entraîneur que je suis. Je suis très déçu pour le club, bien sûr".
Farid Benstiti (entraîneur de Paris Saint-Germain) : "C'est facile à dire après le match mais dans ma tête c'est ce que j'avais prévu de faire avec mes joueuses. Il est arrivé cette occasions Nous n'avons pas tremblé. Nous avons été solides en défense. Ce n'est pas facile de contenir à l'OL mais les Lyonnaises ont laissé tellement de forces en première période que nous en avons profité. Cela fait deux ans que j'arrive à venir gagner à Lyon. Avant je prenais une rouste ! Je n'en prends plus. C'est très satisfaisant. L'écart, je le voulais d'abord là pas forcément sur le score mais sur le jeu et la solidité. Aujourd'hui, on a à la fois la solidité et la volonté mentale de ne pas plier. Plutôt qu'un hold-up, nous avons saisi une vraie opportunité aujourd'hui. L'idée est de se rapprocher le plus possible de l'OL, de saisir les opportunités quand elles se présentent. Il y a un vrai déclic collectif pour notre équipe de femmes qui n'existe que depuis deux ans. Maintenant, pour la suite de la compétition, il faut faire preuve d'humilité car il reste des équipes allemandes et suédoises.
Jean-Michel Aulas (président de Lyon) : "C'est l'équipe la plus défensive qui, sans prendre de risque, à réussi à se qualifier. Quand on est entraîneur et éducateur, cela ne fait pas plaisir car on essaie de faire la promotion du jeu offensif. Je crois que Paris n'a aucune occasion hormis sur le but alors qu'il y a une faute sur Amandine Henry sur l'action dans la surface de réparation. Je ne sais pas si c'est un hold-up ou si c'est la chance du côté des Parisiennes. C'est l'équipe la plus frileuse qui l'a emporté. C'est dommage car ce sont deux équipes françaises qui sont aussi parmi les meilleures en Europe et donc l'une des deux va se retrouver sur les tâches du championnat de France. Je ne pense pas que ce soit un passage de témoin. On a vu que l'OL avait une avance considérable sur la qualité du jeu et sur le collectif. Maintenant, quand vous accumulez un certain nombre de joueuses de grand talent vous pouvez espérer réussir des matches. Je n'ai pas l'impression d'avoir vu un passage de témoin mais plutôt une équipe très chanceuse qui a réussi à marquer un but sur son unique action. Le passage de témoin se fera si le PSG est champion de France en fin de saison".
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