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Les Parisiennes éliminent les Lyonnaises en Ligue des Champions

Grâce à un but d'Alushi à la 79e minute, le PSG est allé s'imposer à Lyon (1-0), en 8e de finale retour de la Ligue des Champions. Ce succès permet aux Parisiennes d'éliminer les Lyonnaises, puisque les deux équipes s'étaient séparées à l'aller (1-1). Pour la première fois de son histoire, l'équipe féminine du PSG se qualifie pour les quarts de finale de cette compétition, alors que l'OL, sacré en 2011 et 2012 est sorti en 8e comme l'année passée.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
 

Est-ce un début de passation de pouvoir ? Depuis l'arrivée des Qatariens, le PSG, version féminine, s'arme de plus en plus pour rivaliser avec l'équipe-référence, l'OL. Championnes de France sans interruption ces 8 dernières saisons, les Lyonnaises avaient atteint au moins le dernier carré en Ligue des Champions de 2007 à 2013, faisant le doublé (2011 et 2012) entre deux finales (2010 et 2013). Eliminées l'an dernier en 8e de finale dans cette compétition, les coéquipières de Camille Abilly ont encore chuté à ce niveau. Et c'est face au PSG qu'elles ont chuté.

Pourtant, à l'aller, samedi au stade Charléty, les deux équipes s'étaient séparés sur  un score de parité (1-1). Le but parisien avait également été inscrit par Alushi. A dix minutes de la fin, l'Allemande d'origine serbe a repris au deuxième  poteau un coup franc joué dans l'axe mal négocié par la défense de Lyon pour  l'unique occasion du PSG durant cette rencontre (79). Pour l'OL, leader de la division 1 et fort d'un budget de 3 millions  d'euros (contre 7,5 M EUR pour le PSG), la suite de la saison va encore s'avérer bien longue. 

Les Lyonnaises auraient pourtant pu prendre l'avantage au cours d'un très  bon début de rencontre de leur part sur deux tentatives d'Eugénie Le Sommer (7e, 9e). En seconde période, un centre raté de l'arrière gauche Amel Majri heurtait  le poteau (49) avant qu'un très bon tir de Lotta Schelin ne soit détourné par  la gardienne polonaise du PSG Katarzyna Kiedrzynek (53e). Une tentative de la Suissesse Lara Dinkenmann passait de très peu au-dessus  (66) ainsi qu'un tir lointain de Le Sommer (87e). Hormis ces quelques actions, les Lyonnaises, malgré la bonne performance de  Louisa Necib dans l'entrejeu, ont souvent été imprécises ou manqué de  percussion dans la zone de décision.

Réactions

Gérard Prêcheur (entraîneur de Lyon): "Nous  avons appliqué, plus qu'à la hauteur de ce que je pouvais espérer, le plan de  jeu défini, dans la possession de balle, dans la maîtrise technique, dans  l'ascendant physique. Les chiffres seront éloquents sur la possession. Nous  avons passé 80 minutes dans la moitié de terrain du PSG. Nous avons pris un  coup de pied arrêté. Je n'ai jamais connu cela dans toute ma carrière, même si  je n'ai connu qu'une petite carrière de joueur de L2. C'est terrible pour le  nouvel entraîneur que je suis. Je suis très déçu pour le club, bien sûr".
   
Farid Benstiti (entraîneur de Paris Saint-Germain) : "C'est facile à dire  après le match mais dans ma tête c'est ce que j'avais prévu de faire avec mes  joueuses. Il est arrivé cette occasions Nous n'avons pas tremblé. Nous avons  été solides en défense. Ce n'est pas facile de contenir à l'OL mais les  Lyonnaises ont laissé tellement de forces en première période que nous en avons  profité. Cela fait deux ans que j'arrive à venir gagner à Lyon. Avant je  prenais une rouste ! Je n'en prends plus. C'est très satisfaisant. L'écart, je  le voulais d'abord là pas forcément sur le score mais sur le jeu et la  solidité. Aujourd'hui, on a à la fois la solidité et la volonté mentale de ne  pas plier. Plutôt qu'un hold-up, nous avons saisi une vraie opportunité  aujourd'hui. L'idée est de se rapprocher le plus possible de l'OL, de saisir  les opportunités quand elles se présentent. Il y a un vrai déclic collectif  pour notre équipe de femmes qui n'existe que depuis deux ans. Maintenant, pour  la suite de la compétition, il faut faire preuve d'humilité car il reste des  équipes allemandes et suédoises.
   
Jean-Michel Aulas (président de Lyon) : "C'est l'équipe la plus défensive  qui, sans prendre de risque, à réussi à se qualifier. Quand on est entraîneur  et éducateur, cela ne fait pas plaisir car on essaie de faire la promotion du  jeu offensif. Je crois que Paris n'a aucune occasion hormis sur le but alors  qu'il y a une faute sur Amandine Henry sur l'action dans la surface de  réparation. Je ne sais pas si c'est un hold-up ou si c'est la chance du côté  des Parisiennes. C'est l'équipe la plus frileuse qui l'a emporté. C'est dommage  car ce sont deux équipes françaises qui sont aussi parmi les meilleures en  Europe et donc l'une des deux va se retrouver sur les tâches du championnat de  France. Je ne pense pas que ce soit un passage de témoin. On a vu que l'OL  avait une avance considérable sur la qualité du jeu et sur le collectif.  Maintenant, quand vous accumulez un certain nombre de joueuses de grand talent  vous pouvez espérer réussir des matches. Je n'ai pas l'impression d'avoir vu un  passage de témoin mais plutôt une équipe très chanceuse qui a réussi à marquer  un but sur son unique action. Le passage de témoin se fera si le PSG est  champion de France en fin de saison".

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