Le Real Madrid dompte la Juventus et reste sur le toit de l'Europe
Cette finale a tenu toutes ses promesses, du moins durant les premières quarante-cinq minutes avec beaucoup d''intensité de part et d'autre, de l'agressivité et de l'impact. Le Real mettait énormément de pression dans le milieu de terrain et se projetait très rapidement vers l'avant, mais la défense de la Juve, réputée pour son imperméabilité, conservait sa solidité. Mais, sous les coups de boutoir d'un Real multipliant les vagues sur le but de Buffon, et à la suite d'un une-deux entre Ronaldo et Carvajal, ce dernier retrouvait CR7 qui, aux dix-huit mètres, ajustait le portier italien (1-0, 20e).
Le match était lancé. Et ce but donnait du mordant aux Turinois, qui prenaient à leur tour la direction des opérations, avec une grosse densité physique, et sortaient davantage pour aller porter le danger sur le but du Real. Leurs efforts étaient récompensés sept minutes plus tard, grâce à Mandzukic, bien servi par Higuain, et dont le somptueux retourné trompait Navas (1-1, 27e) Jusqu'à la pause, dans un match très physique où les accrochages étaient nombreux, il était difficile de se risquer sur le moindre pronostic.
Le Real passe la surmultipliée
Dès le début de la deuxième période, en revanche, la donne semblait changée. Les hommes de Zidane faisaient presque cavalier seul, dans la possession du ballon, et se créaient les occasions les plus franches. La Juve se repliait sur son rôle défensif, mais avait tout de même bien du mal à endiguer les attaques madrilènes, orchestrées par Modric, Casemiro et surtout Cristiano Ronaldo. Lequel éclairait encore une fois le jeu espagnol, et montrait qu'il était vraiment au-dessus du lot en étant omniprésent dans tous les coups. Après que Casemiro, héritant d'un ballon de Benzema repoussé par la défense, vint tromper une nouvelle fois Buffon pour donner l'avantage au Real (2-1, 61e), Ronaldo portait l'estocade trois minutes plus tard, en coupant parfaitement la trajectoire de la frappe de Modric, pour ne laisser aucune chance au gardien italien (3-1, 64e).
Le break était fait et les Turinois défaits. Sans solution. Dans ce contexte, le quatrième but, inscrit par Asensio en toute fin de partie, était anecdotique. Il soignait un peu plus une victoire logique pour Real sur de son fait; quoi de plus logique au fond: cela fait désormais sept saisons que le Real est a minima demi-finaliste de la reine des compétitions de clubs. La Juventus manquait encore une fois sa chance. Malgré le travail effectué depuis plusieurs saisons, les Bianconeri tournent autour de la Coupe aux grandes oreilles. Ils avaient sans doute la capacité d'aller la décrocher lors de cette finale. Mais ils ont manqué de constance dans leur engagement, ont craqué physiquement et se sont éteints petit à petit, avant de sembler résignés.
Ronaldo et Zidane soignent leurs performances
Cristiano Ronaldo pouvait jubiler. Il est devenu le premier joueur à marquer dans trois finales de Ligue des champions, depuis l'ère moderne de la compétition inaugurée en 1992-1993, en signant un doublé. Il a marqué sept fois contre Gilanluigi Buffon (gardien de la Juventus, référence mondiale au poste) dans sa carrière, plus que tout autre joueur en Ligue des champions. Cristiano Ronaldo avait marqué auparavant en finale avec Manchester United en 2008 et avec le Real Madrid en 2014. Le buteur du Real reste toutefois loin de ce qu'avait réalise Alfredo Di Stefano, joueur de légende du Real, qui avait marqué dans cinq finales de la Coupe des clubs champions, mais sa performance est déjà phénoménale.
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Tout comme celle de Zinedine Zidane, qui remporte sa deuxième ligue des Champions sur le banc du Real. Voilà donc le Français double vainqueur de la Ligue des champions, après celle remportée aux tirs au but la saison précédente à Milan, face à l'Atletico Madrid. Aucun entraîneur n'avait réussi pareil exploit depuis 1990 et le stratège de l'AC Milan Arrigo Sacchi. D'autant que lui l'avait déjà gagnée en tant que joueur, en 2002, en inscrivant au passage un but de légende. La réussite du jeune coach (44 ans) est totale: il vient tout juste de guider le Real à son premier sacre en championnat depuis 5 ans, et, en une saison et demie comme entraîneur de la 'Maison Blanche', il a aussi glané la Supercoupe d'Europe 2016 et le Championnat du monde des clubs 2016. La victoire de Cardiff permet aussi au Real de réaliser le premier doublé Liga-C1 depuis... 1958.
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