Le PSG mal payé contre Chelsea
Tout reste possible. Face à une équipe de Chelsea qui n'a pas montré grand-chose, à part qu'elle possédait l'un des meilleurs gardiens du monde, le PSG a répondu présent pour son premier grand test européen cette saison. Mais même s'il méritait sans doute mieux au vu de sa domination, Paris devra se montrer plus réaliste à Londres tout en conservant cette justesse tactique et cette rigueur défensive entrevues au Parc. Cela fait beaucoup mais pourquoi pas ?
Le froid opportunisme de Chelsea
Si les absences de Cabaye, Lucas, Motta et Aurier étaient aussi connues que regrettées dans les rangs parisiens, Laurent Blanc avait réservé une surprise de taille à Jose Mourinho en postant David Luiz au milieu ! Un coup de poker, le Brésilien qui jouait souvent à cette place lorsqu'il portait les couleurs de... Chelsea, n'avait pourtant jamais occupé cette fonction depuis son arrivée au PSG. A sa place aux côtés de Thiago Silva, Marquinhos assurait l'intérim alors qu'en face, Mourinho avait privilégié l'expérience en préférant Cahill à Zouma en défense centrale.
Cette expérience, l'arrière-garde des Blues en avait bien besoin pour endiguer les assauts de Parisiens entreprenants en début de match. Sans trop de dévoiler pour autant, les hommes de Laurent Blanc parvenaient à inquiéter le leader de la Premier League, notamment en l'espace de quelques secondes, quand Matuidi (10e), puis Ibrahimovic (11e), tous les deux de la tête, obligeaient le géant Courtois à se déplier. Le Belge confirmait un peu plus tard qu'il était un gardien d'envergure, dans tous les sens du terme, en écartant un nouveau coup de tête, cette fois expédié par Cavani (34e). Paris était bien en place, Paris dominait mais Paris allait subitement s'effondrer. Il suffisait d'une demi-occasion pour que Chelsea offre au club français une terrible leçon de réalisme avec, sur un ballon mal renvoyé par la défense, un centre de Terry en position d'ailier, une déviation en talonnade très heureuse de Cahill et une reprise de la tête d'Ivanovic qui prenait Sirigu à contre-pied (0-1, 36e) !
Courtois ferme la porte au nez
Le coup était dur pour les partenaires de Thiago Silva, sonnés par ce but 100% défenseurs des Blues. Leur jeu tombait en déliquescence, le ballon avait de plus en plus de mal à quitter rapidement leurs pieds. Et comme, en face, tout le monde s'impliquait à fond en défense, y compris les artistes Hazard et Fabregas, la porte se refermait lentement mais sûrement. Et alors que Paris s'apprêtait à plonger dans le noir, Edinson Cavani rallumait la lumière. Smashant une tête après un centre parfait de Matuidi, le "Matador" faisait enfin plier Courtois et rendait la voix au Parc des Princes (1-1, 54e). Intenable, l'Uruguayen n'allait pas passer loin du doublé avec un nouveau coup de crâne qui frôlait la transversale (60e) puis sur un rush terminé par un pointu qui passait juste à côté (80e). Entre ces deux occasions, Zlatan Ibrahimovic avait lui aussi buté sur les grands compas de Courtois (65e) avant de voir ses paluches sortir sa dernière tentative à bout portant (92e). Plus que dominé, physiquement et techniquement, Chelsea pouvait remercier son gardien. Il leur permettra d'aborder le match retour en position de favori.
Déclarations :
José Mourinho (entraîneur de Chelsea): "La première période a été pour nous. Paris nous a laissé le ballon, avec un bloc très bas, sans nous mettre aucune pression. Il n'y avait aucun problème pour contrôler le match. La deuxième période a en revanche été difficile. Ils ont mis la pression, ils ont été agressifs, ils ont essayé de récupérer vite le ballon et de jouer très direct. Ca a été leur période. Donc le score reflète ça. Après, si on regarde les occasions et les performances de gardien, il faut être honnête ils en ont eu plus et ce sont eux qui ont été le plus proche de la victoire. L'avantage est minimal. Il reste une manche et tout va se décider à Stamford Bridge.
Blaise Matuidi (milieu du Paris SG): "On a un sentiment mitigé, on a fait un très bon match, on méritait de gagner, mais sur leur seule occasion, ils marquent. Il va falloir aller là-bas sans complexe, sans calculer mais sans faire n'importe quoi non plus. Si on fait le même match que ce soir mais avec plus de réussite on y arrivera. Il ne faut pas penser à la saison passée (où Paris avait été éliminé au retour à Londres 2-0, ndlr)."
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