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Le Bayern est-il toujours la bête noire de la Maison Blanche ?

Affiche la plus récurrente en compétition européenne de club, Bayern Munich-Real Madrid est également l'une des plus prestigieuses et indécises. Si l'historique des affrontements penche en faveur du club allemand, ce dernier peut-il pour autant être considéré comme le favori face aux Merengue ?
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Le calcul est vite fait. Si l'on observe les confrontations du Real Madrid avec l'ensemble des autres équipes en coupe d'Europe on s'aperçoit que seule l'une d'entre elles possède un bilan positif face au géant d'Espagne : le Bayern Munich. Sur leur 22 confrontations à ce jour, le club bavarois a gagné 11 fois et perdu 9 fois contre le Real, pour deux matches nuls. Aucune autre formation, pas même le Barça, ne peut se targuer d'être la bête noire de l'ogre madrilène, qui domine l'Europe du haut de ses 11 sacres en C1, record absolu. 

La première rencontre entre les deux équipes remonte à 1976, année du troisième des cinq titres européens du Bayern: l'équipe bavaroise de Gerd Müller fait match nul à Madrid en demi-finale aller de C1 (1-1), avant d'éliminer le Real au retour en Allemagne (2-0). Le début d'une longue série de duels souvent âpres et indécis. Et surtout magnifiques. Car si la balance penche encore légèrement du côté allemand, les réponses du Real sont également cinglantes, comme ce fut le cas lors du dernier duel en demi-finale de la Ligue des Champions 2014. 

Ancelotti-Zidane, les retrouvailles

Après un match aller serré (1-0, but de Karim Benzema) à Madrid, le Real de Carlo Ancelotti se présente à l'Allianz-Arena de Munich sans grande marge de manoeuvre face au Bayern de Pep Guardiola. Mais le choc tourne à la démonstration madrilène et à l'humiliation pour les Munichois. Sergio Ramos et Cristiano Ronaldo inscrivent chacun un doublé (4-0) et le Real s'envole vers la finale 2014, où il décrochera la "Decima", la dixième C1 de son histoire. Cette fois, l'entraîneur italien sera sur le banc allemand, face à celui qui était encore son assistant à Madrid, Zinédine Zidane.

Pour ce premier acte, les Bavarois comme les Madrilènes vont devoir bricoler en défense centrale. Les Allemands sont privés de leur taulier Mats Hummels, touché à la cheville droite tandis que les Espagnols devront faire sans Raphaël Varane et Pepe tous les deux blessés. Hormis ces absences, les deux formations s'avancent avec des effectifs armés jusqu'aux dents. Sur le papier, les deux équipes se valent à peu près, avec peut-être un tout petit avantage pour le Real, mais la forme du moment est plutôt du côté des partenaires de Ribéry qui viennent de surclasser Dortmund (4-1) alors que le Real a piétiné à domicile face à l'Atletico (1-1). S'il fallait ressortir deux joueurs pour symboliser la dynamique actuelle des deux clubs, Cristiano Ronaldo et Robert Lewandowski seraient ces deux-là.

Robert "le vent dans le dos"-ski

Robert Lewandowski affiche une forme exceptionnelle depuis le début de la saison : le Polonais en est 24 buts en 27 matches de Bundesliga, 7 en 8 rencontres de Ligue des champions et 5 en 4 apparitions dans les coupes nationales.  Soient 36 buts en 39 matches avec le Bayern. Une moyenne "Ronaldesque"... L'avant-centre munichois n'a jamais semblé aussi complet, puissant et précis. Mais si les défenseurs ne sont pas capables de l'arrêter, une blessure à l'épaule contractée face à Dortmund samedi dernier pourrait lui faire manquer la réception du Real et le duel à distance avec Ronaldo.

Un Ronaldo qui, pour la première fois depuis des années, a amorcé un début de déclin, en tout cas au niveau statistique. Cette saison, le rendement de CR7 est passé d’un but toutes les 89 minutes en moyenne à un toutes les 123 minutes. Et cela fait maintenant plus d'un mois qu'il n'a plus trouvé le chemin des filets sous la tunique blanche... Il n'en fallait pas pour que les médias, surtout catalans, parlent d'une crise de confiance. Le Portugais en a vu d'autres et il a déjà prouvé qu'il savait rebondir lors des grandes occasions. Et un Bayern-Real est justement ce qui s'appelle une grande occasion...

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